Film Freak a écrit:
J'ai maté les 3 premiers. J'ai trouvé ça bon. Puis j'ai jamais repris.
Faut croire que ça m'a pas accroché plus que ça mais peut-être reprendrai-je un jour (comme Battlestar Galactica).
C'était le lundi 4 août 2008.
Deux ans et quelques après, je me suis enfin sorti les doigts du cul et j'ai boulotté la première saison en trois séances.
Le pilote annonce la couleur de mon appréciation à venir : j'adore l'univers, le monde la pub des années 60, en mode sans pitié, et il est clair d'emblée que les scènes de pitch s'imposeront comme les meilleures (le meeting Lucky Strike donne le ton dès le pilote, le meeting tourisme israëlien/Zion quelques épisodes plus tard, c'est là que la série m'a définitivement accroché, et le meeting Kodak du dernier épisode est juste d'une puissance émotionnelle rare).
J'adhère beaucoup moins aux crises de couples de à la Revolutionary Road, que je trouve assez convenues dans leur propos (le décor de banlieue faussement idyllique, la femme-trophée malheureuse, les infidélités, etc.).
En fait, je me suis rendu compte au cours de cette saison que c'était sans doute dû au fait que je trouvais le personnage de Betty assez antipathique. Toute molle, avec des réactions typiquement "meuf" de temps en temps. Je saisis la véracité du portrait qui est fait de la femme des années 60, pré-MLF, mais bon, le classicisme de cette trame-là m'empêche toute identification.
Je préfère la guerre des sexes lorsqu'elle se fait au bureau, surtout que Peggy et Joan sont des protagonistes féminins un poil plus complexes.
Fort heureusement, la série s'intéresse davantage à Don Draper.
J'avais un peu peur au départ de la sous-intrigue concernant sa réelle identité (je me demandais ce que ça venait foutre là) mais finalement j'en apprécie assez l'aspect "Profit" (marrant d'ailleurs comme Hamm et Pasdar ont un même profil et comme leurs persos évoluent dans un milieu un peu "d'enculés", je me demande si Weiner s'est inspiré de son illustre aînée).
L'acteur et le perso ont quelque chose d'à la fois très humain et très animal, le mec est un monstre de cynisme et l'écriture trouve l'équilibre nécessaire en y opposant son tourment intérieur.
Je demande à voir où va le coup du bébé de Peggy (encore une série qui confirme ce que je disais à propos des séries récentes - Friends, Six Feet Under, Scrubs, etc. - qui semblent toutes utiliser la grossesse imprévue comme un artifice scénaristique...un peu facile).
Bref, j'imagine que tout ça c'est une bonne enfilade de portes ouvertes pour vous autres qui venez de terminer la saison 4 mais bon...faut que j'enchaîne!