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MessagePosté: 15 Mar 2022, 22:18 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Art Core a écrit:
Sinon je pense que l'info sur le tournage a l'Iphone vient de l'interview d'Adèle dans SoFilm qui dit que les 3/4 du film ont été tourné comme ça mais je pense qu'elle exagère. Ça doit surtout être les scènes en intérieur.

Les seuls trucs tournés à l’iPhone sont le dernier plan (forcément) et… les nuages. Et c’est tout.
Comme ça vous savez.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 15 Mar 2022, 22:27 
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Merci. Donc Exarchopoulos, si l’on en croit Art Core dit de la merde dans Sofilm et Sophie Grassin à coup sûr dans Le Nouvel Obs.


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MessagePosté: 15 Mar 2022, 22:43 
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J’en sais rien, j’ai pas lu les articles, j’ai juste écouté Julie et Emmanuel avec qui je viens de passer la soirée, du coup je leur ai posé la question.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 16 Mar 2022, 09:04 
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Rien de mieux que d'aller chercher les infos à la source.


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MessagePosté: 16 Mar 2022, 10:49 
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Adèle dit ça de manière un peu légère mais sans malice en insistant sur le côté artisanal et petit du film (réals + preneur de son + cameraman et c'est tout).

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MessagePosté: 16 Mar 2022, 11:16 
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MessagePosté: 16 Mar 2022, 11:51 
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Les nouvelles vont vite....

Le malaise était, disons, palpable.

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MessagePosté: 16 Mar 2022, 11:52 
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Citation:
Alors que les réalisateurs et le producteur tentent d’apaiser les esprits et exhortent le public de ne pas transformer le cinéma en tribunal, une trentaine de personnes quitte la salle comble.

Parler de malaise semble relever du plus bel euphémisme quand même.

Sinon ça me fait penser que le mélange pro, acteurs amateurs débouche sur quelque chose de paradoxal : les acteurs sont jetés au milieu d'une arène où ils vont devoir donner l'illusion du naturel, là où les acteurs non professionnels ne jouent pas mais reproduisent. Dans Rien à foutre, l'opposition des scènes d'intimité, censées faire naturelle, et du ballet réglé des gestes d'hôtesse de l'air et des impondérables qui ne le sont plus vraiment, accentue de manière un peu gênante le côté schizophrène du dispositif. On avait déjà eu ça chez Ouistreham, qui, dramatisait via la vedette de cinéma, quelque chose de déjà présent dans le livre : la présence de Aubenas comme une infiltré et presque comme une impostrice au milieu de ce microcosme.


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MessagePosté: 16 Mar 2022, 12:08 
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Lohmann a écrit:

Mauvais topic :arrow: vis-vie-cinephile-contrarie-t15581.html

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MessagePosté: 16 Mar 2022, 13:09 
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Art Core a écrit:
Adèle dit ça de manière un peu légère mais sans malice en insistant sur le côté artisanal et petit du film (réals + preneur de son + cameraman et c'est tout).

Art Core qui porte aussitôt secours à Adèle. <3


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MessagePosté: 16 Mar 2022, 14:32 
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Évidemment :D.

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MessagePosté: 20 Mar 2022, 23:20 
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J'ai aimé le film mais plutôt pour la première partie sur la Low cost où tout le monde a reconnu Ryanair (vitale pour la Wallonie mais le film ne le creuse pas trop, elle est de Huy, pas de Charleroi), il me semble cadrée et montée de façon assez singulière (refus du plan américain). La partie sur le retour chez le père est plus balisée, à la fois dans les ressorts du scénario et la forme, au sein du cinéma belge des trente dernières années (Les Dardenne, Joachim Lafosse , Lucas Belvaux voire Bouli Lanners et au fond avant eux la forme Strip Tease de Manu Bonmariage). L'absence de jonction articulée entre les deux parties est bien-sûr intentionnelle et renvoie à une idée-force : ce vérisme et cet ancrage belge, même s'il sont porteurs d'une conscience sociale, d'un discours de classe (et sans doute parce que) seraient pour les réalisateurs sortis de l'histoire, qui se joue ailleurs, dans la mise en scène de soi via Instagram en Europe, et, hors Europe, dans une forme neuve de ce que Debord appellerait le spectaculaire intégré, la projection hors de lui-même d'un confort domestique qui atteint collectivement l'imaginaire alors même qu'il est réellement nié pour l'individu (le côté à la fois ireel et très familial du spectacle final au Burj Khalifa). On est aussi, même si le ton est proche des Dardenne (père à la fois faible comme un frère et potentiellement ogresque) dans un milieu plus bourgeois et l'indice de cette promotion est un humour absurde entièrement visuel, muet et cruel (les tournesols rotatifs du rond-point ou la mère s'est tuée, le fait que le monde extérieur soit déjà du décor l'ayant quasi "suicidée").

