Forum de FilmDeCulte

Il me serait difficile de nier mon enthousiasme précédant la séance d'un film inspiré d'une nouvelle de Richard Matheson, produit par Steven Spielberg et Robert Zemeckis, avec Hugh Jackman au coeur d'une relation père-fils et des robots qui se foutent sur la gueule en fond.

Il me serait encore plus difficile de nier la crainte au vu du passif du réalisateur et de son scénariste.

John Gatins semble spécialisé dans un genre très particulier qu'il est assez facile de cerner : il a écrit Hardball (Keanu Reeves devient le coach vénère d'une équipe de base-ball ado), Coach Carter (Samuel L. Jackson devient le coach vénère d'une équipe de basket-ball lycéenne) et Dreamer (Kurt Russell devient le coach d'un cheval).

Quant à Shawn Levy...aaaah Sahwn Levy...j'ai eu la chance de ne pas voir ses vraies purges avec Steve Martin (Treize à la douzaine, La Panthère rose) et seulement quelques comédies pas désagréables (Just Married, Crazy Night) flirtant parfois avec le blockbuster (La Nuit au musée 1 & 2). Cependant, j'ai toujours estimé que ces films fonctionnaient MALGRE leur metteur en scène, assez peu inspiré, qui parvient parfois à tuer les gags de ses comédies et à aplatir l'ampleur de ses blockbusters, le tout toujours par le biais d'une image numérique fade, et ce malgré la présence de chefs op talentueux au générique de ses films (Guillermo Navarro, John Schwartzman).

J'avais peur que le film se retrouve un peu le cul entre deux chaises, partagé entre les promesses de ses initiateurs et le manque de talent de ses techniciens.
En gros, est-ce que Real Steel serait "Over the Top avec des robots" ou bien "Rocky à la sauce Amblin"?

La vérité se situe quelque part entre les deux.

On va pas se mentir, le récit est très classique. Tu sais dès le début quelles leçons seront apprises par les personnages, quel sera leur parcours, quels antagonismes motiveront les situations, etc. Mais je me suis surpris à trouver ça franchement bien fichu.
Déjà, formellement, je sais pas ce qui s'est passé, mais Levy a mis les petits plats dans les grands. Est-ce que c'est dû à Mauro Fiore (chef op de The Island et Avatar, qui a aussi bossé sur des Spielberg)? Est-ce que c'est parce que Levy a enfin quelque chose à raconter qu'il sait enfin COMMENT le raconter ?
Qu'on s'y méprenne pas, la mise en scène reste anonyme mais à son échelle, Levy accède ici au rang de faiseur qui n'a pas à rougir (alors qu'avant, je le considérais un peu comme un "gâcheur"), avec même quelques idées par moments qui font mouche.

Ainsi le film s'ouvre-t-il au rythme d'une chanson d'Alexi Murdoch, sur un générique très calme, à l'ancienne, suivant Jackman sur la route, dans son camion/caravane, traversant les champs pour se rendre jusqu'à une bonne vieille foire des familles. C'est donc dès les premières images que le film m'a surpris. C'est trois fois rien, oui, mais en fait ça a donné le ton.
Derrière le classicisme, il y a une vraie sincérité.

Apparemment, ce fut le choix de Levy de troquer le décor dystopique de la nouvelle pour un monde de fête foraine à la fois nostalgique et forcément un peu "lose", faisant de son héros - qui se comporte pourtant presque tout le temps comme un con ou un connard - un loser attachant qui va recroire en lui au contact de son fils abandonné.
Au vu de la bande-annonce, j'avais assez peur de ce gamin au fort potentiel "agaçant" et finalement je le trouve jamais relou, et c'est leur relation qui sert de coeur au film.
Les combats sont divertissants mais faut clairement pas y aller pour voir des robots boxer (c'est autant un film de boxe que Rocky).

Si on veut voir ça, faut voir Transformers 3.
D'ailleurs, même si le projet est antérieur à la saga de Bay, je ne peux pas m'empêcher de penser que Spielberg essaie ici de renouer avec ce qui faisait le charme du premier Transformers, à savoir la dimension humaine, avec la petite touche Amblin qui sert de catalyseur.
En effet, le principal robot ici, Atom (prononcé comme "Adam" en anglais), sert un peu de vecteur au rapport filial qui traverse le film. Dans l'univers de Real Steel, les robots ne sont pas dotés d'intelligence artificielle, ils ne sont que les avatars des êtres humains qui les dirigent et il devient très vite évident qu'Atom incarne un substitut du personnage de Jackman pour son fils. Il y a deux moments, quasi-muets, que je trouve vraiment évocateurs, puissants (le gamin qui tape son père, le robot qui soulève le gamin).

Je trouve ça assez fort comme idée, et c'est l'incursion de la SF dans une banale histoire de sportif déchu qui permet de raffraîchir et d'enrichir un arc mille fois vu.

