Forum de FilmDeCulte

Voilà un McT que je boudais depuis longtemps... Je sais pas, je pressentais qu'il était en-dessous des autres (tout comme je boude Medicine Man, que je ne verrai sans doute jamais tant je crains le pire)...

Donc visionnage ce soir... Bah je suis fasciné: voici un film qui parvient à être à la fois totalement con et gratuit et vulgaire... et d'une grande élégance... C'est assez incroyable... On le consomme avec un air niais, on se disant régulièrement que c'est vraiment trop débile et qu'on va arrêter d'ici peu... Et en fait on persiste, parce que c'est aérien, parce que la photo est classieuse, parce que Nina Simone...

Renée Russo résume bien le film, à la fois d'une vulgarité repoussante et rendue sexy par la caméra, qui s'éclate à trouver l'angle ou le mouvement le plus cliché, le plus vulgaire, mais en même temps le plus outrageusement sexy (parfois racoleur, c'est le piège... mais bizarrement pas si souvent, on est plutôt du côté du sourire connivent... comme si la mise en scène contenait sa propre parodie -- c'est marrant d'ailleurs que Lynch, dans son dernier film, utilise aussi Sinnerman pour s'autoparodier, enfin j'me comprends)... qui se permet quelques cartons rouges quand même (le pire étant la préparation des bad boys dans la première scène, mal secondée il faut le dire par un horrible morceau de guitare électrique), mais s'en tire toujours indemne par je ne sais quel miracle.

Alors c'est un peu un plaisir coupable, longuet sur la fin -- mais un plaisir (relatif) quand même.

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aaah... exquise vulgarité...

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C'est ça qui me plait dans ce film.
Des persos super classes mais sous le costard c'est des prédateurs qui se reniflent et qui baisent comme des bêtes.

grave...

et d'ailleurs, tant que j'y pense:

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La magie Zad, la magie.

Beau résumé, sous le vernis.... . Tous ces richards qui s'amusent bien loin des contingences du quidam moyen.
J'adore aussi la scène de fin où en 2-3 mouvement de camera McT nous perd de la même façon que le perso de brosnan perd la police. Le tout rythmé sur la musique de Nina simone. Un must!

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Ne boude pas Medecine man Zad, je l'ai vu récemment, c'était le seul Mc Tiernan que j'avais pas vu (j'avais peur moi aussi), et je n'ai pas été déçu. Très beau et très loin de ce qu'on imagine quand voit l'affiche ou autres trucs.

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Bien que très modérément amateur de l'original, j'avais été déçu par le remake de McTiernan et notamment sa fin - le seul aspect du Jewison qui me plaisait vraiment

Sur les conseils d'un ami, j'ai récemment revu le McTiernan et ai véritablement prix une claque, c'est simple : j'adore et la dernière séquence dans le musée sur Sinnerman me met en transe

Même la fin désormais, je l'aime bien dans la mesure où elle s'inscrit parfaitement dans la logique ludique du film

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There is no such thing in life as normal

Mais carrément, c'est la classe ultime ce film !

Revision ce soir de ce film qui rappelle tout le génie de John McTiernan qui pète dès le démarrage, sur chaque séquence, ce découpage qui me tue à chaque fois, vraiment. Cette capacité à transcender un sujet efficace pour en faire une mise en place cinématographique parfaite, juste parfaite.

Ca me rappelle que c'est, de très loin, le plus beau rôle de Rene Russo, qui n'a jamais eu autant à montrer, à faire. Les scènes où elle craque, celles où elle séduit, John l'aime, film sa maturité, sa voracité, son aigreur, ne la glorifie jamais, et c'est vraiment touchant et beau.

Et ça me rappelle que Pierce a fait quelques très belles choses, entre ça et Le tailleur de Panama, entre ses Bond. Des familiarités troublantes, des figures dans le miroir. En cela, sa filmo est super intéressante, plus que son jeu, d'ailleurs (bon, il est VRAIMENT génial dans le Boorman), au point de l'employer comme figure sur laquelle rebondissent les vrais héros de ces films, le tailleur Geoffrey Rush et la chasseuse de tête Rene Russo.

La grande classe, simplement.

C'est glamour, animal, éblouissant, jouissif. Ce film *est* sexy.

McTiernan était taillé pour réaliser un James Bond, 'tain.

J'adore ce film, et c'est toujours un plaisir de le revoir. Le Blu Ray était cette fois le prétexte. Si l'intrigue est plutôt bien ficelée (quoique assez light), je trouve en revanche les dialogues absolument pas à la hauteur des personnages - on flirte avec des thématiques intéressantes sans creuser, on ne plonge jamais dans la noirceur des persos - c'est vraiment le seul bémol. Parce qu'autrement, McT livre une copie de grande classe, avec beaucoup d'élégance, de goût, de rythme. Son découpage est minutieux et aérien, sa maîtrise de l'espace toujours aussi parfaite, c'est à ce niveau à tomber... et puis il a ce talent pour la décomposition méticuleuse, des séquences qui chez d'autres donnent du gras ou de l'action vulgaire, ce qui fait toute la différence. Et comme McTiernan a beaucoup de tendresse pour ses personnages de chasseurs, le meilleur du film est sans doute dans cette si parfaite alchimie de ce casting ingénieux (les deux comédiens ont 45 ans !!!). Et ils baisent comme des collégiens, avec cette texture ajoutée de la maturité qui rend le film si singulier.



Voilà.

5/6

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I think we're gonna need a helmet.

Peu de souvenirs, sauf la robe de Rene Russo et la scène finale dans le musée.... Surréaliste mais d'une classe folle! Sinon j'avais trouvé ça sympa, mais j'ai préféré l'original.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Déçu au ciné, pas convaincu par une revision en DVD, une nouvelle séance sur grand écran grâce au cycle "Un certain cinéma d'action" au Grand Action m'a totalement réconcilié avec ce film dont je ne gardais presque aucun souvenir si ce n'est celui d'un film mou et moyen, inférieur à mes yeux au similaire Hors d'atteinte de Soderbergh sorti quelques temps plus tôt.

Dès LE PREMIER PLAN, ce gros plan sur Brosnan dans l'obscurité, interrogé par sa psy, j'ai eu l'impression de complètement redécouvrir toute la personnalité de ce film d'une classe à toute épreuve. Et par la suite, durant toute l'intro, qui suit Crown faire son repérage au musée puis arriver dans son bureau, je me suis laissé porter par ces travellings amples qui rendent l'espace presque palpable, surpuissant. L'espace devient une force et le personnage qui l'habite ou le traverse l'est encore plus.

Et tout le film, derrière son écrin classique, est de cet acabit, la mise en scène se faisant aussi raffinée que son protagoniste (Brosnan est presque meilleur ici qu'en Bond) et aussi sexy que son antagoniste (il en faut, des couilles, pour caster la masculine Russo en leading lady séductrice), deux adultes dans un vrai film d'adultes, qui jure et baise sans se cacher, s'attarde sur la romance pour lui donner du poids mais ne perd jamais de vue le ludisme du film de voleur (sublime climax).

Ce n'est peut-être qu'une petite récréation, parfaitement maîtrisable et maîtrisée, après l'ambitieux et tortueux 13e Guerrier, mais c'est d'une telle élégance...

Hâte de revoir Basic du coup. Et même Rollerball tiens.

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Ouais non, lui, c'est juste pas possible. Tout n'est pas à jeter, mais c'est tellement bancal et con...

Sinon, entièrement d'accord avec ton texte. Ca tue, Thomas Crown.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."