Forum de FilmDeCulte

aka Vice-versa 2



Riley est désormais une adolescente, ce qui n’est pas sans déclencher un chamboulement majeur au sein du quartier général qui doit faire face à quelque chose d’inattendu : l’arrivée de nouvelles émotions ! Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût - qui ont longtemps fonctionné avec succès - ne savent pas trop comment réagir lorsqu’Anxiété débarque. Et il semble qu'elle ne soit pas la seule...

Pendant longtemps, Pixar a évité de donner des suites à ses films à l'exception de la saga Toy Story dont chaque épisode réussissait à surpasser le précédent mais depuis un peu plus de 10 ans, plusieurs de leurs films ont eu droit à un tome supplémentaire et jamais le résultat n'a été du niveau du premier (même Toy Story a cassé sa règle). Cela étant dit, Vice-versa était peut-être l’œuvre se prêtant le plus à l'exercice - l'idée de voir évoluer les émotions de la jeune fille au fil des âges étant prometteuse - et simultanément le pari le plus risqué, la barre du premier film étant incroyablement haute pour ne pas dire inatteignable (les vrais savent qu'il s'agit du meilleur Pixar et d'un des meilleurs films d'animation de tous les temps). En outre, le génie Pete Docter ne rempilait pas, laissant la place à Kelsey Mann (que je croyais être une femme mais son patronyme aurait dû m'aiguiller).

Toutefois, s'il ne saurait se mesurer à son illustre prédécesseur, Vice-versa 2 se révèle tout de même une franche réussite. Ne se reposant pas sur ses lauriers, cette suite propose de nouveaux personnages et parvient à justifier leur existence par le biais d'une intrigue profondément ancrée dans la plus universelle des adolescences. La formule consistant à avoir d'un côté une intrigue des plus banales dans le monde extérieur - jadis, un déménagement, ici l'intégration d'un nouveau groupe d'amies - mais des conséquences épiques dans le monde intérieur marche toujours du tonnerre. On ne va pas se mentir, à l'instar des Toy Story, c'est un remake à peine déguisé du précédent chapitre, Anxiété remplaçant Tristesse dans son opposition avec Joie (mais incarnant un véritable antagoniste qui veut bien faire) et un McGuffin métaphorique se substituant à un autre pour une nouvelle histoire d'exil et de retour au bercail (mais ça c'est TOUS les Pixar, comme la thématique récurrente de la peur de l'oubli et de l'abandon), mais le voyage reste encore une fois très bien vu dans sa peinture des tourments du jeune âge et surtout toujours aussi inventif dans leur représentation conceptuelle.

Par contre, si le film est régulièrement drôle, que ce soit dans les gags plus slapstick ou l'humour des situations en passant par moult détails attestant que le studio n'est jamais à cours d'idées, l'émotion qui parcourait l'original n'est plus vraiment au rendez-vous. La puberté est certes moins le terreau d'émotions pures que pouvait être encore la pré-adolescence et la sortie de l'enfance (RIP Bing Bong, on ne t'oubliera jamais contrairement à Riley), le film n'a clairement pas la force de frappe des œuvres de Docter et ne se fait réellement touchant que dans les dernières minutes. Alors oui, on ne peut pas faire le coup de Bing Bong deux fois mais il manque une charnière émotionnelle similaire. Le film semble monter en épingle une idée amusante tôt dans le film et je m'attendais à la voir intervenir à un moment opportun qui lierait et dénouerait tout mais elle ne sert finalement qu'à une blague moyenne en post-générique.

Néanmoins, après avoir vu Andy grandir (et disparaître) au cours des Toy Story, c'est Riley qui pourrait devenir la véritable Antoine Doinel de Pixar.
En tout cas, je serai ravi de la voir traverser les âges. Qui sait, peut-être Pixar oseront-ils d'évoquer des questions de sexualité et d'identité? (tkt, QGJ, ici il n'y aura que des BFF noire et asiatique ainsi que la présence d'une ado voilée qui te défriseront)

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Je veux!
Et j'y crois.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Revu le 1 à la hausse ce week-end, mais j'ai peur de la suite bien inutile...

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Netflix les gars, Netflix.

c'est exactement ca....le film est beaucoup trop sur le concept et a completement oublie le 1er niveau de lecture....une aventure fun et pleine d'emotion.

C'est hyper intelligent mais on vibre et on ne s'emeut que tres peu. je ne vois pas comment les plus jeunes vont connecter ?

Alors mon fils de.presque 8 ans a adoré le premier mais l'émotion lui passe complètement au-dessus. L'ancrage ado de cette suite lui parlera moins mais ça reste drôle et rythmé.
Je trouve pas que ça oublie le 1er niveau de lecture.

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tu as raison. je suis un peu dur...mais j'ai trouve ca moins drole

Loin de partager l'enthousiasme de Film Freak. Cela reste sympa car il y a un savoir faire derrière mais on est très loin du niveau du 1. C'est tout petit et je trouve qu',on survole même le fort potentiel de l'adolescence. A la fois dans l'humour mais aussi l'emotion.
On est ainsi loin de Pixar souvent pourtant considérés mineurs comme En avant, Lucas ou Élémentaires de ces dernières années. Et je ne parle même pas de Soul.
On est clairement au niveau de suites pas indignes mais qu'à une époque on aurait sorties en direct vidéo.
Et même la je pense avoir préféré Monsters academy ou même Dory.
Perso, je trouve qu'il y avait tellement plus de trucs à dire que ce survol gentillet de l'adolescence sur un stage de 3 jours.

