Forum de FilmDeCulte

Pas besoin d'explication, c'est un petit détail ubuesque pour marquer la situation. Pas sûr qu'il y ait un sens.

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C’est tout sauf anodin. La chaussure dans le musée c’est

J'aime bien cette référence mais je parlais de sens inhérent, diégétique.

Moi aussi j'ai cru au début qu'il y aurait un lien avec l'alien mais non, elle tient toute seule parce qu'improbablement tombée sur son centre de gravité. Comme les mecs qui font tenir des pierres en équilibre les unes sur les autres.
Peut-être une manière de souligner l'imprévisibilité, chais pas.

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Et ce NOPE c'est d'ailleurs un très joli film de digressions. Si on part sur l'intrigue principale, le film tiendrait une heure mais Peele s'autorise à partir sur des scènes qui n'ont strictement rien à voir avec l'intrigue mais qui enrichissent l'univers et concourent à l'atmosphère. Ce parti pris, on pourrait d'ailleurs le relier au côté meta du film sur lesquels s'astiquent tous les critiques avec la réflexion sur la société du spectacle mais je n'irai pas aussi loin. C'est à peine abordé et en légère toile de fond selon moi, mais moi ce qui me retient c'est le vrai plaisir de conteur de Peele. C'est bien conté, ça avance de manière intelligente et le dernier acte est assez terrible (dans le bon sens du terme ). Si je prend le film uniquement au premier degré, le spectacle est là et il y a un vrai plaisir de visionnage pour les amateurs de SF. Us c'était pas terrible car ça se focalisait sur une résolution/explication complexe et à la con qui gâchait un peu le tout. Nope, c'est beaucoup plus simple et je préfère Peele sur ce genre de projets où il lui est plus facile d'exploiter son talent. Il y a évidemment la scène du singe mais le film a son beau lot de fulgurances.

4/6

"À peone abordé" mdr

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Ben disons que par rapport à ce que j'avais entendu, je pensais le côté meta, beaucoup plus présent. Ce qui n'est pas du tout le cas.
Et le "à peine abordé", c'est dans le sens que c'est finalement peu présent, pas bâclé ou survolé donc tu peux rire.

Je n'ai pas aimé le scénario et ses ficelles méta évidentes. La façon dont le monstre évolue à la fin est jolie mais les péripéties ne sont pas passionnantes, je trouve qu'il y a un décalage entre la tension puis la surexcitation que veut faire monter Peele au moment de la grande opération menée par les héros, et ce qu'il se passe vraiment à l'écran.

Mais Peele a un talent de mise en scène évident, un coup d'oeil intéressant sur la quotidienneté de ses personnages et un certain sens sociologique, donc il est à suivre. Et puis c'est le genre de film dont on se souvient, car son étrangeté détonne.

Extraordinaire film, complètement dingue, bourré d'images qui fracassent la rétine.
À part le chapitrage superflu qui te fait sortir du film et ce plan NAWAK repris d'Akira (mais j'avoue avoir ri), ça fait longtemps que je n'avais pas été embarqué dans un tel ride.
Et ce design sonore, bordel ! Ceux qui verront ce film sur des écrans d'avion de 15 centimètres n'auront pas le droit d'en parler.

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Netflix les gars, Netflix.

Comme Cosmo, j’ai tendance à trouver ça très con en général, ce qui m’est confirmé par les interprétations des uns et des autres ici, pompeuses tout en allant pas chercher très loin. Visuellement, c’est très réussi nonobstant, et le ride qui en met plein la rétine est bien là. Pas mal donc mais film beaucoup plus circonscrit que ce que j’imaginais, gêné aux entournures par des prédécesseurs autrement plus sérieux : Prince des Ténèbres de Carpenter pour l’angoisse métaphysique, La Jeune fille de l’eau pour l’aventure aux accents meta sur un petit périmètre. Peu importe que Peele invente ses règles à la va-comme-je-te pousse, si ça lui donne les coudées franches narrativement. Sauf que le film est desservi par un tempérament de geek un peu infantile, qui existait chez Shyamalan d’ailleurs, proche de celui de David Robert Mitchell. Le film se rapproche beaucoup d’It Follows en bien mieux, notamment dans sa conclusion, l’atmosphère gothique et l’élaboration d’un plan d’action.

