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MessagePosté: 01 Aoû 2008, 13:54 
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deudtens a écrit:
Et puis le message délivré, il n'est ni trop martelé style "Arretooonnnns de pollueeer" à la happy feet, ni trop édulcoré ou en filigrane : il est bien là, énoncé avec ce qu'il faut de clarté sans tomber dans l'excès. De plus, le film sait très bien sur qui taper ou pas.
Les humains sont présentés comme des victimes des conneries faites par leurs ancêtres. Il n'etaient pas là il y a 700 ans, les responsables ce sont ceux qui n'ont pas pensé aux générations futures.


J'ai beaucoup aimé ce choix, moi aussi. Ca rend le film à la fois plus cinglant dans son "message" (terme que je déteste et qui, heureusement, n'est pas approprié ici), et plus touchant dans son approche des personnages. Là où l'on aurait pu redouter une charge facile et prévisible sur l'opposition stérile humains/robots, il y a au contraire toute une dynamique de compréhension et d'apprentissage mutuels qui rend tout le monde attachant. Je trouve ça beaucoup plus enrichissant.

deudtens a écrit:
L'histoire d'amour, elle, est à tomber. J'ai eu à plein de moments la gorge serrée, ce qui ne m'était pas arrivé depuis un moment. C'est simple, j'etais à fond dedans absolument tout le long.


Oui alors histoire d'amour de l'année pour moi.
Quelle sensibilité, quelle délicatesse dans la façon dont Stanton capte les petits gestes, les regards, les petits instants où nos deux héros se sentent tout cons, ou très forts au contraire, face à l'euphorie de la rencontre, à la confrontation avec cette altérité qui leur était inconnue. Et puis - on ne le dira jamais assez - quel talent aussi pour rendre si expressifs deux persos a priori aussi peu humains !

deudtens a écrit:
En ce qui concerne la seconde partie du film, bien qu'elle impose une certaine rupture de ton par rapport au début gigantesque du film, ça reste quand même de très haut niveau.


Pour moi, cette rupture est l'un des enjeux artistiques les plus ambitieux du film, et l'une des clés de sa réussite. Mais je me suis déjà exprimé là-dessus. Ceci dit, c'est vrai que la première demi-heure est sans doute la plus incroyable.

deudtens a écrit:
Et cette fin, émouvante, poignante, pfiuuu, j'en reviens toujours pas. J'ai déjà envie de le revoir.


J'ai vraiment cru que la mémoire de Wall-E n'allait pas se raviver : pareil, j'en avais la gorge serrée. Et puis la pince métallique qui reste dans la "main" d'Eve au moment où elle s'en va, désespérée... Ahhhh c'est beau....


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MessagePosté: 01 Aoû 2008, 23:24 
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WALL-E
HE IS LEGEND

2eme vision ce soir et c'est encore meilleur.
Ce film est pour moi un miracle, la relation EVAAAAAAAAA/ WALL-E est l'une des plus touchantes que j'ai vu au cinéma depuis bien longtemps.
C'est incroyable ce que les génies de chez pixar arrivent retranscrire via quelques pixels.
Quand on voit ce que leurs concurrents pondent en prenant pour héros eux aussi des robots on mesure le fossé qui séparent de vrais auteurs et de vulgaires productions lambda.
Et quand juste avant tu vois la BA de Madagascar 2 et le teaser de Chimpanzés de l'espace tu te dis interieurement que pixar est tranquille pendant un bon, bon bout de temps