J'adore cet univers et c'est donc un vrai plaisir d'y replonger avec de nouveaux personnages, et notamment Anxiété qui est vraiment très bon (par contre les autres sont pas terribles ou en tous cas n'existent pas tellement... Pourquoi Ennui est français d'ailleurs ? Je me sens insulté !).

Par contre je trouve le film vraiment pas très drôle. Je me suis marré peut-être genre une fois quoi (et ça riait pas trop dans la salle), ça se regarde vraiment sur le mode du film d'aventure.

Après tout est un peu pale par rapport au 1, malheureusement. Par ex, tous les passages avec les persos en 2D ça m'a vraiment semblé être là pour amener un peu de concepts visuels comme dans le 1er mais j'ai trouvé ça lourd, on est assez loin du passage abstrait du 1 par exemple. Et de nouveau une grosse partie de l'histoire repose sur comment retourner aux headquarters avant qu'il ne soit trop tard.

Bon je me rends que ce sont surtout des aspects négatifs qui me viennent rapidement en tête mais c'était cool, j'en prendrais bien un 3ème en espérant un peu plus d'originalité.

4/6

PS: c'est un peu bizarre du coup que seulement Riley ait cet éventail d'émotions, à mon avis Pixar était un peu embarrassé par le sujet et a un peu laissé cette incohérence là comme ça plutôt que de trouver une justification tirée par les cheveux. Ou alors j'ai loupé un truc.

Je me souviens qu'au sortir de la projo cannois de INSIDE OUT j'avais tweeté que j'espérais qu'ils ne fassent jamais de suite. Ma peur en effet était trop grande qu'ils désacralisent ce film sublime.C'est incontestablement vrai et j'ai aussi pensé à Doinel.

Les nouvelles émotions ne sont pas toutes géniales (Envy n'a rien à jouer par exemple), mais Anxiety s'avère une méch-- antagoniste parfaite, avec de vraies motivations. Ennui sympa aussi en comic relief d'arrière-plan.

Le film n'est pas aussi éloquent que le premier dans son mind map du cerveau mais il élargit l'univers à de nouveaux concepts sur l'estime de soi qui marchent bien.

Concernant l'univers et ses personnages secondaires, si le film n'atteint pas les sommets créatifs du 1 (l'abstraction, l'usine à bogosse...) il offre quelques pépites méta marrantes comme ce Lance Slashblade qui devient culte en deux minutes.

Niveau émotion, j'ai été touché mais jamais bouleversé. En fait - et celle-ci vous pourrez l'encadrer si vous voulez - j'ai trouvé le film TROP COURT. Lorsqu'on arrive dans les dernières minutes je me disais "Non mais ça fait 1h05 que ça a commencé, en fait c'est une fausse victoire avant le 3eme acte". Que nenni. Le film est passé à la vitesse de l'éclair, ce qui n'est pas pour me déplaire, mais j'ai pas senti le oomph de l'émotion comme dans le 1 (Joy avec les souvenirs, la disparition de Bing Bong...).

Cependant, ça reste quand même franchement très très bien, et pas seulement par comparaison avec des nazeries genre SECRET LIFE OF PETS.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Moi aussi j’avais peur car le premier est un sommet, mais j’adore cet univers et ce concept, j’étais très excité, et j’avais peur d’être déçu.
Et je rejoins tout à fait les avis de Freak et Qui-Gon.
Pas très étonnant que ne soit pas à la hauteur du premier, mais la barre était tellement haute, beaucoup trop haute. Et n’empêche, j’ai trouvé ça vraiment bien, j’ai pris beaucoup de plaisir, et oui le film est trop court, on veut pas que ça s’arrête. Y’a plein d’idées excellentes et le personnage d’Anxiety est très réussi. (Excellente Maya Hawke d’ailleurs) Dommage pour Envy qui sert à rien et pour Ennui qui est sous-exploité, et puis y’a plein de choses de l’adolescence qu’on aimerait voir, mais dans l’ensemble c’est vraiment du solide et ça tient très bien la route. Certes on n’a pas le tsunami lacrymal du premier, mais c’est touchant quand même. Et perso j’ai eu plusieurs francs éclats de rire, notamment avec la
Donc oui, franche réussite que je range à côté de Toy Story 4: une suite qu’à priori on n’attendait pas mais qui arrive à épaissir l’univers et amplement justifier son existence.
Et aujourd’hui j’ai carrément envie qu’il y ait un numéro 3. Ce serait génial.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Incroyable, QGJ n'a pas mentionné que les BFF de Riley étaient une noire et une asiat et que le groupe qu'elle veut intégrer est lenée par une latino et comporte une fille voilée.

La vraie victoire de la gauche.

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Il pionçait peut-être.

Haha, j'ai oublié et je voulais d'ailleurs mentionner qu'il y aussi un figurant aveugle avec une canne dans un esta.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le dieu dollar exaucera tes prières sans faute.

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Netflix les gars, Netflix.

C'est déjà à moitié fait vu que la série sort l'an prochain je crois.

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