Forum de FilmDeCulte

Deuxième vision ce soir...ça flow mieux et c'était encore plus émouvant.

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Très déçu. J'aime bien la reconstitution des années 80 (j'ai pas vu la date exacte sur la pierre tombale de la mère, il m'a semblé que c'était 1982 ?) et le côté "cassage de jouets" (On file à Abrams un village, un ET, des gamins, et il en fait une destruction massive, un ET qui bouffe les gens, etc.)... mais globalement je trouve ça totalement dénué d'originalité. Un monstre, des militaires, des civils, etc. Et comme le dit quelqu'un ci-dessus, les armes qui tirent toutes seules, l'alien qui se barre dans son vaisseau (avec le père qui regarde même pas !), etc, c'est un peu naze.
2.5/6

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1979 non ?

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

Je suis quelque part entre Freak et Marlo.

De toute façon, à la base, je trouve le projet vraiment beau. Car il ne s'agit pas seulement de ré-offrir de façon inespérée, comme un post-scriptum, façon "non la fête n'était pas encore finie", un dernier éclat du ciné spielbergien des années 80 à toute une génération qui en a cultivé la profonde nostalgie, dernier regard vibrant avant le passage global au numérique. Il s'agit aussi, et surtout, de donner l'occasion aux gamins tous neufs de goûter à ce plat-là en direct, de leur offrir un morceau d'enfance concrète tout en leur montrant une alternative aux formes actuelles plus adolescentes - qui elles aussi feront l'objet d'une nostalgie, sans doute, mais qui n'ont pas ré-exploité ce filon si particulier.

Le vrai exploit d'Abrams, ce qui fait 50% de la réussite du film, c'est le casting des deux enfants - Joel Courtney et Elle Fanning. C'est juste l'incarnation parfaite de ce qui travaillait ce cinéma : visages sensibles, ouverts et fragiles, prêts à l'affect, yeux écarquillés, tâches de rousseur et pâleur quasi-maladive, innocence retrouvée - héroïsme en poche pour lui, figure romantique diaphane (presque fantomatique) pour elle... La poésie retrouvée se joue clairement dans le visage ces deux jeunes acteurs.

Sur le reste, Abrams me convainc qu'à moitié. C'est dur d'en parler en ayant vu peu de sa filmo (Mi3 + quelques bouts de Lost, c'est tout), mais j'ai quand même l'impression qu'une grande partie de son style réside dans une approche sur-efficace, carrée, pleine de chocs et de coups (qui fait des merveilles dans la scène du train), quelque chose qui tient justement à la capacité à clouer au mur le spectateur, à l’impressionner, non sans une certaine froideur. Or le style Spielberg ne fonctionne pas exactement comme ça... Et c'est épatant, il faut le saluer, la façon dont Abrams arrive à reconfigurer son cinéma pour rentrer dans ce cadre, à comprendre qu'il faut être plus sobre et doux, plus ambiant. Seulement à force de prudence, il se fait parfois un peu terne : lorsqu'il quitte les enfants et leur tournage, Abrams ne sait pas toujours quoi faire de son récit, alternant pas mal de scène assez atones (non émouvantes, non remuantes), notamment dans les 36 allers-retours de la deuxième partie, par le père, par la grotte sous-exploitée... Certes, il parvient à ne jamais sombrer dans l'hommage sec et scolaire (peut-être quelques flares en trop, et encore...), il parvient cet exploit remarquable de faire revivre identique, cloné, le cinéma de ce temps, comme Raya Martin avait inexplicablement réussi à refaire du muet. Mais quitte à faire un film sur Spielberg, sur le morceau d'émotion brute qu'a constitué pour lui (et sa génération) ce cinéma, il aurait peut-être justement fallu prendre acte de cette distance, continuer le trajet lyrique qui sous-tendait ce cinéma, mener ce style à incandescence, explorer d'autant plus sa part magique. Là, à part quelques scènes du début et le final (la ville aux explosions colorées et éblouies, entre autres), j'ai du mal à retrouver ce sentiment à plein tube, et ça revient vraiment trop tard dans le déroulé du film pour que j'aie le temps de me réinvestir à nouveau, notamment pour pouvoir totalement profiter de la très belle fin.

