Forum de FilmDeCulte

C'est la deuxième fois aujourd'hui que t'assumes pas une blague et te caches derrière moi.

JOIN ME! EMBRACE THE POWER OF THE DARK SIDE OF THE FARCE!

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J'avoue que c'est d'une lâcheté assez hallucinante, à une époque j'assumais à fond. ^^

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Sur le DVD des bonus, ya un bout de la conférence de Tom Cruise coupé au montage final.

30 juin 2009 :
Et c'est chose faite.

J'avais trouvé ça moyen en salles et je l'avais toutefois revu en DVD, accouchant donc de l'avis susmentionné et il me faut amender ce constat qui n'est pas complètement vrai mais je comprends aujourd'hui pourquoi j'avais ressenti ça.

En fait, plus de 20 ans après, je me souvenais de pas mal de choses dans le film, de scènes, de personnages, de répliques spécifiques même, mais j'avais complètement oublié que l'action du film se déroulait sur si peu de temps et que la construction du scénario donnait limite l'impression que le tout était en quasi-temps réel. En fait, le film auquel je me suis le plus surpris à penser, ce n'est pas Short Cuts ou Casino, pour rester dans les références-mère d'Anderson - le rythme de bande-annonce de la première heure du Scorsese a dû influencer ce film autant que les travellings repris à gogo - mais...Dunkerque.

Le film de Nolan alterne entre trois temporalités avec chacun leur groupe de personnages mais le montage alterné créé une sorte de présent constant qui va crescendo et j'ai retrouvé de ça dans l'incroyable élan ("momentum" lol vous l'avez, les connoisseurs?) conféré par Anderson à son récit dont les séquences sur chaque personnage sont d'abord très courtes, puis un peu plus longues mais tout de même réduites à l'essentiel, avant de respirer davantage, quand le rythme est imprimé moins par les chansons d'Aimee Mann ou la musique de Jon Brion mais par la voix off du personnage de Jason Robards.

Je me souviens avoir lu qu'Anderson disait à propos de The Master qu'il avait délibérément écarté du montage toutes les scènes "signifiantes" (ce qui ne m'avait pas étonné car c'est précisément ce que j'avais ressenti face au film avant de lire l'interview et qui m'avait gêné) et ici, c'est un peu comme s'il avait fait l'exact inverse : il évacue toutes les scènes qui raccorderaient deux moments plus importants, il ne garde que le pic émotionnel et dramatique de chaque intrigue et virevolte de l'un à l'autre. L'allure est presque désarçonnante au tout début où on est limite dans du zapping mais passé une vingtaine de minutes, il atteint son rythme de croisière, un peu comme s'il épousait la subjectivité du personnage de Julianne Moore (que je trouvais détestable à 17 ans et que j'ai trouvé émouvant aujourd'hui) et c'est assez brillant.

Et ce n'est pas vain.
Évidemment qu'il y a une indéniable dimension showy, de recherche de la prouesse, ça reste un film assez jeune et ça se ressent également dans le traitement finalement un poil superficiel et démonstratif de tout ce que le film cherche à articuler sur la parentalité (ou plus exactement sur la paternité et étant un père qui culpabilise chaque jour sur l'éducation de ses enfants, ça me parle mais ça aurait dû me toucher davantage), mais le cinéaste parvient à capturer plusieurs choses très justement avec ces choix stylistiques, que ce soit une certaine angoisse existentielle de fin de siècle ou la paradoxale confluence de grande solitude et d'interconnectivité des résidents de grandes villes. Même sans l'introduction ludique, même sans les délires numérologiques et sémiologiques semés à travers le film, Anderson assume de surjouer la caractérisation et les coïncidences avant même d'en arriver à sa fin biblico-absurde qui n'apporte aucune réponse. Quand bien même le personnage de John C. Reilly balance un peu bêtement "la morale de l'histoire" avec son "What can you forgive?" didactique (#jeunesse), aucune trame n'a réellement de résolution, exception faite de ce dernier plan tout à fait mignon.

Grosse revision à la hausse donc même si le film a ses limites, plus impliqué dans sa forme que son fond, et ses longueurs (dans la dernière heure donc).

Je suis curieux de redécouvrir Punch-Drunk Love que j'avais dé-tes-té.

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Vu en salles (le jour de la sortie je crois). Et même à 19 ans j'avais trouvé ça showy et immature. Mais peut-être que paradoxalement j'étais trop jeune, et qu'il y a dans le film des "vérités douces-amères sur la vie" que je ne percevais pas à l'époque.

J'ai une meilleure image de PTA désormais (qu'à l'époque je voyais comme un connard péteux) donc peut-être serais-je davantage enclin à aimer.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

En salles, l'introduction de 10 minutes est impressionnante. Gros souvenir aussi de la scène ou Tom Cruise vient voir son père et lui dit ses 4 vérités.

Pouah, je me souviens d'un truc avec une anecdote de suicide racontée avec un diagrame incrusté à l'image ou que sais-je, j'avais trouvé ça lycéen.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je ne peux t'inviter que de le revoir. Niveau mise en scène, cette intro envoie du paté et ça m'a tout de suite enlevé mes doutes sur ce jeune réalisateur, inconnu pour moi à l'époque. J'ai trouvé ça virtuose, ça m'a happé et immédiatement fait rentrer dans le film. Et depuis, PTA et moi filons le grand amour.