Mon top 3 de l'année : tous à 6/6
WALL-E
SPEEDRACER
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MessagePosté: 01 Aoû 2008, 23:36 
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Memorabilia
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bon bah, pas vraiment emballé par le film.
après avoir vu la bande annonce je sais pas pourquoi, je m'attendais plus à une histoire d'amour entre robots, une sorte de comédie romantique dans un décor de déchetterie. un truc sympa.
là non. rien que du très classique.
rien de nouveau par exemple côté narration, c'est ficelé quoi. ça ressemble à tout produit pixar. l'exposition est toujours assez classe. après ya une espèce de ventre mou, et puis pour finir tout le monde se met à courir dans tous les sens et hop c'est fini.
pour ce qui est du "message", il est rentré par un oeil pour ressortir par l'autre. pffuit. je ne sais même pas s'il y avait réellement un message.

bref. j'ai aimé deux choses (3 avec presto): l'histoire d'amour des deux robots d'abord, bien que trop brève, parce que je m'y suis retrouvé quelque part. et le personnage de wall-e, parce que bah... ça ne peut être que sympathique un robot qui s'émeut devant un passage de comédie musicale cucul ou qui récupère tout ce qui peut faire sens pour lui dans les restes matériels d'une civilisation disparue.

voilà, c'est donc en tenant très loin de moi l'idée de casser le consensus, que je mets 4/6.

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MessagePosté: 03 Aoû 2008, 10:22 
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Alors moi ce sera un gros 5/6, surement le pixar que j'ai trouvé le plus beau. J'en parle dès que j'ai le temps.


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MessagePosté: 03 Aoû 2008, 11:50 
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Sûrement mon Pixar préféré, c'est en fait sûrement dû au fait qu'il n'y ait pas beaucoup de dialogues. Ca crée une sorte de mélancolie, d'abbatement aussi quand on voit ce qu'est devenue la Terre et que ce n'est qu'un robot qui se montre digne d'elle.
Les facéties de ce drôle de cube sont amusantes bien qu'un peu répétitives à la longue (et trop entendues). La deuxième partie du film est pas mal aussi, le problème c'est qu'on y voit les humains et j'ai toujours trouvé que Pixar était mauvais en texture de peaux (c'est toujours assez flasque et moche, même si là c'est l'effet voulu).
Le tout sert un propos écolo dans l'air du temps et il en faut, des blockbusters traitant ça. C'est donc tout à l'honneur de Pixar. Ca donne parfois lieu à une satire assez féroce du mode de vie occidental et c'est bien jouissif. On a ausi une bonne utilisation de la référence incontournable qu'est 2001. Ce qui est vraiment bien fait c'est qu'on nous présente les robots, création de l'homme, comme assez ambigus, loin des stéréotypes posés par beaucoup d'autres films (dont 2001): robots gentils qui sauvent l'Homme, robots méchants, et des robots plus partagés, d'abord hostiles puis gentils, bref j'ai pas mal aimé ce côté là.
Et puis, il y a des moments de pure magie, par exemple lors du plan d'ensemble des tours de détritus au début quand le titre apparaît, ou lors de la danse spatiale des deux robots.
Pour nuancer tout ça on va dire que ça deffraie pas non plus la chronique, c'est un film bien américain avec tous les avantages et les inconvénients que ça suppose, et une histoire d'amour assez bateau.

Ah oui et puis dernier truc: les cinéastes n'arriveront jamais à retranscrire les enjeux qui découlent de l'infini tant qu'ils n'auront pas compris qu'il n'y pas de son dans l'espace.

Donc voila j'ai aimé. 4.5/6


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MessagePosté: 03 Aoû 2008, 12:01 
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Citation:
Ah oui et puis dernier truc: les cinéastes n'arriveront jamais à retranscrire les enjeux qui découlent de l'infini tant qu'ils n'auront pas compris qu'il n'y pas de son dans l'espace.


"les enjeux qui découlent de l'infini". Hein ? Et puis le son dans l'espace, on s'en cague, on est au cinéma, des scènes sans son ca serait juste chiant. A la rigueur il faudrait ecrire un film prenant en compte cet aspect réaliste pour tirer parti de scènes totalement muettes, mais bonne chance.


