Marlo a écrit:
Cantal a écrit:
(malgré ses trucs sur Poutine and co qui risque de lui couter pas mal de voix)
De plus en plus de français en ont marre de la politique atlantiste qui plombe l'Europe depuis des décennies. Même si Poutine risque aussi de causer du tort à l'Europe, une Russie plus forte amène un rééquilibrage des forces en présence et ouvre la porte à un retour d'une Europe plus forte et surtout plus indépendante, une Europe qui va aussi peut-être se chercher un nouveau leader dans les années qui viennent, leader qui pourrait être la France. Or qui dit Europe plus forte et France plus forte en Europe dit nouvelle politique européenne et nouvelle politique nationale. C'est ce qu'ont bien compris Mélenchon et Fillon, qui se rejoignent assez sur la politique extérieure et sur le rôle de la France et de l'Europe dans le monde ...
C'est un peu un trope politique utlisé utilisé par le FN et Montebourg et Mélenchon, mais dans les faits la politique française n'est plus atlantiste depuis au moins 20 ans, car les Américains ne le désirent pas.
Chirac s'était opposé frontalement à Bush Jr sur l'Irak, et les néo-conservateurs l'avaient fait sentir. Ensuite son successeur Barack Obama a quand-même amorcé un virage isolationiste qu'en fait Trump vient renforcer. Il a traîné des pieds pour s'investir en Syrie (et complètement marginalisé le rôles des Nations Unies dans le conflit), et laissé la France seule avec des vaines menaces cotnre Assad en août 2013 . Il a fallut les attentats de Paris pour qu'il y ait un engageement militaire au sol contre Daech en Irak et en Syrie (entretemps Assad avait repris la main avec l'appui russe et le retournement turc).
On ne l'a pas entendu sur la crise grecque, ni celle des réfugiés.
Et pendant son adminstration les amendes infligée à des sociétés européennes (comme la BNP) ayant travaillé en Iran ont été salées (juste avant qu'il ne se rapporche lui-même de l'Iran; il s'agît bien de guerre économique). Par rhétorique politique, la gauche de la gauche (Mélenchon, le Monde Diplo qui cire les pompes de Poutine et Trump depuis deux mois...) veut faire croire que Trump représentera une rupture, mais sa présidence risque au contraire de confirmer et d'aggraver cet isolationisme. Ce courant politique n'a plus aucune crédibilité à mes yeux, en ce moment. Ils sont tout aussi démagogues et clientélistes que le F.N., voire malheureusement plus.
Par ailleurs, le courant politique qui a tenu le plus fermement tête au CETA (notamment le PS wallon, dont le positionnement idéologique est paradoxalement très proche de celui de Justin Trudeau au Canada) n'a rien à voir avec le populisme pro-poutine ou pro-trump. La seule stratégie économique de Trump sera probablement de rétablir des barrières douanières élevées pour les importations américaines, au détriment des accords multi-latéraux certes, mais pas pour les amender, en en faisant au contraire assumer le coût par les consommateurs (et contribuables) américains.
Quant à une éventuelle affirmation d'un leadership européen de la France si Mélenchon ou Fillon gagne, au moyen d'un recentrage vers la Russie, je n'y crois pas du tout, cela m'étonnerait fort que la Pologne, les pays balte, la Tchéquie et même l'Allemagne soutiennent du fond du coeur cette stratégie.
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