Adele joue bien; le personnage de tous les plans, existe. Sa voix masculine est intéressante.
Si je voulais faire mon Bégaudeau, je dirais que la coproduction franco-belge mène à une incohérence (l'accent liégeois, à vrai dire bruxellois, de sa sœur quand Cassandre a une diction très parisienne, nasale, atone et sèche) et que c'est un mensonge politique mais à ce compte là le corps et les couleurs sont également des mensonges politiques (parfois, pas tout le temps donc le procès d'intention ne suffit pas).

Sinon le code de couleur de la compagnie (ainsi que celui de Ryanair) renvoie au drapeau ukrainien et cela suffit à rappeler le présent dans le film.

Dans les détails qui font mouche, le fait que le superviseur qui la dézingue soit le clone du collègue paumé avec qui elle couche au début, ce qui renvoie à la cruauté et l'idéologie sociale darwinienne du travail, et la piège (il lui reproche d'avoir transféré sa mère dans la passagère polonaise mais il est lui-même l'effet inconscient d'un autre transfert)..

Ou le père qui vante son SUV Mercedes en identifiant complètement strictement reconnaissance sociale et sécurité. Je l'ai acheté à un ami. Avec cela si tu rentres dans un platane c'est le platane qui tombe. Sauf que sa femme (et partenaire professionnelle) est à peu près morte de la même manière. Que faut-il en déduire sur la manière dont il la percevait réellement ? La sanctification en même temps que la fragilité du statut social absorbent et la mort et le deuil.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.


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MessagePosté: 05 Juil 2022, 09:56 
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Sir Flashball
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J'avais noté le titre de ce film dans un coin parce que Déjà-vu avait pris la peine d'écrire une bafouille dessus.

et... j'ai trouvé ça excellent.
Excellent, d'abord, parce que c'est le premier film que je vois tourné en anglais d'aéroport, et qui a l'intelligence de lier cette mort du langage à la profonde laideur de la culture qui y est associée, sans pour autant porter de jugement autre qu'esthétique (magnifique final à Dubaï).
Je lis plus haut que c'est le portrait d'UNE hôtesse de l'air parmi tant d'autres, mais c'est TELLEMENT pas ça : s'il faut faire une généralité, alors c'est le portrait d'une jeunesse sans rêves ni idéaux (enfin si, le rêve, c'est travailler pour Emirates à Dubai), perdue dans un monde où tout se marchande (j'aime la façon dont le film superpose Tinder et la vie professionnelle de Cassandre), qui, quand elle revient vers ses racines, ne trouve que le même désespoir.
Mais j'aime surtout le profonde empathie avec laquelle tout ça est filmé, les réalisateurs parvenant à faire ressortir l'humanité d'une Exarchopoulos qui tire pourtant la gueule pendant deux heures en la superposant à l'absurdité du monde qu'ils décrivent, où l'anomalie, c'est de faire preuve d'humanité.

Superbe film, et ce que j'ai vu de plus juste sur l'époque contemporaine depuis une éternité.

5/6

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"Je me suis mal exprimé, pardon."


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MessagePosté: 05 Juil 2022, 10:01 
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You had me at "Déjà-vu".


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MessagePosté: 05 Juil 2022, 10:05 
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Castorp a écrit:
Je lis plus haut que c'est le portrait d'UNE hôtesse de l'air parmi tant d'autres, mais c'est TELLEMENT pas ça : s'il faut faire une généralité, alors c'est le portrait d'une jeunesse sans rêves ni idéaux (enfin si, le rêve, c'est travailler pour Emirates à Dubai), perdue dans un monde où tout se marchande (j'aime la façon dont le film superpose Tinder et la vie professionnelle de Cassandre), qui, quand elle revient vers ses racines, ne trouve que le même désespoir.


Je comprends pas ce que tu veux dire. C'est précisément parce que c'est le portrait singulier d'un personnage qu'il résonne si fort avec l'époque. Et dieu merci on est pas dans la généralité (chose qui ne peut être que voué à l'échec) c'est même complètement contradictoire avec le projet des auteurs.

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