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MessagePosté: 03 Aoû 2008, 12:46 
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Bon j'ai pas pu m'en empêcher mais effectivement ça peut paraître un peu hors sujet. C'est juste que comme le film fait pas mal référence à 2001, et que dans ce dernier on ressent beaucoup une angoisse devant l'infini et son silence (vu qu'on y entend pas de son contrairement aux bruits constants des machines dans les capsules) j'ai aussi comparé les deux films dans leur traitement de l'espace.

car je pense que Wall-E est un film porté sur la Terre, et son respect, donc écologique, mais pourquoi? Parce qu'on semble nous montrer que les hommes n'ont pas leur place dans l'espace, en tout cas réduits à une croisière stupide où rien n'a de sens. Donc c'aurait été intéressant de voir le silence de l'espace respecté, et la boucle aurait été bouclé avec 2001 (d'ailleurs dans 2001, à la fin, l'Homme après son évolution finale retourne... sur Terre!).


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MessagePosté: 03 Aoû 2008, 13:20 
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Tiny Tears a écrit:
je m'attendais plus à une histoire d'amour entre robots, une sorte de comédie romantique dans un décor de déchetterie. un truc sympa.


LOL


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MessagePosté: 03 Aoû 2008, 15:22 
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Spoilers.

Bon vite fait...


Donc j’ai réellement adoré. Pour commencer je peux dire que je suis absolument d’accord avec ce qu’énonce Mon Colonel dans le premier message de ce topic, j’ai immédiatement pensé à Spielberg (ce qui ne m’a pas surpris) et à Verhoeven (ce qui par contre est très surprenant car ça implique le cynisme, et cet élément plus explicite qu’à l’accoutumé chez pixar est géré avec une belle subtilité. Et le cynisme découle justement de l’opposition entre ces deux références, on pourrait dire que Wall E est un personnage spielbergien coincé dans un univers verhoevenien… du coup le cynisme se décale de son but habituel pour renforcer la puissance émotionnelle, deux univers qui s’entrechoquent perpétuellement. C’est dur, c’est le pixar devant lequel j’ai le moins rigolé, je suppose que je ne suis pas le seul dans ce cas. J’étais concerné à chaque instant par le sort de cet ersatz d’humain, cet humain réduit à son squelette émotionnel.

Bon inutile que j’insiste une fois de plus que visuellement c’est fabuleux, mais Cars l’étais aussi, pourtant le film m’a fait chier. Ici l’épure du récit évite tout cliché et « classicisme » (faudrait que tu m’expliques un peu plus ton point de vue sur le sujet tiny, si ça te dérange pas), tout en restant dans quelque chose de totalement clair et limpide, pas de superflu et de tape à l’œil, la technique est là pour servir un sujet et non l’inverse.

Je suis totalement d’accord avec Stark, la dichotomie du film est totalement justifiée (même si j’ai une préférence sentimentale pour la première partie). On nous présente la terre sans l’homme et s’en suit une présentation de l’homme sans la terre. Le fond et la finalité du film ne sont pas complexe (sans dire simpliste pour autant) mais est évoqué formellement avec une dimension poétique assez hallucinante. Dans la seconde partie du film, verhoevenienne donc (même si là on ne parle pas de fascisme), on se retrouve dans un univers ou l’émotion et l’inconnu n’existent plus, seuls existent la fixité et la rigidité. Le fait que Wall E vienne déréglé tout ça n’est pas une surprise en soit, mais le traitement est magique à mon sens… Wall E, le seul être affecté, arrive à débrider eve (qui au départ, malgré son évolution technique importante possède deux traits sur son visage pour représenter les émotions… elle appartient à l’ère du rigide) et s’en suit un ballet harmonieux dans l’espace. Cette séquence, la plus belle et représentative du film à mon sens, incarne une libération des personnages au même titre qu’une émancipation formelle, car il s’agit bel et bien d’un décrochage du récit, d’un désir de se laisser aller formellement à la création sur l’instant… Cet séquence est donc bouleversante à bien des égards, elle est une étape vers la libération des émotions ; symbole clair, un homme et une femme se touchent la main sans s’en rendre compte en regardant le couple de robot s’amuser. Un laisser aller unique dans cet espace confiné. D’ailleurs c’est mon gros bémol face au film, ce rajout de signes n’était pas nécessaire à mon sens, certains passages comme ça m’ont mis à distance et je m’en suis retrouvé frustré. L’histoire d’amour est elle aussi symbolique à plus d’un titre mais c’est beaucoup plus en dedans, moins ostensible donc plus agréable.

