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MessagePosté: 16 Aoû 2011, 13:05 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Moi ça m'avait dérangé cette fin où Willem Dafoe se fait bouffer par les Femmes et la description de cette mère faussement meurtrie par la mort de son fils, au final sorcière démoniaque et pur objet sexuel. Je sais pas il y avait quelque chose de nauséabond et ce regard, je ne le partageais pas. Là au contraire les personnages principaux sont ces deux femmes et je ressens de l'amour dans son regard de cinéaste. D'ailleur les personnages masculins sont pour le coup plutôt mal servi entre le marié naïf et aveugle, Skarsgaard et Sutherland, faux homme fort finalement lâche parmi les lâches.
Pour moi il y a véritablement un traitement différent entre les deux films. Mais c'est pareil entre Breaking the Waves et Dancer in the Dark, deux personnages féminins similaires mais traités de manières très différentes. Après c'est aussi cette ambivalence qui rend le cinéma de LVT aussi riche et insaisissable.

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MessagePosté: 16 Aoû 2011, 14:10 
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Art Core a écrit:
Moi ça m'avait dérangé cette fin où Willem Dafoe se fait bouffer par les Femmes et la description de cette mère faussement meurtrie par la mort de son fils, au final sorcière démoniaque et pur objet sexuel. Je sais pas il y avait quelque chose de nauséabond et ce regard, je ne le partageais pas.


Je trouvais ça tout bonnement ridicule, avec la musique et l'hommage à tarkovski, c'était à s'étrangler.
La soi-disante misogynie de Lars Von Trier, c'est un reproche classique de ses détracteurs et assez simpliste. Je ne vais pas m'étendre dessus mais assimiler l'oeuvre artistique à son auteur, la rejeter à cause de la personnalité de l'auteur, c'est tout bonnement ridicule . Céline avait beau être un facho et un sale type, son idéologie ne transparait pas dans ses putains de bons livres.

Pour LVT, je ne vois pas de misogynie dans ses films. Si on se souvient des héroines et de la place de la femme dans ses films de Breaking the waves à Melancholia, ça ne tient pas debout.

Pour Antichrist, c'est plus les hantises du danois sur le couple qui ressortent.


Art Core a écrit:
Là au contraire les personnages principaux sont ces deux femmes et je ressens de l'amour dans son regard de cinéaste.


De l'amour, j'irais pas jusque là mais de la compassion oui.

Art Core a écrit:
et qui font un peu défilé de stars inutiles (perso ridicule d'Udo Kier)

Je la trouve très forte la scène de la soupe avec Udo Kier. Par contre, tous les moments avec le neveu c'est non...


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MessagePosté: 16 Aoû 2011, 14:37 
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Art Core a écrit:
nauséabond


check


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MessagePosté: 18 Aoû 2011, 20:47 
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Je suis très admiratif de ce que fait Lars von Trier avec ce Melancholia. Incroyablement différent d'Antichrist, beaucoup plus serein, un véritable poème. Poème symphonique d'ailleurs tant le travail sur la musique de Wagner est remarquable. Ce n'est pas vraiment un film-coup de poing, et à ce titre-là on peut être déçu. Mais c'est d'une douceur, d'une clarté, d'une pureté extraordinaires qui font que le film restera probablement comme un sommet de la décennie. Je pense moi aussi que Melancholia est le pendant athée de The Tree of Life, et personnellement, j'ai choisi mon camp...
Et von Trier prouve une bonne fois pour toute qu'il n'est pas misogyne. L'idée paraît même totalement incongrue à la vision de Melancholia. Les hommes en prennent bien plus pour leur grade. Bien souvent, Lars von Trier adopte le point de vue féminin lorsqu'il veut disserter sur les grands choix humains. Si ce n'est pas une marque de respect...

6/6


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MessagePosté: 18 Aoû 2011, 20:56 
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Baptiste a écrit:
Et von Trier prouve une bonne fois pour toute qu'il n'est pas misogyne. L'idée paraît même totalement incongrue à la vision de Melancholia. Les hommes en prennent bien plus pour leur grade. Bien souvent, Lars von Trier adopte le point de vue féminin lorsqu'il veut disserter sur les grands choix humains. Si ce n'est pas une marque de respect...


