Forum de FilmDeCulte

Ben je sais pas si quelqu'un de Filmdeculte l'a vu en fait. Sinon soit ils attendent car le film sort demain, soit ils il zappent le film (mais j'en doute).

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raté la projo.... Zad bosse trop

Oui bon c'est magnifique j'ai bien dû chialer trois ou quatre fois. La douleur humble et la générosité du truc terrasse toute la concurrence française. Le casting féminin est particulièrement gâté. Le sens des ellipses et des longues scènes de dialogues, et plus spécialement de rituels de bouffe et de commérage ,pour un film de 2h30 qui passe à toute vitesse est remarquable. En toute logique ça devrait moissonner aux Cesars.
5/6

Mon dieu que ça fait plaisir de lire ce genre de phrase.
Il faut que j'en profite, ça va pas durer.

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ah, pour "justesse" j'aurais cru l'inverse par contre.

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Oui je comprends.
En ce qui me concerne, beaucoup de films "trop" juste me font rapidement chier. Je me lasse vite.

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Exactement, sinon ça donne des films d'un ennui terrible, vidés de toute substance.
Bon, tu vas aller le voir La Graine ou pas ?

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Ben j'avais pas envie non plus mais Noony dit que c'est bien, si j'ai l'occasion j'irais y jeter un oeil.

Je croyais que tu allais zapper le Kechiche, tant mieux si tu y vas. En ce qui concerne le rapport du cinéaste à la figure de la femme, je sais pas si DPSR sera d'accord avec moi, il y a énormément de choses à dire: Elle est importante, forte, belle, combatante. D'ailleurs j'ai vu Kechiche avec ses actrices au festival de Montpellier et ça n'a fait que confirmer ce que je pensais déjà... il y avait une véritable complicité entre eux, je pense vraiment pas qu'il soit mysogine. LA femme est transcandée, sublimée, dans La Graine. Enfin bon, tu jugeras par toi même.

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J'ai vu la jeune actrice raconter qu'on lui avait demandé de prendre 15 kilos pour le rôle.

Si c'est pas un crime mysogine, ça !

Ok, je pense que Scorses n'aimait pas De Niro. Il le considérait comme de la merde.

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Oui enfin, faut pas prendre au sérieux mes messages en général, hein.

En l'occurence je singeais Leo, qui voit la mysoginie partout chez Kechiche, donc.

Manque de bol le couscous n'est pas sexy du tout donc tu en auras vite ras la semoule. Quand je parle de générosité c'est l'incroyable assertivité avec laquelle Kechiche a réussi à faire vivre tous ses personnages, la famille bien sûr mais aussi tous les autres qui ne sont pas réduits à leur fonction sociale comme la banquière ou l'adjoint au maire, là où on pouvait reprocher à l'esquive de ne présenter des flics que comme des mecs pourchassant des jeunes de banlieue.

Et quand je parle de douleur humble c'est parce que je trouve tout le sens dramatugique lumineux. C'est un film long, tu sens que les scènes durent (et si elles étaient dialoguées au départ sans impro, chapeau) mais tu sens pas qu'on cherche à épuiser le spectateur, ni à lui filer tous les rails. C'est un drame mais pas tout à fait. Et des trucs qui pourraient passer comme putassiers ou démagos passent très bien ici. Les personnages antipathiques de la petite bourgeoisie marseillaise se révèlent plus cocasses qu'haïssables. La manière dont est traitée la rivalité entre les deux familles est puissante aussi.

En ce qui concerne la justesse, je n'ai jamais vécu en HLM, jamais eu l'esprit de famille, voire même jamais été vraiment dans la merde donc je ne peux aps parler de ce que je connais pas. Tout ce que je vois ici ce sont des grands comédiens que je n'avais jamais vu ailleurs et qui seraient peut-être nuls s'ils jouaient autre chose.

Maintenant dans les cinq premières minutes, on claque le cul d'une nana. Tu trouveras peut-être ça totalement myso... mais ce serait de la pure mauvaise foi.

Tu me fais peur parfois... un film où les comédiens jouent justes, ça favoriserait des lacunes de mise en scène, l'ennui du spectateur et le gouffre de la mort ? Tu as un exemple ?

Je pensais apprendre un mot et en fait c'est pas dans mon dico. Pas grave.
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C'est sans doute un anglicisme. En gros c'est respecter la position des autres en se respectant soi dans des circonstances particulières.
Disons que dans le sens où je l'utilise c'est une manière de respecter les personnages, ou tout du moins ce qu'ils représentent, sans trahir son propos, sans verser dans le cliché.

Sinon je pense que je vois ce que tu veux dire dans les rôls féminins chez Kechiche par rapport à des persos masculins, plus dans la norme, ou du moins effacé. C'est encore le cas avec le perso de Slimane dans la graine et le mulet qui est constamment dans la retenue.

Que ce soit Bouajila dans La Faute à Voltaire, ou Elkharraz (Krimo) dans L'Esquive, tu seras peut-être d'accord pour reconnaître que ses personnages principaux masculins sont de vrais loses, anti-héros, qui ne s'accomplissent pas, ne se révèlent pas, ne s'affranchissent de rien. Les femmes sont peut-être plus torturées, mais y arrivent bien mieux.