Forum de FilmDeCulte

Oui, de toute façon le paysage culturel français sur ces sujets ne semble peuplé que de militants d'un côté ou de l'autre. A la limite y a le livre de Chloé Morin qui sort la semaine prochaine qui a l'air d'être davantage nuancé et intéressant. Je l'achèterai.

Aux U.S. par contre, bien qu'ils soient davantage polarisés sur ces questions, y a paradoxalement un champ plus vaste avec du coup voix plus diverses sur le sujet. J'ai pas lu le livre de Yascha Mounk mais connaissant le gars je suis sûr que c'est plus intéressant et fin que celui de Pierre Valentin (qui, au demeurant, n'est pas un mauvais gars -- mais ça reste un militant anti-woke quoi). En France le débat est à l'échelle d'une cour d'école.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pitié, ne donnons pas de voix à Antoine Goya...

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Pourquoi partager ce truc navrant ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ecrirait-il le même tweet, avec ce "Ils" qui s'adressent aux gouvernants et pas aux soignants, si le gars était mort d'une maladie genre dans une cellule de garde à vue ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ton hypothèse la plus flinguée.

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Non mais c'est vrai: les soignants en poste ce jour-là, dont c'est littéralement le job de s'occuper des gens qui ont mal, sont left of the hook complet dans son tweet, excusés car sous-entendu ils sont surmenés ailleurs. Mais accorderait-il le même bénéfice du doute à des flics pris sur trop de choses à la fois au "comico" ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

ACAB.

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Je trouve ton parallèle très hypocrite intellectuellement parlant.

Les services d'urgences sont débordés, c'était le cas bien avant le COVID et ça continue aujourd'hui. Le nombre de lits diminuent malgré la chaude alerte du COVID parce que cette situation est à nouveau considérée comme improbable. Lucas n'est pas le seul cas de gros dysfonctionnement aux urgences depuis ces dernières années. Et pourtant, on continue à baisser les crédits des hôpitaux, voir à fermer les services d'urgence. A Cavaillon, le service d'urgence est fermé la nuit, il faut aller à Avignon, du coup, 20 minutes de trajets en plus pour les pompiers en cas de situation grave. Il est facile de voir ce que cela peut donner sur le long terme.

De plus, il y a des gens qui sont décédés dans leur cellule pour cause de maladie et la nouvelle a été connu. Qu'est ce qui a changé ensuite dans les commissariats, on en sait rien.

Pour l'histoire, j'ai eu un petit problème de santé il y a 5 ans, je me suis présenté un vendredi matin, j'ai attendu 2 heures qu'on s'occupe de moi, puis prise de sang. Une heure plus tard, j'ai eu droit à une médecin très gentille et 2 infirmières. J'étais en plein choc septique. Par la suite, on s'est très bien occupé de moi, mais les 3 heures d'attente pour arriver à cela ont été chaude à gérer.

Oui, et c'est pas comme si les conditions de travail dans les commissariats étaient au top non plus. Quiconque est déjà allé porter plainte sait le temps que tu peux attendre aussi.

Il est clair qu'il existe des soignants cavaliers en mode "Mais oui mais oui, ça va passer, on revient tout à l'heure" comme il existe des flics en mode "Arrête de beugler et dors, toi !". Mais pour m'être un tantinet renseigné sur les conditions de travail des flics c'est aussi une question de moyens, c'est pas juste les gentils soignants qui font du mieux qu'ils peuvent d'un côté vs. les méchants flics qui n'en ont rien à secouer de l'autre.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le souci est déjà dans le choix de vocation

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Le mec voit un tweet sur l’hôpital, d’une ça l’horripile parce que dans son soucis d’objectivité (il a déjà vu un soignant flemmarder une fois) il ne supporte pas que ce soit au gouvernement d’en porter l’entière responsabilité (en plus si on ferme des lits d’hôpitaux c’est qu’il y a certainement une bonne raison, on est forcément trop con pour comprendre les choix mûrement soupesés par notre auguste président), mais en plus la première chose qui lui vient en tête c’est qu’à l’inverse jamais nos amis de la police nationale (dont il n’est à aucun moment question dans ce tweet) n’aurait le droit à un même tweet les dédouanants, alors qu’ils sont tout autant au service de la population et subissent les mêmes affres que les soignants. Waw, sacré gymnastique mentale.

Bah, en soi c'est pas déconnant, de demander d'avoir une approche structurelle dans les 2 cas.

Je crois que Qui-Gon Jinn s'indigne quand il ne faut pas, et inversement.

Ce qui est deconnant c’est de penser aussitôt à la police quand on ne parle que de l’hôpital. Pourquoi s’arrêter à ces deux administrations sinon, qui n’a pas fait l’expérience de longues heures d’attentes à pôle emploi, à la mairie ou que sais-je encore ?

En plus, personne ne remet en cause le manque de moyens dans la police, et ce que ça peut entraîner comme dérives (on a tous vu L627, en plus). On leur reproche juste d'être (ou de protéger), avec ou sans moyens, de gros fachos.

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