Ils appartiennent à deux époques qui arrivent à se retrouver, leur union implique un retour en arrière autant qu’une projection vers l’avenir. L’être aux émotions tangibles n’est plus seul à être affecté. Il y a un retour.

Les moins : Une certaines lourdeur symbolique qui va de pair avec un propos asséné de manière assez simpliste.

Mais 5/6 quand même.


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MessagePosté: 03 Aoû 2008, 18:29 
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Ce film est fabuleux. Extrêment drôle, souvent émouvant, un propos développé de manière assez intelligente (n'oublions pas que c'est un film famillial, on ne pas trop lui reprocher d'être facilement compréhensible, pas "assez subtil", c'est un film pour enfants, pour parler aux enfants), et d'une beauté esthétique fabuleuse.
La première partie est géniale, et même si j'avais un peu peur pour la 2e, elle est également très réussie et ne fais pas tâche.
Ca fait plaisir de voir un film aussi original et "couillu", tout en étant un produit affublé du mot Disney. Un chef d'oeuvre des "blockbusters familiaux", si j'ose dire.

5.5/6

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MessagePosté: 03 Aoû 2008, 18:34 
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spongeyoda a écrit:
(n'oublions pas que c'est un film famillial, on ne pas trop lui reprocher d'être facilement compréhensible, pas "assez subtil", c'est un film pour enfants, pour parler aux enfants), et d'une beauté esthétique fabuleuse.


Je trouve que tu en fais un peu trop facilement et exclusivement un film pour enfant. Wall-E est tout sauf un film fait pour parler aux enfants ou du moins pour parler uniquement aux enfants. Il est d'une richesse thématique, évoquée par la plupart des critiques ici, qui dépasse de beaucoup les capacités de compréhension des enfants.


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MessagePosté: 03 Aoû 2008, 18:42 
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Ratatouille a écrit:
spongeyoda a écrit:
(n'oublions pas que c'est un film famillial, on ne pas trop lui reprocher d'être facilement compréhensible, pas "assez subtil", c'est un film pour enfants, pour parler aux enfants), et d'une beauté esthétique fabuleuse.


Je trouve que tu en fais un peu trop facilement et exclusivement un film pour enfant. Wall-E est tout sauf un film fait pour parler aux enfants ou du moins pour parler uniquement aux enfants. Il est d'une richesse thématique, évoquée par la plupart des critiques ici, qui dépasse de beaucoup les capacités de compréhension des enfants.


Oui oui bien sûr, ce que je voulais dire c'est qu'il faut pas espérer y voir des métaphores très subtiles et des symboles que tu comprends à la 10e vision. Le film est fait pour "tout le monde", donc y'a des trucs évidents pour les enfants, et des références et autres pour les adultes (2001 par exemple).
Et je trouve que le film réussit très bien son pari, et est réellement un film "pour toute la famille".

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MessagePosté: 03 Aoû 2008, 20:23 
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Est-ce qu'en VF, Wall-e possède la même voix chouquinette ?

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MessagePosté: 03 Aoû 2008, 20:29 
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Je l'ai trouvée chouquinette, mais bon je l'ai pas vu en VO.


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MessagePosté: 03 Aoû 2008, 20:48 
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A priori ils ont pas du y toucher, logiquement quoi.

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