Si ne pas être misogyne c'est être androgyne, on va pas bien loin...
LVT, il est misanthrope, point barre.


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MessagePosté: 18 Aoû 2011, 21:04 
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Quant au film :
- je trouve le personnage de Justine incroyablement mal écrit, complètement incohérent, et surtout insupportable. Ce n'est pas la Justine de Sade, petite fille vertueuse et un peu nunuche à qui il arrive tous les malheurs du monde, c'est une petite bourge névrosée qui vient faire chier son monde. Ce n'est pas de la mélancolie tragique, c'est de la dépression contemporaine et relou. Relou pas en soi, mais par le traitement qu'en fait LVT : à savoir qu'au final c'est elle qui est dans le vrai, c'est presque une rebelle contre tous ces bourgeois dégueulasses, allant jusqu'à en faire une prophétesse
(le dialogue où elle dit qu'il n'y a pas d'autre vie dans l'univers et qu'elle a raison et qu'elle SAIT parce qu'elle a su le nombre de haricots dans le bocal, c'est pour moi complètement interdit - et ça en fait un film beaucoup plus religieux (pas mystique) que le Malick)

- tout ce qui tourne à la fin du monde est bigrement bien foutu
(le fil de fer qui mesure la taille de Melancholia / les variations climatiques / les insectes qui sortent de la terre, tout ça est très très fort)

- tout est beaucoup trop long, même ce qui est réussi (la blagounette du début avec la limousine bloquée ; le prologue, que je trouve esthétiquement affreux mais qui trouve sa force et sa cohérence par la suite ; et beaucoup d'autres choses)
- sur les 20 dernières minutes, je suis complètement bluffé par Gainsbourg
- en l'état ça ira pas plus haut que 3/6, ce qui injuste vu l'ambition du film et ses réussites indéniables
(la fin m'a bien calmée)

- faut que je le revois


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MessagePosté: 19 Aoû 2011, 09:44 
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J'ai trouvé ça magistral. Je l'attendais depuis un bout de temps et j'avais peur que cette attente soit trop éxigeante, mais pas du tout.
Bien que l'idée de base du scénar semblait bancale, de bout en bout le film éblouit par sa fluidité, la facilité avec laquelle Lars a su créer son univers et lacher sur l'écran ce qu'il a dans les tripes. Car j'ai vraiment eu l'impression, encore plus que d'habitude, que c'est une partie de lui même qu'il a réussit à pondre dans ce film.
Sinon le prix d'interprétation pour Kristen est amplement mérité, elle est éblouissante.
Et cette fin...putain cette fin !

J'irai sans doute le revoir, mais depuis une semaine ça vieillit super.
6/6


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MessagePosté: 19 Aoû 2011, 09:51 
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Gerry a écrit:
c'est une petite bourge névrosée qui vient faire chier son monde. Ce n'est pas de la mélancolie tragique, c'est de la dépression contemporaine et relou. Relou pas en soi, mais par le traitement qu'en fait LVT : à savoir qu'au final c'est elle qui est dans le vrai, c'est presque une rebelle contre tous ces bourgeois dégueulasses, allant jusqu'à en faire une prophétesse


C'est vrai que quelque part c'est assez dérangeant que LVT en fasse à ce point une prophétesse (et je suis d'accord avec toi sur les haricots, d'ailleurs j'avais complètement occulté ce truc là). Mais bon on est en plein trip "artiste maudit" aussi, personne n'est prophète en son temps, etc...

Est-ce que finalement Justine n'est pas dépressive juste parce qu'elle sait que la fin est proche, et ne finit par l'accepter que sur la fin ? (interprétation libre, wouhou).

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MessagePosté: 19 Aoû 2011, 12:26 
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Gerry a écrit:
Baptiste a écrit:
Et von Trier prouve une bonne fois pour toute qu'il n'est pas misogyne. L'idée paraît même totalement incongrue à la vision de Melancholia. Les hommes en prennent bien plus pour leur grade. Bien souvent, Lars von Trier adopte le point de vue féminin lorsqu'il veut disserter sur les grands choix humains. Si ce n'est pas une marque de respect...


