Forum de FilmDeCulte

film cannois aoc, aussi formaté qu'un marvel. dans ce beau film safari qui nous plonge chez les cas sociaux anglais, andrea filme une jeune fille métisse, seule être humain ayant le bénéfice d'une personnalité à plusieurs facettes au milieu d'une marée humaine de white trash dégénérés. s'ensuivent une demi douzaine de storylines inintéressantes mais qui en disent long, un élément surréaliste / fantastique qui cache une bouleversante métaphore comme dans un film français, mais en revanche pas de structure ou de suprises narratives ou artistiques. tout ça a déjà été vu 40000 fois et n'ajoute rien. dernière chance de profiter de barry keoghan avant son horrible opération de la machoire ceci dit.

le film n'a existé que dans la marée de tweets suivant la levée de l'embargo puis dans une poignée de critiques n'intéressant personne à part les gens sur place, avant de suivre la voie classique des films mineurs en compétition qui sont oubliés de tous et de toutes et disparaissent de la surface du monde jusqu'à la présentation de son film suivant au même festival de cannes.

je me soumets donc à cette petite routine avec une critique de merde écrite vite fait 10 minutes après la fin du générique, l'experience cannoise jusqu'au bout.

1,5/6

J'adore la relecture récente dans Trois Couleurs où on essaie de nous présenter FISH TANK comme un truc légendaire qui aura plus duré que les autres films (sous-entendus: de mecs) de Cannes 2009.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je n'ai vu aucun de ses films parce qu'ils ne m'intéressent pas le moins du monde mais Fish Tank et surtout American Honey vivent rent free dans le Twitter ciné quand même. Ce sont pas du tout des films qui disparaissent ou qui nécessitent relecture.

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je me rappelle avoir pensé "ils forcent" avec fish tank quand je l'ai vu mentionné 3 fois dans le même style que ce que point cgj, mais en l'occurrence je peux te garantir que ce bird va payer son loyer comme tout le monde, et au prix du marché, et en zone tendue.

J’ai Beaucoup aimé le film mais c’est en fait celui d’Arnold que j’aime le moins, qui m’a le moins marqué, en quelque sorte. Red Road, Fish Tank, Wuthering Heights, American Honey, que des claques. Pas de claque ici, même si j’admire toujours le regard et le filmage d’Arnold, et j’adore tout ce qui tourne autour du personnage de Rogowski (génial) et qui représente l’élément neuf dans le cinéma d’Arnold.
Je pensais vraiment qu’il gagnerait quelque chose, mais il repart bredouille. Puisque ce n’est pas son meilleur film, c’est assez logique, finalement.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Un peu déçu également alors que je tiens Andrea Arnold pour une des plus grandes réalisatrices en activité (derriere Kelly Reichardt et juste devant Lynne Ramsay). En fait Andrea Arnold n'a fait que des films quand même très différents les uns des autres et celui-ci l'est beaucoup moins. C'est vraiment un mix American Honey/Fish Tank qui ne surprend pas beaucoup. Ca ne veut pas du tout dire que le film est raté ou mauvais mais simplement moins immédiatement marquant. On retrouve pourtant tout ce que j'aime dans son cinéma, cette façon amoureuse de filmer ses personnages, ses petits pas de côté (toujours ce rapport incroyable aux animaux encore plus prégnant ici), cette façon de filmer les choses, les matières, la misère (j'adore le décord du squat, de la maison) etc... Cependant le scénario est à la fois trop lourd et un peu artificiel (cette histoire de gang, la recherche de la famille, le mariage du père en ligne de mire...) ou à contrario joue d'un mystère qui ne me semble pas totalement fonctionner (au delà d'une métaphore animalière presque trop facile). Si j'aime beaucoup Franz Rogowski et sa prestation toute en fragilité, son personnage est presque trop théorique (il ne vient de nulle part, semble totalement amnésique), trop éloigné de la réalité des autres personnages dans un geste purement poétique presque trop évident. Le film est parvenu à m'émouvoir, j'aime son geste brut (la caméra épaule magnifiée), sa musique partout, ses animaux qui pointent le nez de tous les côtés (géniale idée du crapaud) et il y a toujours cette douceur dans le regard d'Arnold, personne n'est totalement mauvais (à part le compagnon trop caricatural de la mère) à l'image du beau personnage de Barry Kheogan (que j'aime cet acteur), père cassos mais plein d'amour. Très belle scène à la gare à la fin. Seul vrai bémol dans la mise en scène ces quelques tentatives de montage un peu désordonné de manière gratuite. Un bon film mais clairement pas son meilleur.

4.5/6

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CroqAnimement votre

Et Patty Jenkins alors ?

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Entre Josée Dayan et Rose Bosch.

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CroqAnimement votre

LOL
Et elle peut encore descendre, vu que chaque film est pire que le précédent.

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Je souscris mot pour mot à l'avis de Art Core! (même note aussi)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pour moi une belle surprise, car j'avais pas aimé les deux précédents, que je trouvais beaucoup trop maniérés et appuyés dans ses effets. C'est encore le cas ici, bien sûr (j'aime pas ce que fait Robbie Ryan en général, la lumière sur-exposée, le côté Lubezki Lidl) mais le film va en bonifiant : le début est bien lourdingue, le milieu cracra mais ça s'illumine vers la fin, miracle du cinéma.

4/6

Meme avis que Art et Arnotte (le film est donc un AAA), pas son meilleur mais j'aime beaucoup. On y retrouve toute la force du cinéma d'Arnold et je suis assez fan de son cinéma social qui mélange poésie et un certain refus du misérabilisme. C'est un monde d'individus qui vivent dans des squatts, laissés à eux-memes, pour qui avoir un enfant à 14 ans est courant, mais qui va toujours de l'avant comme l'illustre la chanson du générique. Arnold c'est un cinéma toujours en mouvement et assez vivifiant, malgré les tuiles qui parsèment le chemin de ses personnages. C'est pas aussi marquant que ses précédents opus, mais ça offre un beau personnage de gamine indépendante et un style à fleur de peau qui fait toujours mouche avec une certaine justesse psychologique.

On se croirait plutôt dans la boutique Antoine et Lili du canal St Martin ou dans le squatt d'artistes de la rue de Rivoli je trouve, tant personne n’a l’air de souffrir matériellement de quoi que ce soit. Mais je suis mal placé pour en parler, j’ai rejeté presque tous les choix du film. Le seul critère qui semble unifier cette mosaïque sans queue ni tête, c’est la joliesse. Même les animaux sont choisis en fonction de leur coefficient de poésie: les oiseaux, on y a droit à chaque séquence, mais le pauvre crapaud, lui, il restera au fond de son sac plastique, sans attirer la moindre sympathie d’Arnold, qui n’a d’yeux que pour les papillons et les chevaux, avec leurs ailes qui évoquent la liberté.