Forum de FilmDeCulte

Ca fait partie du métier, encaisser le refus de serrer la main, la petite insulte... Les politiciens savent très bien qu'il faut botter en touche, c'est une question d'image et c'est le B A BA. Dassault, qui est à 2 neurones du neuneu, quand il me tend la main et que je lui dit "certainement pas", il passe au suivant, et je crois que n'importe quel professionnel fait de même.
Là, Sarkozy fait une erreur de débutant franchement surprenante vu son niveau de responsabilité.

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Pré Carré

lol c'est clair... c'était honteux.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Mais tu te dis pas que des mecs doivent lui sortir des phrases comme ça absolument tous les jours ?

Sarkozy est un mec qui divise énormément. Dans tous ses innombrables déplacements un peu partout, tu crois pas que ça arrive pas au moins une fois par jour qu'un mec l'insulte, l'ignore ou le traite de je-ne-sais-quoi ?... et quand il va en banlieue??

Il doit laisser couler... et couler... et ignorer... des centaines de fois. Et là, bim, il s'engrène 1 seconde avec un mec et ça devient symptomatique de je-ne-sais-quoi.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Non mais sérieusement.

D'une part, aucun des prédecesseurs de Sarkozy ne recevait des réactions de haine de ce genre là. Le mec polarise par son style et créé du ressentiment dans toute une frange de la population. Par ses réformes et ses propos, il s'est plus ou moins ouvertement foutu de la gueule des franges les plus populaires de la nation. Celles qu'on retrouve au salon de l'agriculture. Il savait ce qui l'attendait.

D'autre part, tu es président et serein, un truc comme ça, ça te glisse dessus. Tu ne relèves même pas. A la limite, tu menace de reprendre ton avion back to France en disant "This is provocation!". Tu ne la joues pas lascar (comme il l'avait déja fait face aux pêcheurs). C'est pas ça être leader des français. C'est pas ça être exemplaire. Là, c'est la réaction d'un mec pas très à l'aise.

Le problème, c'est qu'on n'est même pas surpris par cette attitude.

excatly
j'imagine mal un de ses prédecesseur insulter quelqu'un comme ça en public

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On a frôlé la fissure anale...

Et Noony a raison.

Mais je trouve que vous avez un niveau de tolérance tellement bas... vous êtes tellement durs... et sur du vent, en plus!

Mettons n'importe qui ici dans sa situation... à se déplacer tous les jours de ville en ville et, sans doute chaque jour, à essuyer des quolibets, tu crois pas qu'à un moment ou à un autre n'importe quel être humain, président ou pas, va pas réagir ?

D'autant plus que là il rembarre le mec, il utilise le "C word" (on se croirait aux USA putain) et il se barre... c'est tout! A vous lire le mec en est venu aux mains.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est un exemple différent là. Il me semble que Chirac faisait justement le malin devant les caméras en se prenant à un pauvre type pas plus responsable qu'un autre. Un coup bien roublard et mis en scène, au contraire.

Et à te lire, on dirait que Sarko avait toujours été zen alors qu'il a depuis toujours une réputation de gros excité qu'il parvenait plutôt mal à dissimuler.

C'est ton "argumentation" qui est du vent.



Hey... De la bonne démagogie que Sarkozy ne renierait certainement pas!

Justement, il n'est pas n'importe qui, bordel.

Bah voilà. Si je deviens président, c'est clair que je n'en aurai rien à foutre qu'un quidam m'insulte.

Ce qui blesse Sarko au fond de lui-même, c'est qu'il voudrait être aimé par TOUS les français.

Excuse moi de pas être là à essayer de démontrer je-ne-sais-quoi basé sur un incident sans aucune signification profonde. Excuse moi de pas être en mode "critique sur du vent" et à tenter de défendre la réaction finalement humaine (et rare!) d'un mec que pourtant je déteste.



Il y a un glissement. UN SEUL.

Putain je suis en train de regarder C dans l'air là... je revois l'extrait... mais putain c'est un échange microscopique qui va nulle part. C'est juste une répartie moisie, rien de plus. Il est face à un bouffon, il a une brève réaction humaine pas très classe, et il passe à autre chose, sans en faire un foin, sans agresser le mec, sans rien.

Le lendemain: "PRESIDENCE EN PERIL".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Chuis assez d'accord avec Qui Gon sur le sujet, et je précise que je suis pas pro-sarko.

C'est un dérapage, pas le premier, pas le dernier, et même si moi aussi je préférerai un président classe et intelligent, je trouve la réaction excessive par rapport à la non-suprise que cela devrait être.

La surmédiatisation va mal avec son impulsivité, mais bon c'est lui qui l'a voulu comme ça. Et finalement, encore une fois, il se passe pas une journée sans qu'il arrive à occuper le devant de la scène !

Franchement, si il s'était fendu d'un mot d'excuses, Sarkozy aurait remonté dans mon estime, peut-être aussi haut qu'au moment de son discours d'après-victoire présidentielle, qui était plutôt bien troussé.

Mais non, et cet évènement, à ce moment là, de cette manière là, stigmatise l'essentiel de ce qui va mal et de ce qui déplaît en ce moment chez lui.

On peut penser que ça n'a rien à voir et que c'est en quelque sorte "normal" que ça arrive un jour ou l'autre, mais ce qui est grave c'est la réaction de la droite et de Sarkozy lui-même : il n'y a pas eu d'excuses et je doute qu'il y en ait un jour. La façon qu'on les autres de prendre sa défense et son silence, sont en droite ligne de la politique actuelle. Accident ou pas, tout le monde s'évertue à en faire une pièce de puzzle parfaitement à sa place.