Forum de FilmDeCulte

Le running gag, ou plutôt le unique gag répété à l'identique ad nauseam par chaque génie de l'originalité sur Twitter ou parmi les rédacteurs de sites de news ciné, c'est que Red Sparrow était la préquelle/origin story du personnage de la Veuve Noire que Marvel dit envisager depuis près de 10 ans sans que jamais rien n'en advienne.

À l'arrivée, malgré la Russie, malgré le ballet, ce moineau rouge est moins Black Widow x Black Swan que Black Book.
Passé entre les mains de Fincher et Aronofsky, le projet permet en un sens à Lawrence & Lawrence de refaire leurs propres Hunger Games dans une version adulte ou comment une femme se sacrifie et met son corps en danger afin de se rebeller contre un état tout entier.

Inévitablement, le film étant mis en scène par un homme, adapté par un autre homme, à partir du livre d'un troisième homme, on peut aisément se situer des deux côtés de la question concernant ce fantasme de female empowerment qui pourrait bien être typiquement masculin (on a pas l'ambigüité d'un Elle, qui souffrait du même triumvirat de mâles derrière la caméra) mais si le film est indéniablement un trigger pour certain.e.s, il se fait pertinent dans son étude des sexual politics, qui prend le devant de la scène, et s'avère ainsi une réponse directe de l'actrice principale au Fappening.

Pour les moins voyeurs d'entre vous, le Fappening, c'est le nom donné au gigantesque leaks de nudes volés de stars, dont Jennifer Lawrence fut la victime la plus notoire. Le récit tout entier s'articule autour de l'exploitation non-consentie du corps de la jeune femme et de la réappropriation de sa sexualité des mains de l'homme qui lui a volé.

La première heure est plus intéressante et frontale que les deux tiers suivants mais l'ensemble reste du thriller d'espionnage efficace, long mais avec un équilibre satisfaisant entre conventions et légères surprises.


PS : oui j'ai fait exprès.

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Nichons ?

Oh oui.

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Oh cool !

Bim !

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

La scène de faux suspense quand l'héroïne est dans la chambre de sa colloc en train de fouiller dans ses affaires, et qu'on nous montre des cuts d'elle en train de monter les escaliers sur une musique stressante pour nous faire "croire" qu'elle va la surprendre... C'est interdit de chez interdit. Globalement j'ai trouvé le reste du film tout aussi vulgaire.

1/6