Donc voilà, c'est vraiment un beau projet, un beau film, mais il pâtit peut-être effectivement d'une sécheresse qui le rend plusieurs fois frustrant. Qu'importe, pourrait-on dire, tant l'ensemble déborde de tendresse, mais quand même, c'est dommage.

Il me semblait aussi.

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D'accord avec ton avis. Ca manque totalement d'originalité, l'intrigue est (trop) simple mais le ce qui m'a le plus agacé c'est le côté un peu mielleux de l'ensemble : toutes les relations entre les gamins, les dialogues et les moments émotions cucul. Qu'on arrête d'ailleurs dans les films hollywoodiens les moments nostalgiques devant un vieux film avec une personne disparue dans un moment de bonheur! Niveau émotion, c'est le top de la subtilité. Et le film empile de tels moments : la scène de la voiture entre le shériff adjoint et le père d'Elle Fanning, la scène ou les 2 enfants avouent leur amour pour la fille, le collier à la fin...
J'adore Star Treck mais pour moi Super 8 constitue un accident industriel dans la carrière de JJ Abrams. Film mal écrit surtout : personnages à peine esquissés, enjeux dramatiques pauvres, et les situations sont convenues et prévisibles.
Après j'admets que les références sont parfaitement digérées, qu'on ne s'ennuie pas, que la scène du train dépote mais ça reste assez faiblard tout ça.

2/6

Concernant le style d'Abrams, c'est tout à fait ça! En fait, j'ai également l'impression qu'il a essayé de faire du Spielberg mais que les griffes des 2 cinéastes ne coïncident pas. Confère les moments de magie chez Spielberg qui ici s'apparentent à de la guimauve.

Pour revenir sur l'histoire des visages d'enfants, et notamment du petit garçon, à partir d'une idée qui n'est pas de moi...

Un ami m'avait dit, après le dernier Eastwood ou apparement (je l'ai pas vu) un enfant rentre dans ce cas de figure : "finalement, le garçon est entrain de prendre la place de la petite fille dans les films lyriques". Je trouve ça très bien vu, parce qu'effectivement ça me fait toujours bizarre de voir combien, depuis plusieurs années, c'est souvent aux garçons qu'échoient les rôles qui vont jouer sur la sensibilité, la fragilité, la peur.

A la base, le mélo muet prend son pied à créer des personnages de petites filles à la pureté exacerbée pour justement les faire souffrir dans tous les sens, le cas d'école étant ce que Griffith fait subir à Lillian Gish, jusqu'à la hache et au fouet dans Le lys brisé.



Petite fille qu'on prend plaisir à terroriser, à confronter au pire, pour faire vibrer la fibre lyrique (fragilité, pitié, etc.). Et ça traverse je crois une bonne part du ciné les décennies qui suivent.



Période durant laquelle les petits garçons sont des mini-héros (même dans un truc comme La nuit du chasseur ou Les contrebandiers de Moonfleet, ils agissent, ils n'ont pas peur).


Mais j'ai l'impression qu'à force d'avoir appuyé sur cette icône, à force de l'avoir associée à l'horreur aussi, la petite fille est devenue "trop" mignonne, "trop" fragile... Bref, elle est devenue une poupée, quelque chose de trop figée dans son imagerie, pour finalement devenir quelque chose qui fait peur. Suffit de voir le renversement opéré dans Shining, où c'est le garçon qui devient la figure fragile, et où la petite fille à la pureté idéalisée devient vecteur de terreur.



Et c'est une image qu'on va retrouver souvent pour créer la peur dans la deuxième moitié du siècle...



Ce qui fait qu'au final, quand on ré-utilise une petite fille dans la position qui était la sienne au départ, c'est en utilisant le côté inquiétant et un peu alien que cette figure a endossé avec le temps (c'est très parlant dans la façon dont Spielberg a pu renouveler cette image de petite fille martyr dans La guerre des mondes en exploitant ce filon-là, ce côté acide et limite ; on pourrait aussi citer Signes où la petite est assez inquiétante)



D'ailleurs, Elle Fanning est en partie utilisée de la même manière dans Super 8, elle a ce côté "porcelaine" un peu malaisant.




