Forum de FilmDeCulte

5/6 aussi

Le titre français est particulièrement stupide, bien qu’on y transporte effectivement de la nourriture en McGuffin et que celle-ci va se retrouver en danger de détournement pour les nouveaux pionniers installés dans l’Oregon. Mais ce transport des vivres d’hiver ne représente que la seconde partie du film. On assiste plutôt dans l’ensemble à une réflexion sur la corruption humaine. Les personnages d’Arthur Kennedy et de James Stewart partagent un passé commun d’aventuriers louches : à ce niveau on se retrouvera confronté à la figure du double qui représente la face obscure du héros. Stewart (alias Glyn McLyntock) sauve Emerson Cole du lynchage qui représente aussi un élément de son passé. Les deux hommes vont sympathiser, mais très vite Cole va représenter tout ce que McLyntock cherche à changer chez lui. Malgré tout, Arthur Kennedy se trouve être nettement plus séduisant durant toute la première partie. Il conquiert le cœur du personnage de Julia Adams et semble maîtriser l’action du film de bout en bout jusqu’au dernier quart d’heure.

La petite colonie qui s’installe et que guide Stewart représente une utopie, comme une nature à préserver. Non loin pourtant existe deux dangers à sa survie : les chercheurs d’or, et la ville au-delà de la mer. L’argent y change totalement l’espace et les personnes : la ville du Missouri d’où partent les pionniers se transforme quelque mois plus tard en véritable coupe gorge dominé par le jeu. Toute l’ouvre fonctionne sur cette idée de la corruption. Pour le personnage de Stewart, l’enjeu est de véritablement changer dans cette situation, jusqu’à ce que ça en devienne son chemin de croix. La dernière bobine va ainsi atteindre une dimension plus mythologique. Résonne cette maxime, There’s a difference between men and apples montrant l’être humain comme ayant été capable d’arriver au bout de ses démons. La mise en scène de Mann est bien évidemment au cœur du propos puisque sa mise en valeur de l’espace, urbain et naturel, compte énormément dans le fonctionnement de ce qui se révèle une aventure initiatique. Les individus sont toujours situés dans une position qui fait sens, et on est proche de véritables figures géométriques par moment. Bend of the River, c’est véritablement de la géographie ! On relève aussi un grand sens du découpage et du ryhtme. La première demi heure est un peu à part : elles présente les personnages et possède une tonalité plus onirique. C’est ce qui nous vaut de sublimes séquences nocturnes (avec des décors peints et artificiels qui renforcent cet aspect, s’opposant au décors naturels du reste) comme l’attaque indienne : mis en place des sifflements en hors champs, la flèche qui surgit soudainement et brise la quiétude, et enfin ce long passage ou Stewart et Kennedy, alors plus communs et identiques que jamais, se faufilent en rampant dans les herbes pour neutraliser leurs ennemis.

Waaah cette affiche

Sinon c'est grâce aux films de Mann que j'ai considèré Stewart comme un de mes acteurs préférés.

Deux hommes au passé trouble, Glyn McLyntock et son ami Emerson Cole, escortent la longue marche d'un convoi de pionniers. Arrivés à Portland, les fermiers achètent des vivres et du bétail que Hendricks, un négociant de la ville, promet d'envoyer avant l'automne. Les mois passent et la livraison se fait attendre. McLyntock alors retourne à Portland avec Baile, le chef du convoi. Ils découvrent une ville en proie à la fièvre de l'or. Hendricks, qui prospère en spéculant sur ce qu'il vend aux prospecteurs, refuse de livrer la marchandise. Cole et McLyntock s'en emparent de force. Mais les vivres suscitent la convoitise de tous...

Troisième Western de la liste Mann/Stewart qui se place entre le moyen "je suis un aventurier" et l'excellent "l'appât" (meilleur film de Mann en ce qui me concerne), la grande force du film en plus de ses décors naturels c'est la réalisation exemplaire de Mann qui amène une vrai dimension épique à son film. Le petit probléme que j'ai avec le film c'est son milieu assez chiant, y a bien vingt minutes entre le débarquement de la bouffe et la trahison ou ça tourne un peu en rond et ou on s’ennuie gentiment.
Ironiquement y a un ressenti de "trop", Mann amène dix mille situation qui ne sont exploité qu'en surface, on a bien quatre situations qui auraient pu suffire à faire un seul film, c'est pas un reproche mais c'est dommage car l'immersion de la ville ou la conduite du convoie en terres hostiles suffisait en soi.

Quelque réserves également sur le perso de Kennedy qui campe bien son personnage mais dont le revirement m'a paru un peu trop soudain pour être vraisemblable, ça aurait pu être mieux amené. Le perso de Hudson ne sert pas à grand chose mais il est sympathique, vu qu'en plus je suis pas spécialement fan du bonhomme à la base je dirais même qu'avec le Frankenheimer c'est le seul film ou j'arrive à tant soi peu à le supporter. Et comme d'habitude Stewart est impec.

Un bon western donc au final mais pas mémorable, chez Mann je préfère Winchester 73, Tin Star, L’appât ou encore l'homme de l'ouest.

4/6

Salut Hal5

Il s'est passé quoi ? Suppression de message ?

Le compte de hal5 a disparu, on dirait.
Y'a plein de topics qui sont sans queue ni tête à cause de ça.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'adore le topic "L'homme de l’ouest" crée par QGJ

Exact.

Putain mais c'est quoi ce bordel, c'est hal5 qui a viré son compte, donc ? Génial, on va avoir la moitié des topics critiques du forum en moins...

Faudrait interdire la suppression de message après suppression de compte en section critique (où y a a priori rien de très privé), j'aime pas ce principe de saloper la database du forum sur un coup de tête.

Pffff, la tristesse... Ça me casse les couilles.

Oui, non, c'est ridicule.

D'autant que de ce que j'avais pu lire de lui avant que son compte disparaisse, hal5 ne postait presque rien de perso sur ce forum...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Dédé, des infos sur ce qui s'est passé ?

Oui Dédé l'avait dit dans la shoutbox, Hal5 a demandé à ce que son compte (et donc ses messages) soient totalement supprimés.

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CroqAnimement votre

On pourrait pas changer la charte du forum qu'on signe à l'inscription pour éviter ça ? C'est pas la première fois que ça arrive, et c'est hyper casse-couille (et vlà la gueule des topics, après ça).

Ou AU MOINS que dans les discussions on ait des messages vides avec "compte supprimé" plutôt que ces topics kamoulox qui donnent l'impression de lire un mec parler seul au téléphone...

En fait, ce qui est vraiment chiant avec ça, c'est que le moteur de recherche n'est pas capable de faire une recherche dans les titres de topics crées par hal5. Va trouver un film avec ça...
C'est un coup à se faire insulter par DPSR.

Et y'a aussi de belles aberrations, comme celui-ci :
robinson-crusoe-sur-mars-byron-haskin-1964-t10458.html

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Encore un bon western de Mann. Peut être pas son meilleur car le retournement de caractère d'un des personnages principaux donc par là sa psychologie parait trop rapide ou esquissée. Le trio d'acteurs Stewart, Hudson et Arthur Kennedy sont très bons.