L'univers présenté par Levy & Gatins est assez riche d'ailleurs et j'aime comme le récit prend son temps autant pour tisser la fibre émotionnelle nécessaire au film pour toucher le spectateur que pour dresser le portrait d'un futur où les gladiateurs sont à nouveau d'actualité et ce dans bien des arènes, du vieux combat clandestin aux matches de la ligue officielle en passant par les bastons underground. L'esthétique navigue entre imagerie "Americana" et visuel pop/néon, comme en témoigne les différents robots, tantôt samouraïs, tantôt mechas (grosse influence japonaise).

Y a des détails qui puent un peu (les méchants sont d'un basique très années 80, Evangeline Lily a un rôle assez fonctionnel, la danse c'était pas nécessaire et la musique niaise stabilote inutilement des passages qui auraient été moins cliché sans ça) mais dans l'ensemble c'est vraiment très sympa.
Ca aurait pu être grand entre les mains d'un autre, mais ça ne démérite pas.

4,5/6

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Je m'avoue curieux.

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I am the constant. You were always a variable.

Et il boit de l'ice tea? et il danse avec une chaise? il parle japonais?

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Non, mais Bob, tu es sérieux là ?

C'est un nanar "disney" de luxe, avec un scénario qui confond fable avec foutage de gueule. Qui prend le scénario de Doux, dur et dingue, le mélange avec Rocky, le fait jouer avec le pire acteur du moment - oui Hugh Jackman, en fait, c'est NON - et avec des scènes tellement interdites - la scène de la danse, toutes les scènes avec les méchants...

Pour bien que les gens ne perdent pas leur temps: signalons que les robots sont téléguidés avec une manette... si si. Enfin, pas tous, certains ont une commande vocale - mais pas le robot super-méchant et super-perfectionné bien sûr. Et puis notre robot parfois il semble comprendre le gamin - parfois non. Et puis c'est tellement bien écrit que l'on a aussi un futur à base de POSTE DE RADIO TRANSPARENT. Quant aux rôles féminins, aux méchants...

Enfin bref, je pensais que ça s'adressait uniquement au moins de 8 ans en fait.

1/6. Pour le look de certains robots.

Je passe direct, je fais plus confiance à Karloff pour le coup.

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CroqAnimement votre

moi aussi la BA pue du cul.

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Je m'avoue moins curieux.

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I am the constant. You were always a variable.

Rien que pour cette phrase je te fais pas confiance.

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N'écoutez pas Film Freak

OUI ATTENTION SOYEZ PREVENUS LES ROBOTS SONT TELEGUID...wait...ça fait quoi?


Certains? Non, on n'en voit qu'un, qui a été customisé comme ça. C'est quoi le souci? C'est expliqué dans le film.


Bah non...


Il le comprend jamais, c'est le gamin qui projette une conscience sur le robot.


Ah oui c'est vrai PUTAIN CA TIENT DU SCANDALE.



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loool ! C'est pas avec des arguments comme ça que tu vas me donner envie de le voir.

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CroqAnimement votre

?

Alors déjà, entre ton "je fais plus confiance à Karloff pour le coup" et ce "c'est pas comme ça que tu vas me donner envie de le voir", va falloir comprendr eune chose : ce que tu fais de ta vie, je m'en cague.


Ensuite, j'ai du mal à voir le souci.

Le gamin découvre un robot désactivé dans une feraille, il le retape et découvre qu'il s'agit d'un robot conçu pour être non pas un boxeur mais un sparring partner et il a donc une fonction lui permettant d'imiter les gestes qu'il voit, ce qui donne au gamin l'impression qu'il est doté d'intelligence...mais ce n'est pas le cas.
Y a bien un moment où le gamin crie "relève-toi" au robot mais il se relève automatiquement, pas parce qu'il l'entend.
C'est le gamin qui imagine une conscience à la machine, moi je trouve ça assez beau comme idée, surtout dans la dynamique établie par le film (père absent, gamin qui se construit un père, etc.).

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Non mais je sais bien que tu t'en cagues de mon avis.

C'est juste que la phrase "le gamin projette une conscience sur le robot" hors contexte, sans avoir vu le film, ça parait ridicule.
Après sans doute qu'en ayant vu le film ça paraît peut-être logique ou bien exploité mais encore une fois hors contexte ça m'a fait marrer.

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CroqAnimement votre

C'est quand même un truc super fréquent en SF ... C'est un sujet qui revient dès que ça parle de robots ou d'androïdes, et même dès qu'on se rapproche de l'anthropomorphisme.

Mais clairement, j'ai du mal à voir ce qu'il y a de marrant, même hors contexte.

C'est le mot "projette" qui te défrise? Tu l'as pris au sens propre?

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Oui voilà c'était la façon dont tu l'as dit. C'était trop littéraire du coup ça m'a choqué c'est tout.

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CroqAnimement votre