Enfin vu et partagé un peu comme pour ses deux précédents même si je pense que c'est son meilleur film. C'est un cinéaste assez passionnant qui, dans un cadre de série B, tente à chaque fois des pitchs très originaux traversés de préoccupations sociales et presque philosophiques. Le problème pour moi c'est qu'il y a dans son écriture une véritable lourdeur qui me reste à chaque fois un peu sur l'estomac. On parle beaucoup de Spielberg pour ce qui est la référence la plus évidente de Nope et justement pour moi la comparaison est assez dramatique pour Peele. Le grand génie de Spielberg c'est d'être capable d'intégrer son discours dans la mise en image même du film, dans son procédé de narration. Il "raconte" dans tous les sens du terme à la fois dans son récit et dans ce qui le sous-tend et l'anime. Or Peele est beaucoup trop littéral dans ses tentatives de métaphores, dans son discours qui semble parfois juste plaqué sur le scénario et n'est pas organiquement intégré dans le film (souvenez vous de la catastrophique fin de Us où tout était expliqué à l'oral dans un affreux monologue). Là je trouve ça particulièrement lourd dans par exemple cette opposition numérique/argentique. Le personnage du chef op qui ressemble au Pete Postlethwaite du Monde Perdu (chef op d'ailleurs obsédé par des images d'animaux sauvages) n'est qu'un ajout totalement accessoire au récit, qui n'est là que pour justifier le propos de Peele et pour qu'on le voie tourner la manivelle de sa caméra. Il ne sert à rien, ce qu'il film ne sert à rien (on ne le verra même pas). Et, pire, il est rendu totalement superflu par le puits photographique du parc d'attraction. C'est un exemple mais j'ai le même sentiment avec le personnage Jupe et son trauma, qui semblent presque sortis d'un autre film. Bien sûr je comprends le sens global de tout ça sur le propos (passionnant) autour des rapports de soumissions homme/animal mais c'est mal intégré dans le film, ça paraît hors-sujet, c'est lourd et le traitement du personnage Jupe (qui est de très loin le meilleur personnage du film) est frustrant parce qu'il n'apparaît in fine que comme un accessoire presque purement théorique pour permettre à Peele d'arriver où il veut idéologiquement. Et quand je lis certaines analyses (Lohmann qui se lâche mais qui me semble patiner un peu dans le vide) j'hallucine un peu tant certains semblent voir le film comme un bac à sable analytique dont je peine à saisir la pertinence, la palme allant au parallèle chaussure/monolithe de 2001, peut-être une référence purement cosmétique mais ça s'arrête là. Parfois presque l'impression que Peele se joue justement de tous ces signes balancés un peu à la volée pour donner à manger aux exégètes un peu pressés qui ont fait de lui le nouveau maître de l'horreur consciente.

Tout ça se ressent dans la construction du film qui m'a semblé un peu brouillonne ou du moins pas très fluide avec ces deux parties distinctes qui ne s'articulent pas selon moi de manière optimale. Pour reparler de Spielberg, il y a un peu un côté Jurassic Park. On étale toutes les cartes sur la table pour passez à l'action dans la seconde partie, mais ça ne fonctionne pas si bien ici car la narration me paraît un peu hachée, souvent malhabile (le chapitrage inutile...), parfois un peu étrange (tout le début interminable avec l'installation des caméras tout ça, du temps perdu pour rien). Du coup je suis jamais totalement à fond. Il faut attendre cette seconde partie plus enlevée et surtout plus simple pour que le film décolle véritablement enchaînant de petits morceaux de bravoure pour le coup d'une efficacité évidente. J'aime beaucoup le décor, ce désert délimité et ce rapport évident au western, aux fondations du cinéma (l'UFO qui ressemble dans sa première forme au dessous d'un chapeau de cow-boy). Le film rappelle forcément la scène du ranch dans Once Upon a Time de Tarantino, cette manière de parler du cinéma par le côté, presque plus par le territoire et ce qu'il recèle que par les films en eux-mêmes. Je trouve un peu raté et c'est dommage mais toute la dernière partie est vraiment chouette, en cela c'est l'inverse de Us qui commençait bien et finissait en eau de boudin. Le plan piqué à Akira est ultra kiffant (et m'a totalement surpris). J'aime bien aussi la dynamique des personnages avec ce personnage principal masculin présenté un peu comme le héros et qui finalement ne servira à rien dans le climax supplanté par la fille bien moins rigoureuse et sérieuse.

