Forum de FilmDeCulte

Au moment où l’on devient amoureux, à cet instant précis, il se produit en nous une musique particulière. Elle est pour chacun différente et peut survenir à des moments inattendus...

Éternel film à sketch et sa capacité à recycler les idées qui trainent mais ne font pas un film. N'ayant vu que "Changement d'adresse" je pense que je ne suis pas encore arrivé à saturation devant Mouret et j'ai probablement été plus réceptif à celui-ci que je ne l'aurai pu l'être dans une autre situation. J'y ai quand même retrouvé ce qui m'avait gentiment plus, un univers de fantaisie pudique assez mou mais qui balance en douce des trucs souvent bien sentis, des acteurs qui sont globalement très à l'aise...
En tout cas il reste que c'est pleins de problèmes ce film... On sent l'effort pour sortir de pas mal des défauts inhérents au genre comme le mélange des personnages par petites touches, sans tomber dans le truc choral, c'est globalement plus intéressant que dans le dernier Allen par exemple... mais la construction reste globalement mal fichue et tout ce que Mouret cherche à créer artificiellement avec la musique marche mal. Peut-on vraiment se souvenir des segments de Mehrar et Ascaride au finish ? Quand il y a un quasi film en soit nettement plus solide esquissé dans toute la partie "Julie Depardieu" en deux temps ? Et un véritable court métrage central avec la partie Ulliel ? Quand même une sensation de voir un recyclage bizarre de rushs, sur une durée qui reste relativement courte.

J'avais pris du plaisir devant ce film à sa sortie, notamment grâce à ce côté foutraque. C'est léger, fin, mine de rien ça va réveiller plein d'interrogations chez, je pense, beaucoup de gens... Certes, l'humour et le côté décalé sont loin d'être aussi ravageurs que les meilleurs Woody Allen, mais je le reverrais bien.

CHANGEMENT D'ADRESSE qui est super sympa.

Mais L'ART D'AIMER ça prend pas, dans mon souvenir.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Après deux ans je retiens surtout Cluzet/ Bel, le segment Depardieu/ godreche...pas de souvenir d'ascaride et à peine de Ulliel

Le truc des scénettes Cluzet / Bel c'est que c'est dispatché sur tout le film... La conclusion est pas mal (surtout grâce à Cluzet) mais ça me gonflait un peu jusqu'à en arriver là, manque de patience .

Bel t'as juste envie de la croquer.

Je me trompe mais y'aurait pas un ptit truc à la manière de Röhmer dans ce film ?

_________________
"Le cinéma, c'est le sang, les larmes, la violence, la haine, la mort et l'amour"
Douglas Sirk

Dans la mesure où c'est du marivaudage bien dialogué, oui. La comparaison s'arrête là.

Oui, c'est dans ce sens-là que je l'entendais; mais il faudra que je le revoie à tête reposée, hier je l'ai regardé d'un oeil

_________________
"Le cinéma, c'est le sang, les larmes, la violence, la haine, la mort et l'amour"
Douglas Sirk

Plaisant à regarder et très ludique.
Le duo Cluzet/Bel est réjouissant dans la férocité et le chassé-croisé Depardieu/Godrèche/Stocker croustillant à souhait.
J'ai bien aimé aussi le dérapage subtil de l'infidèle Ariane Ascaride

Une vraie gourmandise, ce film

_________________
"Le cinéma, c'est le sang, les larmes, la violence, la haine, la mort et l'amour"
Douglas Sirk

Y a quand même un petit côté Rendez-vous de Paris, Rohmer mineur mais que j’aime bien.
Sinon, ce qu’il y a de bien avec Mouret, c’est la durée et la légèreté de ses films. On ne risque pas de se faire un claquage. Un peu comme un Woody Allen qui ne côtoierait jamais les sommets (bon, j’en ai vu trois pour l’instant). On va s’en faire un par semaine jusqu’à épuisement, je pense.
3/6

_________________
Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

J'aime plutôt bien Mouret, celui-ci dure 1h20 et il est dispo sur le site d'Arte alors je le lance. Ouch la douche froide. C'est exactement l'image que se ferait quelqu'un qui n'a jamais vu de film d'Emmanuel Mouret, du cinéma affreusement précieux, parisiano centré et terriblement bourgeois. Surtout que là j'ai vraiment eu l'impression du film de quelqu'un en total panne créatrice, assemblent cahin-caha une série de petits sketchs autour de l'amour qui n'ont quasiment aucun intérêt. C'est un peu le Deuxième Acte (Dupieux) de Mouret. Tout petit film bricolé à partir de pas grand-chose et dont il restera pas grand chose à la fin. Et puis cette vision de l'amour parfois elle me séduit totalement (Les choses qu'on dit, les chose qu'on fait) et parfois elle m'horripile comme ici, cette manière d'en faire une pure matière théorique, presque débarassé de toute physicalité, de toute sensualité. Le désir ne passe que par la dialogue, par la voix, à un moment tu as juste envie de voir les personnages se la fermer et baiser. Pour être transparent, j'ai arrêté après 1h tellement je regardais ça totalement détaché et que je savais que le film me rattraperait pas (je sauve à la limite le segment Julie Depardieu un peu plus fantaisiste que les autres).

_________________
CroqAnimement votre

J'avais trouvé ça affreux et, heureusement, je l'ai totalement oublié.

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J’ai beaucoup aimé, du pur concentré de Mouret. Je suis en train de revoir les suivants également, je me fendrai peut être d’un bilan dans le top Mouret. Révision bien à la hausse de la deuxième moitié de sa carrière en tout cas, assez bluffé par la maîtrise de sa mise en scène.