Fair enough. Juste une précision, il n'y a pas de rédemption d'un personnage homosexuel, qui n'est pas le genre de Demme, de la même manière qu'on m'a pas un film sur la rédemption morale d'un trader ou d'un avocat cynique à la
A propos d'Henry mais il y a l'idée sous-jacente, commune à bien des oeuvres humanistes, que la maladie redéfinit des priorités. Il y a un côté doloriste qui a pu susciter des débats mais qui n'est pas trop souligné à mon sens (on n'est pas dans l'ignoble
The Leftovers) et qui est indissociable de ce qu'était cette maladie mortelle à l'époque où le film a été fait. Son objet n'est pas tant l'homosexualité en tant que telle qu'une forme de reconnaissance, qui passe par la douleur et la mort.
C'est pourquoi on a d'un côté par un exemple un
homosexuel qui ne se reconnaît pas dans le film parce que certains aspects de l'expérience homosexuelle sont édulcorés, ce qui est lui faire un faux procès. Il lui reproche d'ailleurs cette distinction très nette que fait le personnage de Hanks entre sa vie professionnelle et sa vie privée, qui fait qu'elle reste un mystère pour le spectateur.
Citation:
The movie's single most awful moment comes when Tom gushes to these assembled relations--after warning them that bad things might come out about his private life (he once went, horror of horrors, to the baths and a gay porno theater) and learning that, surprise, they are with him 100%--"Gosh, I love you guys."
Il met en rapport deux scènes qui ont lieu à cinquante minutes d'intervalle : La réunion de famille où Hanks dit à sa famille que certains éléments de sa vie personnelle seront exposés à la vue de tous lors du procès et si tout le monde est ok avec ça. Bien sûr, ses proches font preuve en effet d'un soutien inconditionnel tout le long du film. Puis vient cette scène où les avocats adverses fouillent dans sa vie personnelle pour le décrédibiliser et où il admet avoir eu une relation sexuelle un jour dans un cinéma porno. Manipulation de la part de Demme ou malhonnêteté de la part du critique plus haut ? Compliqué dans la mesure où Hanks ne semble pas éprouver de culpabilité par rapport à cet épisode, que le film ni personne ne semblent le juger de ce point de vue mais qu'il est en vrai en même temps que sa douleur, marquée par sa difficulté à s'exprimer, est ce qui semble l'absoudre auprès de tout le monde. Donc oui, je comprends que ce soit discutable, mais il y a un côté subjectif dans la critique que dépasse l'idéalisme de Demme.
Un autre avis très émouvant sur le film :
https://birthmoviesdeath.com/2017/05/02 ... l-me-a-manet qui reprend justement, d'une manière compréhensive, les critiques formulées dans l'article que je cite un peu plus haut.
ça m'intéresserait de voir les nuits fauves, sorti un an plus tôt, pour comparer.