Par contre gros pavé dans la mare mais Daniel Kaluuya est pour moi un acteur totalement sans intérêt. Pire même il fait partie de ces acteurs que je trouve désagréable à voir jouer tellement je supporte pas son non-jeu de Droopy molasson aux paupières mi-closes. Je réalise que je l'ai pas vu dans beaucoup de films finalement mais à chaque fois j'ai pas aimé (la palme à son rôle ridicule dans Black Panther). Je comprends pas DU TOUT la hype. Excellente Keke Palmer face à lui et révélation du jeunot Brandon Perea. Steven Yeun est bonnard mais son rôle est trop réduit c'est frustrant.

Bon film, il donne envie d'y revenir après la projection, de percer un peu ses mystères. Blindé d'images fortes [hide]la pluie de sang sur la maison, meilleure scène du film,[/film] une proposition foncièrement singulière et originale, cependant une vraie lourdeur dans le propos et un scénario qui aurait gagné à être fluidifié, resserré (la première partie aurait pu être resserré facilement).

4/6

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CroqAnimement votre

Impossible de bouder son plaisir, là...
Alors oui, le film souffre un peu, je trouve, de sa surcharge thématique/allégorique (même si c'est assez passionnant) et tout ne fonctionne pas super bien, on a quand même du mal à y voir un ensemble hyper cohérent et parfaitement construit. Et puis surtout, sans doute à cause de tout ça, je trouve que le film manque "d'émotion". Je ne vibre pas assez pour les personnages. Ils sont bien croqués mais je ne suis pas tout à fait avec eux. Je comprends Art Core sur Daniel Kaluuya.. Je trouve sincèrement qu'il a un vrai charisme et qu'il crève l'écran, mais j'avais souvent envie de le secouer. Son sous-jeu était parfois tellement "sous" que ça en devenait pas crédible. Mais super cast, sinon, y compris le vendeur de caméras, très cool.
Ceci étant dit, quel plaisir de voir un "blockbuster" (chiffres tous mous ici) foncièrement original, avec des neurones (une ambition folle), du style (la classe de la photo et de la mise en scène, bordel) de l'humour drôle! Le film est constamment stimulant. Et cette bande son putain! Je film est souvent jubilatoire.
Bref, une super cool séance, j'étais souvent sur le bord de mon siège, la bouche bée, les yeux écarquillés.
Des réserves donc, mais la kiffance pure "de cinéma" me pousse jusqu'au 5/6

Faut que je rattrappe Us, un jour.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

La question que je me pose, c'est est-ce que la mansuétude du chimpanzé vis-à-vis de Jupe se veut un commentaire sur le racisme en Amérique ?

(La bande-son est en effet l'une des grandes qualités du film.)

Je ne le pense pas.

En tout cas, si malgré mon ressenti inverse ce geste était vraiment un commentaire sur le racisme, la trajectoire du personnage de Jupe ne rendrait l'ensemble que plus cynique.

Je ne pense pas non plus. Pour moi ça tourne plus à cette histoire de regard qui est reproduit plus tard dans la trame principale (sortie d'ailleurs de nulle part, on n'y croit pas beaucoup).


D'ailleurs le film m'a rappelé et est sans doute inspiré de cet effroyable fait divers (pour les plus accrochés on trouve sur Youtube l'appel de la propriétaire à la police, c'est ignoble) :
https://en.wikipedia.org/wiki/Travis_(chimpanzee)

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CroqAnimement votre

Ah putain je savais pas qu'il y avait un fait divers encore plus proche que l'affaire Siegfried et Roy. Horrible.

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