Forum de FilmDeCulte

Un pilote entreprend un voyage dans le temps aux côtés de l’enfant qu’il était afin de soigner les plaies du passé, tout en sauvant l’avenir.

Shawn Levy partait mal dans la vie, mais il est s'est peu à peu rattrapé. REAL STEEL c'est cool apparemment, et FREE GUY j'ai trouvé ça étonnamment sincère et sympa. J'étais donc curieux de voir son incursion dans le amblinisme (pas regardé ses STRANGER THINGS).

On va commencer avec le positif: un récit de voyage dans le temps généreux et qui ne perd pas de temps. Le Adam adulte n'est pas surpris de découvrir le Adam jeune ; les péripéties s'enchaînent ; on sent que les (quatre, sans doute davantage) scénaristes ont bouffé les tropes et aiment le genre ; et j'ai aimé que

Cependant, si l'ensemble arrive à vaguement faire illusion par la cadence du récit et comme je disais la générosité des péripéties, il faut bien reconnaître que c'est pas génial.

Le principal problème, c'est que tout surfait, à commencer par l'humour. C'est un film avec Ryan Reynolds donc t'es obligé d'avoir une surdose de blagues, ça s'arrête jamais. Fatigant. Et comme pour rééquilibrer, le film est contraint d'appuyer à fond sur le champignon du "merveilleux": les grosses lumières à la E.T., la grosse musique, y a zéro poésie, c'est juste du plein la vue. Idem avec le côté SF, inattendu mais qui fait retomber le film dans cet écheveau de films sci-fi usants type THE TOMORROW WAR. Par comparaison, EDGE OF TOMORROW m'a paru tellement plus fin et délicat...

Tout ceci est particulièrement cruel car on se retrouve avec un scénario original, tentative trop rare parmi les blockbusters US récents, mais au final t'as l'impression de regarder un Marvel. Même cette lumière sur-appuyée, artificielle, qui donne l'impression que des scènes dans les bois sont tournées sur fond vert...

Enfin, le vrai péché du film c'est qu'il n'est pas émouvant. Tout à son embrouillamini scénaristique, et tellement soucieux d'épater le spectateur habitué aux poncifs du voyage dans le temps, le film oublie de se poser et explorer l'émotion si brute et à fleur de peau au cœur de son sujet. On n'a pas le droit de faire un film sur un orphelin qui rencontre son futur lui puis son père mort en étant aussi peu touchant. A la fin y a une déclaration d'amour de Mark Ruffalo qui ressemble à un gag tant elle n'est pas incarnée, elle est juste récitée, c'est dingue.

Ah oui et puis j'oubliais cet agencement malaisés d'intrigues, avec l'arc secondaire sur l'histoire d'amour Reynolds/Zoe Saldana si peu exploité, tout comme le traitement réservé à Catherine Keener. On a l'impression de voir trois films différents maladroitement amalgamés en un.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Non, c'est assez mauvais.

Comment ça ne respecte pas Edge of Tomorrow par ici…


Ah mais je pense que ce n’est pas qu’une impression hein…


Tu oublies de parler du de-aging bien creepy, moins bon que celui de Jeff Bridges dans Tron: Legacy en 2010.

J'ai même cru que le sfx n'était pas terminé (vu en screener)

Liam a tout dit, c'est totalement anecdotique, jamais nul, jamais incarné, tu sens que tout le monde a pris le chèque en se disant qu'au moins c'était pas razziesque.

Oui c'est mauvais. L'impression que ya pas de deuxième acte. Rien n'a de sens, aucune règle n'est donnée pour le voyage dans le temps. Et comme le dit qgj, la thématique voudrait que je chiale direct. Sauf que non, ya rien qui sort. C'est trop bâclé pour émouvoir.

J'étais curieux à cause du scénariste, mais je vais donc m'abstenir. Je ne sais pas ce que fout Jonathan Tropper, un auteur que j'appréciais beaucoup et qui n'a rien publié depuis 2012, sur le scénario de ce film. Shawn Levy et lui avaient déjà bossé ensemble sur This Is Where I Leave You, d'après le livre du premier, sans beaucoup de réussite.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
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