Et du coup, la figure sensible et lyrique est devenue le petit garçon... Enfin je trouve. C'est un pallier au-dessus : non seulement il subit, il a peur, il est ému, mais en plus en tant que garçon il doit montrer du courage, faire le dur : c'est double effet. Ça rajoute une résistance, et une nouvelle dimension : on met à l'épreuve une image (le petit héros) qui devrait tenir face à l'effroi ; lorsqu'il est sur le point de craquer, c'est qu'il encore plus terrorisé. C'est pas étonnant si le ciné hollywoodien depuis les années 70 se colle à des petits garçons faibles, un peu cassés, timbre rauque ou brisé, maigreur ou pâleur extrême, solitude et exclusion par ses camarades de classe, etc. Le sensible gagne à se marier à ce côté plus rustre.





Enfin voilà, le côté très "ému" du petit héros de Super 8, sa puissance et son charisme, me semblent dériver de ça. D'ailleurs c'est quasi le plus faible de la bande (ne serait-ce que parce qu'il est marqué par un deuil), c'est pas pour rien.




Je veux pas être catégorique, c'est pas aussi tranché (il y a encore des petites filles utilisées de cette façon - dans les films coréens et japonais par exemple -, les petits garçons 100% assurés par contre ça me semble quasi inexistant à présent), mais je trouve cette évolution passionnante, et ça participe à ce qui peut me plaire dans Super 8.

Assez déçu sans trouver le film mauvais pour autant, loin de là. Enfin déçu n'est peut-être pas le mot sachant que j'y allais sans (presque) rien en connaître hormis l'hommage aux prod' Amblin et à un esprit 80's affirmé. Il se trouve que cet héritage revendiqué me paraît un peu lourd pour Abrams... pas tant quant il flirte avec les Goonies, via son équipe de gamins malins, débrouillards et - parfois - marrants... c'est même ce qui constitue le meilleur de Super 8 à mon avis.
Là où je suis nettement plus réservé, c'est dans la façon irrésistible du scénario d'ankyloser sa trame principale, intimiste, par la multiplication excessive de récits parallèles. Au point qu'on en arrive à diluer l'intérêt pour chacune d'elle et à noyer l'émotion par la même.

En fait, sur le papier toutes les intentions sont louables et dans la forme, ça prend par instants (et souvent quand le modèle spielbergien se fait le plus présent), mais globablement c'est trop éparpillé dans la narration et trop... "forcené" dans la volonté d'émouvoir. Il n'y a pas la grâce si particulière du montage spielbergien quand il est à son meilleur (je pense en particulier à E.T., le modèle le plus évident, avec ses longues séquences de suspense ou images et musique donnent vie et atmosphère à des séquences entières), mais l'intention reste bien voyante, ce qui est parfois gênant dans le jeu des comparaisons, et le film à une forte tentation au bavardage et à l'illustration symbolique un peu appuyée.

Je résumerais mon sentiment en disant que, pris dans l'absolu, ça reste un blockbuster très honnête car pas con et à la forme classique rafraîchissante. Mais mis en perspective avec l'illustre modèle, ça laisse quand même un arrière goût d'ersatz un poil désincarné.

J'ai mis 6/10, donc on va dire : 3,5/6

Ouais, Three Mile Island c'est 1979 (mec qui se repère avec les accidents nucléaires ).
Et puis c'est cohérent avec les posters d'Halloween, Dawn of the Dead et Star Wars, qui sont logiquement des trucs récents dans le film.

Bon, sinon moi j'étais à fond au début, j'avais la banane et j'entrevoyais un truc énorme. Malheureusement, finalement y a que l'effet "nostalgie Amblin" et tout ce qui tourne autour des gamins qui ont super bien fonctionné avec moi. Tout le reste (les 2 pères, les militaires, le monstre), j'ai trouvé ça plutôt mal incorporé/traité.
Cela dit, comme tous les films vus en VF (fuck Marseille), il aura droit à une 2e chance en VO.

Même effet pour moi et doucement ça se délite... dommage.

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Ce qui est con du coup, c'est les quelques anachronismes (genre la ref au Rubik's Cube, le Walkman...).

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Ils en parlent dans le film, de ça ?

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