Si ne pas être misogyne c'est être androgyne, on va pas bien loin...


Euh, pas androgyne, misandre...
En effet on va pas bien loin.


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MessagePosté: 19 Aoû 2011, 12:40 
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Je ne dis pas que c'est une fin en soi, mais ça infirme clairement la thèse de la misogynie... Après oui, "pour Lars von Trier les femmes sont des sorcières". Et les hommes des pauvres types. Comme pour Wagner en fait.


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MessagePosté: 19 Aoû 2011, 12:42 
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elmomo a écrit:
Gerry a écrit:
c'est une petite bourge névrosée qui vient faire chier son monde. Ce n'est pas de la mélancolie tragique, c'est de la dépression contemporaine et relou. Relou pas en soi, mais par le traitement qu'en fait LVT : à savoir qu'au final c'est elle qui est dans le vrai, c'est presque une rebelle contre tous ces bourgeois dégueulasses, allant jusqu'à en faire une prophétesse


C'est vrai que quelque part c'est assez dérangeant que LVT en fasse à ce point une prophétesse (et je suis d'accord avec toi sur les haricots, d'ailleurs j'avais complètement occulté ce truc là). Mais bon on est en plein trip "artiste maudit" aussi, personne n'est prophète en son temps, etc...

Est-ce que finalement Justine n'est pas dépressive juste parce qu'elle sait que la fin est proche, et ne finit par l'accepter que sur la fin ? (interprétation libre, wouhou).


Ben après la thèse du film c'est assez clair: la dépression, la folie, donnent une lucidité et une connaissance inégalées. Melancholia apparaît moins compliqué qu'Antichrist par exemple. Mais la profondeur de la réflexion est la même. Et j'aime cette relative simplicité du film, comment à partir des tableaux initiaux Lars von Trier déroule le fil de ses angoisses. On peut analyser le film à partir de l'utilisation de la musique : d'abord, le prélude de Tristan und Isolde en entier (ou presque), puis par bribes et rapprochements d'extraits. C'est courageux, ce choix de ne prendre qu'une seule musique pour tout le film, en ces temps tarantinesque où c'est cool d'être éclectique. Bon du coup le Lars il nous prend l'un des plus grands chefs-d'oeuvres de l'histoire de la musique, donc c'est immensément difficile et ambitieux... Ca me fait penser au défi relevé par Visconti dans Mort à Venise, à propos duquel Claude Chabrol disait qu'on ne faisait qu'entendre inlassablement l'adagietto de Mahler, entendant que c'était donc un film ridicule... Faire des grands films à partir d'éléments réduits c'est justement ce qu'il y a de plus beau (si évidemment ces éléments réduits ont de la profondeur).


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MessagePosté: 19 Aoû 2011, 15:32 
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Baptiste a écrit:
Bon du coup le Lars il nous prend l'un des plus grands chefs-d'oeuvres de l'histoire de la musique, donc c'est immensément difficile et ambitieux...

C'est ce que je disais à Gerry (j'ai pas vu le LVT), cette musique a déjà été immensément utilisée par Boorman. Moi ça me fait un peu chier de lire que LVT la reprend (enfin, je trouve que c'est contraignant).


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MessagePosté: 19 Aoû 2011, 16:00 
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Oui, c'est toujours le problème de réutiliser une musique... Je n'ai pas vu le Boorman dont tu parles mais il existe des réappropriations brillantes... On oublie souvent que le trio de Schubert dans Barry Lyndon avait déjà été utilisé deux ans plus tôt par Michel Deville dans La femme en bleu. Et pourtant l'utilisation est très différente, elle amène quelque chose d'unique.


