Forum de FilmDeCulte

Trop bavard et manichéiste mais je trouve que le film possède une force et une rage qui sauvent l'affaire. Ca manque clairement de subtilité, c'est peut-être un peu trop didactique dans sa description des évènements mais ça se suit sans déplaisir et la scène d'action de la fin vaut le coup d'oeil.

J'aime bien la critique de Telerama " entre Costa Gavras (en moins bien) et Yves Boisset (en un peu mieux)". Ca place bien le niveau du film.

3,5/6


Pour l'age des chefs militaires, on voit que ça concorde avec les photos du générique du fin. J'ai même l'impression que le Bernard Pons réel fait plus vieux que l'acteur l'incarnant.

Evidemment, on n'y croit pas une seule seconde: comment Kassovitz, qui a désormais la gueule de celui qui fume trois joints au réveil, pourrait bien être un Capitaine du GIGN ? Impossible.

Pour moi, c'est effectivement le plus gros problème du film. Trop d'ego peut-être là.

Legorjus a été très critiqué pendant les évènements pour son aspect fantômatique, par ses hommes comme par certains de ses supérieurs. Insomniaque, sous pression, il avait des moments d'errance et des hésitations. Je n'ai pas encore vu le film, mais comme ça, Kasso semble correspondre. Et puis faut boucler le financement du film.

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I think we're gonna need a helmet.

Mais il est très bon acteur, non? J'ai presque envie de voir le film rien que pour lui.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je l'ai trouvé un peu fade et quelconque et oui c'est un bon acteur. Mais est-ce qu'il peut être crédible en commandant du GIGN ? C'est moins sûr...

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CroqAnimement votre

En interview, il expliquait aussi qu'endosser le rôle de Legorjus, a fait comprendre à tous les intervenants Kanaks qu'il prendrait le parti de condamner la violence de l'intervention française. C'était aussi une façon de les convaincre qu'il était à 100% dans le projet, et qu'il avait besoin d'eux à ses côtés.

Après, Legorjus est aussi clairement un commandant du GIGN atypique...

J'ai aussi un peu peur du côté scolaire décrit par Art Core et Léo, les petits artifices clichés du genre, tout ça... à l'image de la première bande-annonce, réjouissante pour le sujet, peu rassurante sur le traitement...

Bref, faut que je me bouge le cul.

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I think we're gonna need a helmet.

A part ça le film est à 82 000 entrées après 5 jours. C'est un vrai échec. Dommage pour Kasso, j'espère que ça va pas plomber ses futurs projets (dont un gros truc SF je crois).

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CroqAnimement votre

Avec 80 copies de moins.

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CroqAnimement votre

C'est dur de ne pas être d'accord avec certaines critiques formulées contre le film, mais c'est vrai que le côté "nerd" qu'Art Core lui reproche est justement ce qui, selon moi, en fait un film de cinéma.

ZODIAC par exemple est über-nerd et qui oserait dire que ce n'est pas du cinéma ?

Alors certes, l'un n'arrive pas à la cheville de l'autre, mais je trouve qu'il y a dans la minutie du truc, dans sa sécheresse, son systématisme, quelque chose qui pourrait atteindre à un truc type HOMMES DU PRESIDENT. Le côté "transe" de l'information brute, assenée, inexorable.

Disons que c'est un idéal qui est assez "cinéma" selon moi.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Très précis, procédurier, à cheval sur les faits.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Il y a encore quelques années, certains critiques (souvent bidons) utilisaient régulièrement le terme "petits malins" pour évoquer les réalisateurs apparus dans les années 90, obsédés par la forme, les expérimentations visuelles tournant parfois à l'esbrouffe pure et simple, la grandiloquence, etc.
La plupart des réalisateurs anglo-saxons concernés se sont calmés et proposent maintenant un cinéma plus traditionnel, même si toujours marqué par les "tics" d'alors, ce qui en fait d'ailleurs sa richesse. Je pense à David Fincher, Paul Thomas Anderson, Danny Boyle, ou même Guy Ritchie ... Malheureusement, en France, ces réalisateurs n'ont guère évolué et persévèrent dans ce cinéma parfois intéressant mais souvent creux et fatigant. Je pense à Gaspar Noé, Jan Kounen, Jean-Pierre Jeunet ... Ces réalisateurs continuent à faire des films faussement rebelles ou provocateurs, lourds dans leur propos, étouffants dans leur imagerie et leur abus de grigris visuels ou sonores.
Et Mathieu Kassovitz en fait malheureusement toujours partie ...

