Forum de FilmDeCulte

Pour convaincre les hésitants, c'est révélé au bout de 15 minutes, mais je mets en spoiler

Sinon ça reste le Dupieux le plus sombre et mélancolique. Tout le sous-texte sur la "jeunitude" et le culte moderne de la performance reste classique dans le fond mais c'est illlustré de manière très drôle par le comique à la Dupieux. On s'attache aux personnages et on se surprend à verser une larme sur ce qui arrive à Magimel. Chabat est excellent mais c'est Magimel qui est vraiment la superstar avec un énorme rôle de beauf où il se fait plaisir. C'est pas le film le plus dingo ou le plus hilarant du cinéaste mais c'est plus "profond" que ses autres, ce qui fait qu'il reste en tête plus longtemps, et il y a un plus grand soin apporté aux personnages qu'à l'accoutumé. Bref, dans le haut du panier Dupieux.

Ça m'a convaincu de pas y aller.

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Abyssin a raison : c'est tout ou rien avec ce gag répété ad nauseam. Perso je préfère justement Chabat et Drucker, l'histoire de la maison. Et comme le film bifurque sur un gag à la Onteniente (qui fait rire Libé hahahah).

Idem.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ca pourrait effectivement déboucher sur du Onteniente arty, mais Dupieux est beaucoup plus subtil et toute la construction du personnage de Magimel et la performance de l'acteur, font que pour ma part ça bascule du bon côté.

Non mais Magimel quoi. Ce gag à la con repose vraiment sur les épaules de l'acteur et là il est monstrueux.

Dupieux, c'est un peu une version luxe de Mocky, tendance lynchéo-bunuellienne en fait ; ça fait déjà pas mal d'écarts avec le modèle initial mais la proximité existe (je dois probablement dire ça à chaque fois qu'il sort un film mais l'article du Parisien - pas lu - sur le fait que les stars françaises adorent tourner avec lui renforce encore cette image).

Franchement, la révélation de Magimel, je trouvais ça débile et vulgos sur le moment. Mais la façon dont il gère ça m'a vraiment amusé.

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SPOILERS évidemment

C'est drôle et très bien joué mais ça tombe à plat, on se demande ce que signifie cette fin (on est chez Dupieux mais quand même). Chabat est finalement le seul parmi les quatre à ne pas être défini par sa libido (symbole phallique pour Magimel, vaginal pour Drucker ? Demoustier en "chaudasse"), et le seul à vivre heureux, du coup que faut-il en conclure ? Par ailleurs à quoi bon faire un saut dans le temps de douze heures ? Seul le rajeunissement de trois jours a une incidence dans le récit.


Pourquoi comptes-tu les douze heures ? Ce n'est pas le temps que Drucker met à descendre l'échelle, ça ne lui prend que quelques secondes.


On ne la voit plus que dans son magasin.


En soi c'est nécessairement plus brillant en tant que teaser, mieux vaut ne pas savoir.


T'as craqué pour la consistance de la peau des couilles.

Sur la fin,

C'est exactement ça. On se tord pas de rire pendant la séance mais de la façon dont Dupieux construite son truc débile et le fait monter en puissance jusqu'à l'émotion, ça fait partie de ce qu'il a de fait mieux dans sa filmo.

Je parle de la dernière scène avec Chabat, et de sa réponse.

Sinon je me demande bien à quel moment tu as pu être ému.

Ses personnages sont plus construits et je m'y attache plus que dans ses autres films. La descente aux enfers du couple Chabat ou les mésaventures de Magimel qui est plus une victime de l'évolution de la société qu'autre chose. Tu as une mélancolie qui irrigue le film et en fait son charme.

La mélancolie est d'autant mieux présente dans ses derniers qu'elle se construit a contrario de la modernité qui tombe sur le coin de la gueule de ses héros (les immeubles moches, les ustensiles modernes) : j'aimais bien ça dans Au poste! la discussion en apparence anodine sur le mini-aspirateur plutôt que la pelle et la balayette.

Là, l'idée du pourrissement intérieur par rapport à la beauté extérieure n'empêche pas qu'il y a un lien au sein du couple : c'est ce que je vois dans le dernier plan.

Je défendrais aussi , Hawks utilisait bien un singe qui faisait des conneries avec les tubes à essai et les mensurations de Marilyn, chacun son truc.

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Je ne remets pas ça en question car c'est un fait mais tu donnes l'impression d'avoir été ému aux larmes, donc si c'est le cas je me demande à quel moment. De toute façon c'est évident que le cinéma de Dupieux prend une tournure plus grand public, depuis le précédent Mandibules et probablement encore avec le suivant Fumer fait tousser, ou même si on compte Au poste ! et Le Daim qui allaient chercher Poelvoorde et Dujardin, c'est beaucoup moins nonsense pointu qu'avant. Il le fallait parce qu'il avait touché le fond avec Réalité qui allait au bout du truc mais pour finir sur un film meta 101 donc il tournait en rond.

Fausse impression. Et d'accord avec toi sur le reste.

Tous ses cache-spoilers + la bite de Magimel me donnent presque envie d’y aller.
J’ai tenu 10 minutes devant "Mandibules", certes…