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MessagePosté: 20 Aoû 2011, 20:57 
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Que ce soit dans le Boorman ou dans le LVT, l'utilisation du prélude (et de certains motifs pour Excalibur) se justifient. C'est une manière pour LVT d'ancré en parti son histoire dans une tradition romantique et de se confronter à ce côté mortifère, ce sentiment d' extase dans la mort qu'on ressent en voyant l'opéra (et que d'illustres personnes ont d'ailleurs critiqués...mais la musique est belle!). C'est une bonne utilisation en ce sens qu'il comprend la nature de cet opéra et entre en dialogue avec lui.
Boorman fait une simple analogie entre Lancelot/Guenievre et Tristan/Isolde, c'est moins insistant. Il utilise beaucoup plus le crepuscule des dieux et Carmina burana d'ailleurs.


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MessagePosté: 21 Aoû 2011, 21:18 
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Je partais franchement ouvert, la bande-annonce et le sujet m'ayant attiré suffisamment pour revoir un film de l'auteur après 3 essais loin d'être fructueux (Les Idiots 1/6, Dancer in the Dark 2/6, Dogville 3/6), et évidemment excité par la quasi-unanimité ici bas, mais force est de constater que c'est toujours pas ça.

Pourtant, l'introduction, tout en tableaux, enquillant les visions oniriques muettes et au ralenti sur fond de partition classique, me rappelant davantage l'oeuvre d'un Tarsem plutôt que celle de Lars Von Trier, m'y a fait croire l'espace d'un instant. Faut dire que formellement, je trouve l'ouvrage de toute beauté, qu'il s'agisse de cette entrée en matière à la symphonie imposante ou des images de l'espace dont l'infiniment grand m'écrase comme celui de Tree of Life, en passant par une très haute définition du numérique qui révolutionne le tournage de nuit. Immédiatement séduit par cette ouverture opératique, j'étais prêt à accueillir les bras grand ouverts l'apocalypse selon Lars.

Mais très vite, j'ai retrouvé ce qui m'énervait dans le cinéma du bonhomme : la caractérisation des personnages féminins.
J'ai toujours eu un énorme problème pour m'identifier aux héroïnes de LVT, celles-là même de la "Golden Heart Trilogy", chantres de l'abnégation, une qualité admirable pour certains mais qui ne génère chez moi rien d'autre que l'envie de les tarter tout le long du film. Ici il n'est point question d'abnégation mais je suis absolument incapable d'éprouver, dans la première partie "Justine", la moindre once de sympathie pour la connasse pourrie gâtée sublimée dans l'égoïsme de sa dépression que campe une Kirsten Dunst qui doit son prix d'interprétation à cet air éternellement endormie qu'elle se traîne depuis toujours.
Pas sûr que je l'apprécie davantage quand elle passe en mode Cassandre/"moi j'ai tout compris" dans la deuxième partie "Claire" avec sa Charlotte Gainsbourg paniquée qui ne me touche pas davantage.

Au-delà de ces considérations, le souci que j'ai concerne l'écriture dans l'ensemble, et pas juste celle des protagonistes.
A vrai dire, je trouve pas ce que le cinéaste a à raconter ici très intéressant. Utiliser un postulat de science-fiction, ou plutôt de film-catastrophe, en faisant de la planète destinée à heurter la Terre une métaphore de l'inéluctabilité de la mort, soit. C'est, en partie, ce qui m'avait intrigué dans le pitch du film, mais j'en attendais un traitement moins convenu. Ici, on se retrouve avec les stéréotypes attendus (la résignation, la flippe, le déni) symbolisé par chacun des trois personnages principaux, et le récit traîne la patte jusqu'à sa conclusion prévisible (où l'on monte le volume de la musique très fort pour bien sentir la fin du monde) sans faire grand chose des dits personnages (ah, si, on fait dire à Justine que "La Terre est mauvaise", tip top).

A vrai dire, je donne dans le sarcasme mais je ne suis point énervé. Le film ne propose rien d'assez radical (ou même d'original) pour provoquer un réaction aussi forte. Le mariage c'est la mort, on va tous mourir, on est tous seuls. Bref, rien de très pertinent.

Le film m'aura tout de même appris une chose, la vie est effectivement trop courte, alors je ne perdrai plus de temps devant un Lars Von Trier.

2/6

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