Forum de FilmDeCulte

Tu insinues que les enseignants sont des haters?

Juste des branleurs de gauchos qui comprennent rien à la start-up nation.

La source de mon incompréhension c'est plutôt : faut-il fermer les écoles ou les laisser ouvertes ? On les ferme les gens râlent parce qu'ils doivent garder ou faire garder leurs gosses (d'autant plus qu'on les incite au télétravail et que les deux ne sont pas ou difficilement compatibles), on les laisse ouvertes sans protocole ça râle, on les laisse ouvertes avec un protocole de tests, ça fait chier aussi (et c'est effectivement chiant). Pendant les confinements c'était pareil, "on n'a qu'à se faire tester" pour éviter ça, et maintenant qu'on le fait, ça fait chier.

Il baisse dans le dernier tableau de bord des personnalités de Karloff, mais avant ça il était pas si mal placé, dans le top 3 des ministres, et devant bien d'autres personnalités.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Tu chipotes.

De manière générale, je crois que la majorité des parents est pour laisser l'école ouverte. La colère se trouve au niveau de comment c'est géré. On a un ministre de l'éducation qui doit faire le job, il est payé pour ça, donc qu'il trouve des solutions. Au lieu de ça il raconte des conneries (successions d'excuses à la con pour pas équiper les classes de capteurs et purificateurs, au moins étudier la question, et toujours personne dans ce gouvernement pour dire clairement que le virus est dans l'air), et il publie la veille de la rentrée un protocole physiquement inapplicable depuis son lieu de vacances. Il vous faut quoi de plus pour comprendre pourquoi il est détesté ?

Chez les personnes qu'il était censé représenter, certainement pas.
Après oui, il a une certaine cote à droite.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Il est probablement apprécié par les mêmes qui considèrent que les profs sont trop payés et ne foutent rien.

Merci.

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Bouton like


Ce n'est pas le sujet de mon incompréhension, j'ai peur que toutes les solutions soient chiantes.

Ca fait depuis le début du mandat de Macron que l'école est en chantier. Au lycée (ma femme est prof) ça fait 5 ans qu'ils ont pas eu une année "normale", il y a toujours des réformes mal préparées (la refonte du bac, la disparition des filières etc...), des élèves de plus en plus paumés (le fiasco parcoursup) et puis est arrivé le covid. Sincèrement je sais pas comment font les profs pour ne pas être tous en burn-out. C'est hyper difficile. Et Blanquer n'a absolument rien fait pour arranger les choses au contraire.

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CroqAnimement votre

Blanquer c'est un sommet de novlangue managériale, c'est affreux.

Puis bon le mec a fait toute sa carrière à droite (c'est pas un reproche en soi mais j'y viens), a été au cabinet d'un ministre de l'EN puis DG du ministère sous Sarkozy, a merdé dans le financement d'un syndicat lycéen en tant que ministre, donc quand on vient nous expliquer qu'il est un "technicien", donc apolitique, et qu'il dit qu'il faut sortir l'idéologie de l'Ecole, bah ca fait doucement rigoler quand même... Après, oui, un Ministre de l'EN de droite a rarement la cote auprès des enseignants (quoique la sociologie des profs change quand même mais bon), mais à vouloir avancer masqué je pense que ça finit par lui péter à la gueule.

Blanquer est un cauchemar, et pas seulement pour la corporation dont il a la tutelle.

Après le problème majeur que rencontrent les enseignants, je pense, c'est qu'ils font partie intégrante d'une machine de plus en plus à l'épreuve du réel (le nombre hallucinant, et croissant, d'enfants qui relèvent d'un suivi psy, entre autres), et que cette machine se soucie bien peu de son public, et à peu près autant de ses fantassins. C'est un déni généralisé que ce modèle d'éducation, cette façon de penser l'enfant, le futur citoyen et l'enseignant, son rôle, ses missions etc. est complètement dépassé.

Blanquer ou pas Blanquer.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Le projet éducatif, ouais, vrai sujet, et j'ai l'impression qu'on est condamné à bricoler encore longtemps.
Mais disons que des mecs qui s'ingénient à démolir l'école publique, malgré tout ses défauts et limites, en prétendant la sauver, ça a tendance à être la pire des options.

Ah mais on est d'accord, et c'est traumatisant pour les enseignants parce que tout le contexte d'exercice de leur fonction se résume à des tâches impossibles, des injonctions contradictoires et l'arbitraire le plus total. Tous les red flags de la relation toxique, à l'échelle d'une institution, et ce peu importe le ministre et l'orientation du gouvernement.

Après, est-ce que ce n'est pas aussi l'issue logique de cette façon de concevoir l'éducation d'état ?

Et avant qu'on vienne m'accuser de vouloir chanter les louanges de l'éducation à la maison : pas du tout. J'ai eu un stagiaire un jour qui faisait ça pour sa fille, j'étais assez moyennement convaincu même si mes impression se limitaient à ce qu'il m'en racontait (et puis c'était un type bizarre de manière générale, peu importe le sujet abordé).

Pour faire mon pilier de bar PMU, je reste quand même convaincu qu'il n'y a pas pire idée pour éduquer (au sens large) des enfants que de les faire cohabiter de force avec d'autres enfants du même âge, avec le même volume horaire et le même niveau de stress que le travail en entreprise des adultes. Exactement de la même manière que je pense qu'il est fondamentalement suicidaire de vouloir soigner (au sens large) les fous en les rassemblant tous aux mêmes endroits, et d'accompagner dignement (au sens large) les vieux et les handicapés en faisant pareil. L'institutionnalisation uniforme, c'est juste fait pour péter à la gueule de quelqu'un. En cela, les ministres de l'EN c'est exactement comme les directeurs d'hôpitaux : chacun casse un peu plus et serre les fesses en espérant que ça pète sur le prochain.

Et quand je parle de péter, c'est pas une grève à la rentrée.

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Looks like meat's back on the menu, boys!