J'ai vraiment eu l'impression de voir un film vieux de 15 ans. C'est flagrant au niveau de la forme, déjà : des plans fixes grandiloquents qu'on n'avait plus vu depuis "Seul contre Tous", des regards caméra clichés, des "astuces" énervantes (le plan en retour arrière), une musique à base de "Poooooooo....." sourds et menaçants (notamment pour l'apparition du titre ...). C'est ringard, en plus d'être inefficace en 2011. Pour autant, je dois dire que la facture globale du film est plutôt classieuse et propre. Rien d'original mais c'est du travail appliqué et sérieux.
C'est au niveau de l'écriture que ça se corse, et surtout au niveau des dialogues. Plein de sentences pontifiantes impossibles à prononcer sérieusement et avec crédibilité (ça explique peut-être les mauvaises performances globales des acteurs, Kassovitz à part, qui reste cependant physiquement assez peu crédible en chef du GIGN), de longs dialogues surexplicatifs mous et ennuyeux enlevant toute force au propos. Certaines scènes sont également franchement risibles, comme celle avec le ministre, vêtu d'un peignoir, qui mange tranquillement un petit déjeuner copieux pendant qu'une prise d'otages se déroule à quelques kilomètres de là : comment peut-on aujourd'hui écrire un truc pareil, aussi lourd de sens et laid ? Ce n'est même pas drôle. C'est typiquement ce que Besson pourrait caser dans ses productions. Le ministre me fait ici penser aux hommes politiques de "Banlieue 13", c'est dire ...
C'est pour ça que même si le sujet est comme on dit "mature", le traitement m'apparait comme totalement immature, rendant le propos "engagé" malheureusement assez vulgaire et surtout sans effet. Jamais je ne me suis senti impliqué. Pour être franc, je n'attendais qu'une chose : l'assaut. J'en étais réduit à vouloir du spectacle et pour tout dire du cinéma, pas à vouloir connaître le fin mot de l'histoire sur une page sombre de l'histoire de France.

Un échec de plus à rajouter à la longue liste des films qui ont essayé de faire du cinéma populaire et "politique".

2/6

Je sens que plus je tarde à bouger mes fesses, plus mon avis sera un copier-coller du tien... sauf pour les "petits malins", puisque même Kounen s'est calmé (Noé est argentin, et sur une autre planète, ça sert à rien d'essayer de le mettre dans le lot). Mais c'est certain, cette génération en or (esthétiquement, avec une ambition de cinéma forte) déçoit terriblement, et tonton Besson le premier.

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I think we're gonna need a helmet.

Oui. Qui a survécu exactement ?
Peut-être Carax (j'ai beaucoup aimé "Merde", j'attends beaucoup "Holly Motors"), même s'il était quand même dans une veine plus "auteur" que les autres.

Pas du tout d'accord avec toi franchement.
Je trouve au contraire le film très mature et contrairement à L'Assaut, Kasso a bossé son sujet à fond et ne cherche pas à le réduire qu'à quelques faits d'armes. Ce côté esbrouffe visuelle est quasiment totalement absent ici, c'est un peu malhonnête de le blâmer là dessus. Un mec comme Ridley Scott quand il fait La Chute du Faucon Noir en fait 10 fois plus dans l'esthétisation à outrance.
Et pour le ministre je vois pas ce qui te gêne. Je pense que ça c'est déroulé comme ça, je ne vois pas de caricature. Le ministre à continué à vivre normalement à se faire servire ses oeufs au plat tranquillement sur sa terasse pendant que les militaires étaient sur le terrain. Je vois pas en quoi ce serait Besson.

Ta critique fait un peu procès d'intention pour le coup (même si j'aime pas beacoup le film non plus).

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CroqAnimement votre

Oui, Carax on l'a rattaché un peu trop vite à cette mouvance (la fameuse BBC - Besson / Beneix / Carax).

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