Forum de FilmDeCulte

Les moyens métrages ne sont réalisés que par Emmanuel Marre (et sont magnifiques).

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CroqAnimement votre

Non. Le cinéma peut juger, mais il ne le fait pas forcément. Le film n'est pas un pensum de gauche bêbête à coups de "le néo-libéralisme c'est mal". Il en décrit juste patiemment les mécanismes (et encore, c'est moins le néo-libéralisme qui est décrit que la culture corporate mondialisante hors-sol), jusqu'à ce superbe final, où les réalisateurs nous disent enfin, avec retenue, ce qu'ils pensent de tout ça.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Quand je dis que c'est l'essentiel je veux dire que quand un film produit un jugement esthétique c'est le jugement le plus puissant qu'il puisse faire.

Et puis oui je sais ta propension à dépolitiser le moindre film mais les conditions de travail montrées dans le film ne sont pas le produit de mère nature

La rencontre avec les grévistes est loin d'être anodine d'ailleurs: le protagoniste y révèle sa nature déracinée, qui cherche constamment l'ivresse du présent sans avoir ni passé ni futur: "là j'ai juste envie d'avoir mon vol donc ciao". Et c'est l'une des conditions demandées lors de la formation, lâcher prise, n'avoir ni passé ni futur, une injonction qui permet de juste mieux exploiter les gens.

Je ne dépolitise rien du tout (ce qui m'insupporte, ce sont les films à thèse), le film est éminemment politique, mais par contre, je suis en désaccord total avec toi, c'est vraiment pas un portrait au vitriol de ce monde déréalisé, mais simplement une habile monstration de ses mécanismes. Ce n'est absolument pas une "critique" de néo-libéralisme (le néo-libéralisme n'est d'ailleurs que très superficiellement le sujet), sinon ce serait un de ces millions de films de gauche qui enfoncent des portes ouvertes : c'est la description de quelque chose d'absurde et de mortifère, jusque dans le rapport à soi et à l'autre, mais le jugement, c'est au spectateur de le porter, et les réalisateurs savent toujours rester à hauteur de femme pour éviter la balourdise démonstrative.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

La vérité est entre les deux. Sinon marrant le terme barrèsien de deracinement utilisé par Baptiste pour caractériser le discours critique du film. Je ne pense pas que cela caractérise le personnage (elle n'est pas deracinée, au contraire elle frime et donne une omage de résussite auprès de ses proches. Un peu comme Thérèse dans la Colline Inspirée, avec le même vide conscient et la même blessufe derrière la jalousie provoquée) mais c'est vrai que le film oppose mondialisation et régionalisme (peut-être justement pas le meilleur angle par lequel critiquer Ryanair car la compagnie s'appuie sur des villes secondaires et en crise).

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He pays penance to the air above him

N.O. - The Him

La vérité est entre les deux. Sinon marrant le terme barrèsien de deracinement utilisé par Baptiste pour caractériser le discours critique du film. Je ne pense pas que cela caractérise le personnage (elle n'est pas deracinée, au contraire elle frime et donne une omage de résussite auprès de ses proches. Un peu comme Thérèse dans la Colline Inspirée, elle les domine avec le même vide conscient et la même blessure derrière la jalousie provoquée) mais c'est vrai que le film oppose mondialisation et régionalisme (peut-être justement pas le meilleur angle par lequel critiquer Ryanair car la compagnie s'appuie sur des villes secondaires et en crise).

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He pays penance to the air above him

N.O. - The Him

Je vois pas en quoi ce que tu dis n'est pas une critique en creux du neoliberalisme. Les réals semblent très bien savoir ce qu'ils font. Et puis associer systématiquement critique à militantisme et balourdise c'est curieux. "portrait au vitriol" je sais pas m'enfin ils entreprennent de montrer tous les travers des conditions de travail conditionnées par la seule recherche du profit à partir d'investissements mesurés (le low cost).

Je comprends pas trop la discussion, ni le désaccord. Le film est plus subtil qu'une simple critique du low-cost ou de l'ubérisation, qui permet à ses employés et à ses clients, une forme d'échappée (il est connu d'ailleurs que Ryan Air laisse à la charge des futurs employés un certain nombre de frais lors de la formation). Dubaï, c'est l'ailleurs, la richesse, le soleil, le pas d'impôts à payer, la promesse d'un train de vie "aristocratique" et individualiste auquel tout le monde, en vertu d'un credo démocratique paradoxalement et mondialiste, estime avoir droit, loin des barres de banlieue ou de la grisaille de la campagne wallonne.

C'est une critique de la culture née de la mondialisation, et de la déréalisation qui en découle. Le film traite des signes de cette mondialisation, mais il est pas en train de nous expliquer que c'est le néo-libéralisme qui est à l'origine de tous les maux. C'est certainement une cause, et c'est légèrement abordé, mais... ce n'est pas le sujet du film.



Les bons films à thèse, ça n'existe pas.
Art et militantisme, ça fait pas bon ménage.



Mets un avatar et tu comprendras.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

tu ne me lis pas bien, je dis pas que le film est militant



il fait confiance à l'intelligence du spectateur pour additionner un et un mais ça n'en reste pas moins un des sujets du film. C'est pas une chronique familiale.

Chipotez pas les gars, Art Core avait tout dit :

Y a donc que moi qui me suis fait chier.... vu le film en 2 fois. J'ai cru ne pas aller au bout. Rien à foutre du perso, des ses beuveries,etc. Limite c'est la description de l'univers du low cost aérien qui m'a le plus plu. Sa vie m'emmerde et je la trouve horripilante.

J'ai.

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