Baptiste a écrit:
N'oublie pas que c'est Don qui a "commencé" en la trompant de multiples fois, en tardant à avouer et en la délaissant presque ostensiblement. Evidemment, au sens large, ce n'est pas non plus de la faute de Don vu qu'ils n'allaient pas ensemble. Hier mon père a regardé les deux premiers épisodes et à un moment il a ironisé "quelle bonne petite épouse" quand elle faisait tout ce qu'il lui disait de faire (notamment sur la question du traitement psychiatrique). C'est symptomatique d'une époque. Tu peux pas réduire ça à une personne, qui serait Betty.
Nan mais merci, je suis pas teubé.
Le truc, c'est que Don, malgré tous ses défauts, ses mensonges, ses manipulations, son machisme...on nous montre aussi ce qu'il a de plus humain, on peut se rattacher à quelque chose, on nous l'a déjà montré amoureux de Betty (ou d'une autre), même avec ses enfants il est absent mais pas méchant.
Betty ne nous est montrée que sous un jour antipathique, on peut se raccrocher à rien avec elle, c'est crise sur crise, caprice sur caprice, et si Don (et l'époque) est évidemment fautif à la base, à présent elle fait ses conneries toute seule, "comme une grande". Et pour le coup, je crois qu'on a jamais vraiment vu une scène où elle paraissait sincèrement amoureuse de Don (ou même de Henry). Excitée par lui, vénère par lui, frustrée par lui, jalouse de lui, oui...mais amoureuse? Vraiment? Non. Il n'y a qu'à voir ses quelques aventures avec les hommes : elle se laisse draguer quand elle a besoin de se sentir désirable (l'acteur, le mécano, les italiens), elle couche avec un autre par désespoir et vengeance (le mec dans le bar là), et quand elle envisage un autre mec, c'est plus comme échappatoire (le mec avec qui elle fait de l'équitation, Henry). Y a jamais d'amour, de coup de foudre, ça tient davantage du statut (s'en extirper ou en trouver un meilleur). Et finalement, Don n'était que ça : un mari. Et non un amour véritable.