Forum de FilmDeCulte

Je savais que Real Steel n'était pas une anomalie, Shawn Levy l'a refait : derrière ses apparences de Ryan Reynolds-movie gimmick, Free Guy, le seul blockbuster "original" de l'été, est un vrai film. Et c'est très sympa.

Je mets "original" entre guillemets parce que, oui, c'est un peu un pot-pourri de Last Action Hero, The Truman Show, Matrix, Les Mondes de Ralph et The Lego Movie mais j'étais agréablement surpris de voir que le film parvenait à se frayer son propre chemin, à se faire sa propre identité malgré tout.

Ca va assez vite, notamment au début, quand ça fait du Edge of Tomorrow et que ça ne perd pas de temps, faisant confiance au spectateur concernant les règles des films de time loop...ou des jeux vidéos tout simplement. Je ne suis pas vraiment gamer donc je n'ai pas d'avis particulier sur la question, sur la représentation de l'art vidéoludique dans le film ou des joueurs. Il y a évidemment des clichés mais aussi de vrais streamers et le jeu dans le film ne m'a paru éloigné de mes parties de GTA de jadis ou de ce que j'ai pu voir de Fortnite.

Mais à vrai dire, le film le porte pas tant là-dessus (la violence gratuite des joueurs envers les PNJ) mais davantage sur l'idée, propre au genre formés par les films susmentionnés et celui-ci donc, de révolte de personnages contre leur écriture. A ce titre, le film n'a rien de foncièrement nouveau à proposer mais c'est dans le rapport avec l'intrigue parallèle dans le monde réel qu'il est parvenu à me surprendre.

Ce n'est pas tant la rivalité "gentils artistes vs boss de boîte de jeu vidéo" qui m'a convaincu, parce que la caractérisation de l'antagoniste campé par un Taika Waititi cabot est trop cartoonesque et unidimensionnelle (et le plaidoyer "nous on fait de l'art" peut bien être sincère, surtout qu'il s'agit d'une original IP développée par Fox avant d'être racheté par Disney, mais ça reste une grosse machine à 200M$ par un faiseur...et une suite est désormais prévue), mais plutôt le facteur humain qui donne naissance à une romcom sous-jacente insoupçonnée.
Alors c'est pas Her hein, mais y a de vraies belles idées et le concept est pensé et poussé jusqu'au bout.


Je prévoyais déjà de dire que le film aurait, comme tant d'autres, été meilleur avec un autre acteur mais c'est davantage le Reynolds de The Voices ici que de Deadpool. L'humour s'appuie davantage sur sa naïveté et non du cynisme justement, il s'inscrit dans l'approche légère mais non moins touchante du récit.

D'ailleurs, peut-être le film aurait-il gagné à être mis en scène par un cinéaste moins lisse, comme lorsque McTiernan s'occupe lui-même de cingler le cinéma d'action dans Last Action Hero et qu'il ne fait pas du monde réel un univers presque aussi cartoonesque que la fiction. Mais les scènes d'action ici sont plutôt correctement troussés et Levy a aussi sa force ailleurs, dans sa sincérité premier degré.

C'est évidemment pas un film inoubliable mais c'est pas le sous-Ready Player One sans âme que je craignais.

_________________

Bien gêné par le dénommé Lil Rel Howery qui perd toute dignité en faisant office de Kevin Hart.

Raciste.

_________________

Il joue le bon noir ouais.

D'accord en tout point avec la critique de FF, c'est sympa, très efficace, excellente gestion des ellipses et ça parvient à être mignon sur la fin. Après ça reste quand même assez balisé et programmatique. Très loin de Ready Payer One puisque je vois pas mal de comparaison avec lui.

Sinon au rayon craquage total :

_________________
CroqAnimement votre

Ryan Reynolds, le go-to guy du film pop méta...

J'ai aimé comment le film exploitait son concept vite et à fond. Le scénario ne délaie pas son concept et le personnage découvre rapidement qu'il est dans un jeu vidéo (c'est pas le midpoint ou autre). Du coup je me demandais si le scénario allait en avoir sous le pied et finalement oui. Surtout lorsqu'il exploite ce qui se passe dans le monde réel, avec notamment ce petit couple de programmeurs en froid: bon, on aurait aimé qu'ils aient moins des têtes d'endive et que le potentiel émotionnel soit davantage exploité, mais au moins ils ont essayé.

Après c'est sympa et y a pas mal de bonnes trouvailles mais sur la fin je trouve que ça manque de limpidité. Contrairement à un INCEPTION ou un MATRIX, je trouve pas que les règles du jeu soient particulièrement claires et facile à comprendre dans les 20 dernières minutes. C'est dommage.

Mais bon, ça reste tout à fait sympatoche, et puis le setting virtuel du film excuse et justifie même certaines horreurs numériques lissées.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

C’est Jodie Comer la tête d’endive ?

T'as vu comme il parle mal?

_________________

Il voit mal surtout.

Normal vu où il s'assoit.

_________________

LOL

Je me remets toujours pas du Tweet de Jean-Jacky plus haut qui le met au même niveau que Speed Racer...

_________________
CroqAnimement votre

Film effectivement très sympa oui. Ça ne va pas très loin mais ça a le mérite d'être court, tout n'est pas expliqué 1000 fois voire pas du tout et ça fait du bien. Reynolds est dans sa zone de confort mais ça fonctionne, y'a toujours plein de petites conneries en arrière plan qui tiennent éveillé, et je me suis surpris à voir une vraie "histoire" et pas un concept qui tient 10 minutes avant de s'effondrer.
Seul bémol, le cabotinage de Waititi, nul à chier. Mais sinon on passe un vrai bon moment.

_________________
Netflix les gars, Netflix.

En un mot : Waititi

C'est un peu ça oui. Charisme zéro, jeu d'acteur bidon. Qu'il reste dans son fauteuil de réal pourri.

_________________
Netflix les gars, Netflix.