Forum de FilmDeCulte

Dupieux me fait un peu penser à du Woody Allen période faible, quand celui-ci balance un film aussi court que bâclé. C'est certes drôle, bien joué, solide, mais ça mène pas loin. On aimerait maintenant qu'il nous ponde un sommet comme Allen a pu le faire avec Maris et femmes ou La Rose pourpre du Caire.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

A propos de Woody Allen, Rifkin's Festival va finalement sortir le 13 juillet, distribué par Apollo Films (connais pas).

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

C'est n'imp... Le film a bidé partout. (sortie l'été dernier en Belgique!)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui mais quand je vois le catalogue d'Apollo, je pense qu'ils sont contents, ça doit être un titre prestigieux pour eux.

Et les années bissextiles?

Il ne faut vraiment pas aimer Dupieux pour faire de ce truc foutraque son meilleur film... alors que je ne suis pas loin de penser que c'est son plus mauvais. J'ai vraiment été choqué de la paresse et du délitement de son cinéma, des idées qui fusent et font plouf en moins de 5 minutes, une incapacité à tenir une ligne claire qui faisait toute la richesse de ses précédents films (jusqu'à Au poste !). C'est symptomatique dès le début du film, qui commence par des longues scènes où les persos n'arrivent pas à accoucher de ce qu'ils ont à dire (le couple face au médecin, l'agent immobilier et le couple Magimel-Demoustier). On se dit que le film va tourner autours de ça jusqu'au bout, à en repousser les limites jusqu'à l'épuisement mais en fait non, après ces 3 scènes c'est plié, en fait ce sont les 3 scènes des 3 teasers du film, qui n'ont pas d'autre but que de n'être justement que des teasers. Mais ne les met pas dans le film alors gros malin !

Et la suite est du même tonneau, cette histoire de tunnel temporel dans la maison est totalement sous-exploité, Drucker (nulle et totalement hors sujet chez Dupieux, mais qui pouvait en douter ?) rentre/sort rentre/sort, il n'y a pas une situation cocasse ou vraiment nonsensique qui émerge de tout cela, c'est juste profondément ennuyeux et sert de support à un discours sur le difficile rapport au vieillissement qui sent furieusement le réchauffé, pis qui est doublé de dialogues sur-explicatifs à la limite du honteux. Le clou, je m'étonne d'ailleurs que personne ne l'ait relevé, c'est qu'en proie à une crise d'hystérie Drucker se prend une énorme claque de Chabat (vraiment le seul qui surnage vraiment dans ce marasme). Sur le coup j'ai eu du mal à déglutir, l'homme qui frappe sa femme c'est un grand classique du cinéma français décomplexé jusque dans les années 80 (au moins), mais je n'ai pas souvenir d'avoir vu une telle scène dans un film récent. Ça m'a immédiatement renvoyé au cinéma de Delépine et Kervern, non pas que ça soit une constante chez eux de voir les femmes se faire frapper, mais ils ont un côté gentiment vieux cons/c'était mieux avant/post soixante-huitard que l'on retrouve ici je trouve. La bite électronique (gag totalement navrant et une nouvelle fois totalement sous-exploité) de Magimel en est le parfait exemple, que l'on aurait tout autant pu retrouver dans Effacer l'historique.

Après un film moyen et un mauvais, Dupieux confirme donc qu'il est sur une pente glissante qui l'enfonce un peu plus dans la médiocrité, et pas sur que le tir soit corrigé dans le prochain. Pas impossible que je lâche l'affaire.

Hahah ben attends de voir son film de vacances Fumer fait tousser, tu vas être servi...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Est-ce qu'il est aussi tout flou ?

Flou, bof, ça ne m'a pas frappé, mais en tout cas il y a toujours cette lumière jaunâtre/blanchâtre dégueulasse, tellement symtomatique de la paresse de son cinéma (aka je torche mes scénarios vite fait, je torche ma lumière vite fait...).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ah oui, très choquante cette scène, ceci d'autant qu'après elle se calme, ce qui laisse supposer un effet plutôt bénéfique de la baffe dans la gueule.

On se demande comment ça a pu passer dans l'ambiance actuelle.

Une vraie baffe des années 80 quoi.

@Killmunster : C'est aussi un peu présenté comme un pétage de plombs et un très mauvais réflexe. Pas comme si le film disait que c'était bon, style une pensée bien macho comme elle le méritait et ça lui fait du bien.. Après oui, on aura toujours des féministes à la noix pour se plaindre de cette scène.

Ah bon. A quel moment est-ce présenté comme un mauvais réflexe ? Et quand bien même ça serait le cas, v'la l'excuse.

Je n'ai pas non plus écrit que c'est une excuse ou que l'acte de Chabat soit rien du tout.