Forum de FilmDeCulte

J'avais complètement oublié son existence à Unabomber, j'ai rarement lu une page Wikipédia aussi hagiographique, à croire qu'il l'a écrite lui même.

Dixit le type qui a signé en ces pages la critique de l'adaptation de How to blow up a pipeline...
Perso ça me choque pas que le livre soit vendu, même si sa présence dans un marché de noël féministe à ground control est en effet une incongruité.

Oh non, c'est sans doute juste écrit par Cyprien Duval, fils de médecins de Dijon, graphiste pour une boîte de com' "éthique et responsable", adepte des arancini de chez Spezio faubourg Saint-Martin, et who just wants to watch the world burn.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

On peut voir qui a écrit les pages sur wikipédia, je pensais que c'était anonyme.

Mauvais topic là, tu m'as donné le faux espoir de lire un truc culte.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Soutout à Castorp : https://seinesaintdenis.fr/actualite/cu ... ge-%C2%BB/



Enorme. Pour rappel : https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacres_de_1804_en_Ha%C3%AFti

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Au moins ça fait beaucoup de pages wikipédia à lire, à l'issue desquelles on se sentira, pas forcément moins con, mais plus instruit.
Ce qui m'intrigue, et je vais simplement dire une évidence, dans ce vaste mouvement décolonial - qui va de pair paradoxalement avec une promotion des régionalismes breton, corse, alsacien, basque, que sais-je encore - c'est la manière dont nous nous accommodons de nos complexes origines. Une artiste française, basée à Londres, issue d'un couple pieds-noirs juifs et arménien formé à Valence, va se présenter comme algérienne et arménienne, un artiste de Saint-Denis, au "père d'origine italienne et une mère aux racines bretonnes et antillaises" (je cite Le Monde), se définira d'abord par ses origines étrangères. Une de mes connaissances, dont le père est péruvien et la mère roumaine, a choisi d'explorer dans sa carrière universitaire des thèmes liés à sa péruvianité et au sort des populations indigènes. La vie est faite de choix, mais ça m'a toujours amusé la manière dont ses origines roumaines sont comme oblitérées chez elle.

Dessalines en héros, c'est beau.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je ne connaissais pas ce mec, mais peut-être était-il un héros en tant qu'esclave affranchi ? Si on ne verse pas dans l'anachronisme, pourquoi pas...
Sacré mindfuck que l'histoire d'Haiti et Wikipédia est vraiment nul à ce sujet.


Sinon, le GOAT du devoir de mémoire inscrit dans la topographie reste Staline via le siège de Stalingrad.

Emission très intéressante l'autre jour sur France Culture, avec comme invités un historien français et un écrivain haïtien, portant sur un renouveau récent des références à Dessalines à Haïti, où il est de plus en plus repris par les jeunes étudiants comme une figure héroïque de père de la nation révolutionnaire. L'historien était très mal à laise lors du rappel du caractère ultra-violent de Dessalines, qui a culminé avec le massacre des Français (hommes, femmes et enfants) restés sur place, tandis que l'écrivain était très à l'aise avec cette tendance, et à la limite du négationnisme... et le présentateur restait "neutre" sur le sujet. C'était l'aboutissement logique de la critical race theory, en direct sur le service public, comme cette histoire au Panthéon. Masterclass.

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J'ai lu WOKE FICTION de Samuel Fitoussi, un essai sur la "wokification" des films et séries. Dès le début on voit que c'est pas hyper rigoureux, on est clairement pas dans le level de son pote Pierre Valentin, qui maîtrise mieux les concepts théoriques. La notion de wokisme est vite expliquée au début et après on rentre dans essentiellement du Twitter sur papier: une litanie d'exemples de choix artistiques à la con fais sous l'impulsion d'être ou de paraître woke. Pas désagréable car c'est essentiellement du hate reading mais bon. On décèle parfois un petit soupçon de malhonnêteté dans les choix des exemples, et un peu de naïveté dans ce portrait idéalisé d'un monde d'avant où les séries et films étaient "transpartisans" et fédérateurs, avant que les méchants woke ne viennent scinder la société.

Cependant, au fur et à mesure du livre j'y ai trouvé quelques qualités, notamment lorsqu'il s'aventure davantage dans la sociologie ou la science pour faire un état des lieux de la société telle qu'elle est vs. telle que les films woke voudraient qu'elle soit. Et la lecture devient davantage stimulante lorsqu'il pose des questions sur des situations paradoxales (du style au pif, le fait que plus une société est égalitaire, plus en moyenne les femmes vont vers des métiers "genrés"), des angles morts de la pensée "progressiste" (du style une femme fait des bons choix... si elle fait des choix stéréotypiquement masculins), les théories sur l'avantage évolutionnaire d'un groupe à protéger les femmes (et en corollaire le moindre coût de la misandrie), ou encore le paradoxe de Tocqueville dans lequel on nage en plein: plus on s'approche de l'égalité, plus la moindre inégalité devient intolérable (dernier exemple en date avec le "scandale" de la non-nomination de Margot Robbie).

Bref, un peu faible au début, mieux par la suite, un bon petit easy reading pour les toilettes.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Tu me fais me rappeler de ce fil Twitter.



Le lien ne passe pas, du coup c'est ici : https://x.com/AntoineGoya/status/172630 ... 41880?s=20

Le livre est imparfait mais le thread est malhonnête, le gars est clairement là pour se payer le bouquin à coup de mauvaise foi et d'extraits sortis du contexte.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

ça m'avait saoulé de le voir sortir ce livre, parce que c'est évident que c'est un thème riche et avec plein de choses passionnantes à consigner et à analyser, mais si c'est pour l'écrire depuis la tranchée du camp qu'on a choisi dans la guerre culturelle, ça le contraint évidemment à avoir une portée assez limitée et à provoquer les réactions épidermiques des soldats dans la tranchée adverse, et bon, aucun intéret.

du coup je l'avais perçu comme une occasion gachée, et de l'impossibilité de discuter d'un truc sans le transformer en guerilla.

ta critique me confirme un peu ces impressions.

Le livre a l'air complètement con soyons honnête, le fait que ça soit écrit par quelqu'un qui connaît rien en cinéma ne doit pas aider.