Forum de FilmDeCulte

Ah oui la zique, j'en ai pas parlé mais elle est vachement bien tiens. Très classique mais elle soutient bien le film quand il en a besoin.

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Netflix les gars, Netflix.

Muller a tout dit, une baudruche qui se dégonfle comme l'OVNI à la fin. Le genre de film qui multiplie les symboles, de telle sorte que tu es davantage concentré sur les significations éventuelles plutôt qu'à ressentir pleinement le film.
Il y a quand même de beaux moments, et notamment quelques plans et scènes vraiment horrifiques, dont une dont personne ne parle, celle des gens en train d'être digérés par la bête, je ne faisais pas le fier.

Sinon, y'a pas un problème général d'enjeux, d'écriture de personnages dans le film ? J'étais perdu à de nombreuses reprises.
Quelqu'un a compris notamment ce que trafique le personnage de Jupe ? Lorsqu'il fait son spectacle où tout le monde est aspiré, c'est la première fois ? Il n'avait pas compris le danger ? Si ce n'est pas la première fois, pourquoi le public a pu être sauf à chaque fois jusque là ? Qui plus est sans rien révéler ensuite ? Ou alors à chaque fois le public est aspiré et chaque spectacle ne serait qu'une forme de sacrifice ? Impossible à démêler avec la personne qui m'accompagnait.

T'as pas lu mon message?


T'as pas lu mon message.

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Le public du spectacle ? Justement, j'y ai retrouvé l'analphabétisme horrifique de Peele sous couvert de maîtrise des codes : on sent l'intentionnalité limite bis, avec l'éclairage rosâtre, le boyau bricolé, les effets "en dur", et en même temps celle de ne pas montrer la digestion gore en mode blob pour préférer les cris nocturnes dans le ciel. Effet de suggestion facile précédé d'un teasing aussitôt subverti (qui participe sans doute à l'aspect "critique du voyeurisme"). On sent donc tellement tout ça, toutes ces circonvolutions minutieuses que Peele n'a pas mis à distance dans son travail fini, que finalement ça désamorce l'ensemble, l'effet horrifique tombe à plat. C'est bien sûr typique de la sur-écriture postmoderne dans ce qu'elle a de plus épuisante, pas seulement au cinéma, un défaut dans lequel Peele semble durablement conforté par son succès critique.

L'ensemble n'est pas difficile à comprendre ou déchiffrer, c'est même plutôt l'inverse. C'est juste qu'il y a un décalage bien malheureux entre le sens du détail dédié à des éléments pseudo-ésotériques clairement surinvestis, et une indigence réelle sur le reste, notamment quasiment tout ce qui concerne les personnages.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Ah bah parles pour toi. Moi au contraire j'ai ressenti chaque seconde du film sans chercher à l'analyser sur le moment, j'ai juste tout pris dans la gueule, et sincèrement y'a pas grand chose à comprendre non plus (d'ailleurs il est évident que t'es passé à côté de plein de trucs pourtant limpides) .
Vous intellectualisez vraiment trop en fait.

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Netflix les gars, Netflix.

Kaluuya joue trop bien putain

Ah ça y est les blagues de boomers sont de sortie.

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Je viens de relire tes interventions, très intéressantes, sur ce topic, mais je n'ai pas vu où tu répondais à ces questions, désolé.

Dans mon message, en réponse à Lohmann.

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Faudrait différencier les films "ouverts", qui invitent les spectateurs à la méditation et à dérouler d'eux-mêmes des idées à partir d'une profusion de pistes subtiles et diffuses qui ne rendent rien accessible d'emblée (l'anti-com), et les films dits "de petit malin" qui cherchent à caser trois quatre trucs vite fait (cad des pétards mouillés plutôt que des pistes) pour faire plaisir aux critiques et aux spectateurs-consommateurs avides de sens (on lit tout aussi bien ds la critique "critique de la condition animale dans les cirques" que "critique de la société du spectacle" lol) sans s'investir outre mesure dans ce qu'ils "balancent". Je vous laisse deviner dans quelle catégorie se trouve Peele avec ce film, certains forumeurs ont déjà plus ou moins répondu à la question.

Tous ensemble, disons non à l'annexation de Stan Brakhage et Bokanowski par la réaction trumpienne de gauche

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Putain pourquoi j'ai cliqué sur "Afficher le message"...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

On a vite fait de faire le distingo entre les foruméens qui cartonnent et les foruméens en carton aussi.

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C'est intéressant quand même que le clivage dans le topic ne porte pas sur des questions de qualité, mais sur le degré d'incarnation. La démarcation se fait entre ceux capables d'apprécier la dimension spectacle réfléchi du film, et ceux qui sont freinés par les ficelles trop apparentes d'une intentionalité en surcharge pondérale.

Très révélateur d'ailleurs de voir le changement au fil des années dans les interview entre le Peele de Comedy Central et le Peele Shyamalan pour les woke, que ce soit dans le style vestimentaire, la diction et tout ce qui constitue la "façon de parler"... alors que les préoccupations sont restées les mêmes. La plupart des adultes ressemblent plus au post-ado qu'ils étaient il y a 15 ans que ces deux Peeles, éloignés d'à peine dix ans.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

T'es ouf toi, tu crois vraiment que le mec peut intervenir sans écrire des conneries qui ne font rire que lui...

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Netflix les gars, Netflix.