Forum de FilmDeCulte

Mais la caractérisation des personnages est elle-même dérivée des préjugés réels. On ne doit pas forcément choisir entre une critique de la fiction et une critique du reel

Tiens l'opera joue un rôle important de marqueur social dans le Temps de l'innocence de Scorsese (1993 aussi). Par la suite le cinéma est devenu peut être lui-même trop faible pour se permettre d'exhiber son propre principe dramaturgique dans le même temps qu'il critiquait son public.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Je dois avoir un tas de préjugés sur la sexualité gay, ouais.

Je n’ai pas tout à fait le même souvenir de ce dialogue, mais je veux bien admettre qu’il est bien tel que tu le retranscris, il n’en demeure pas moins que Hanks est aussi avocat et répond à l’intention du public/des jurés.

La seule conclusions qu’ils peuvent en tirer est bien qu’il n’a trompé son compagnon qu’une fois et que malheureusement, il a chopé le VIH à cette occasion.

Au demeurant, si la défense a manifestement retrouvé ce partenaire occasionnel, elle en aurait retrouvé dix autres si jamais Hanks avait une sexualité de cliché gay ambulant.

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There is no such thing in life as normal

C'est aussi le schéma, sur un mode hétéro, de la BD Jo de Derib que l'on distribuait alors dans les écoles pour sensibiliser les élève (l'héroïne blonde et saine contaminée à son premier rapport avec un partenaire non fiable et même pas nommé alors que tout rendait suspect son rockeur de compagnon, irresponsable dans tous les sens du mot mais qui devait se repentir d'avoir un double pour que la morale du livre condamne une culture et un mode de vie). On instillait une phobie totale de la sexualité chez les ados (avec un discours qui l'assimilait à la toxicomanie : il suffit d'y toucher une fois pour être fauché).

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Sujet compliqué, on pourrait répondre qu'être hétéro ne fait pas de quelqu'un une autorité sur l'hétérosexualité. D'un autre côté, il y a une validité aux identity politics.



C'est la retranscription telle quelle des dialogues. Comment être aussi catégorique ? Ce ne sont pas les conclusions que je tire - ce qui ne veut pas dire que j'ai raison.



Autre sujet, je ne suis pas juriste ou spécialiste du droit et ne pense pas que ce soit la vocation du film, comme tous les films juridiques hollywoodiens, de faire dans l'authenticité absolue. Là, c'est du pinaillage car pour moi, le film n'est pas moralisateur de ce point de vue. Pas forcé d'être d'accord d'ailleurs.



Voir It Follows, beaucoup plus puritain à mon avis mais pas de gays dedans dans mes souvenirs.

C’est toi qui parle de puritanisme, je dis juste que s’il avait été montré que Hanks avait la même vie que Collard dans Les Nuits Fauves, ben le public/les jurés n’auraient pas adhéré.

Bref, je radote, il fallait le gendre parfait, mais gay et je puis le comprendre, mais du coup, cela manque un peu d’authenticité.

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There is no such thing in life as normal

J'ai reçu mon projo, il est temps de revoir des films.

Je trouve effectivement qu'en matière de représentations, ça a beaucoup vieilli.
Mais à part ça, ce revisionnage (je l'avais vu il y a télé il y a une éternité) m'a vraiment convaincu : au-delà du propos sur l'homosexualité, c'est un beau film, d'une grande élégance, magistralement réalisé (Demme est toujours aussi doué avec une caméra) sur ce qui fait de nous des êtres humains. Et donc moins qu'un film de procès (partie finalement sans grand relief, et heureusement d'ailleurs), c'est plus une chronique des derniers mois d'un homme qui aimait la vie (Hanks est très bon), et qui parvient à communiquer cette joie à ceux qui l'entourent.

4,5/6

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Etonnant. Revu aussi hier avec ma fille. Qui a pleuré des litres à la fin. Le film fonctionne donc encore très bien sur la nouvelle génération.

Putain, la coïncidence...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Après discussion ce week-end avec mes enfants, je me suis rendu compte que la nouvelle génération avait peu conscience de l'homophobie qui avait régné dans de nombreux pays il y a encore pas si longtemps. C'est la génération lgbtqia+ ( et c'est très bien pour l'acceptation de l'autre et cela me redonne aussi un peu espoir après les résultats électoraux du week-end) mais ils n'ont aucune idée du combat qu'il a fallu faire pour en arriver là. De même, le sida n'a clairement pas le même impact pour eux que pour notre génération. C'est la génération covid et c'est pareil ils ne se rendent pas compte de la panique que cette maladie à créer dans la société à un moment donner. C'est un sujet totalement absent de l'Histoire enseignée à l'écôle.
C'était clairement une vison à visée pédagogique. Comme ils sont dans une période fan de Tom Hawks ( Forrest Gump, Otto, soldat Ryan avec le débarquement, Big), j'ai rebondi là dessus. Ce n'est peut être pas le témoignage le plus subtil, réaliste de cette période mais certainement le plus grand public pour ça.

Dans ce cas là il faut aussi qu'ils aient conscience de l'homophobie (ou même de la criminalisation de l'homosexualité) qui existe dans énormément de pays même aujourd'hui.

Oui c'était aussi le but. Montrer qu'un acquis sociétal peut vite disparaitre selon pour qui on vote. voir la Pologne !

Ou dans certaines communautés...