Forum de FilmDeCulte

Revision ce soir même.

Ca faisait un moment.

Et j'avais oublié comme c'était bon.

Déjà j'avais oublié comme c'était drôle. J'étais mort de rire tout le long, le film m'est toujours aussi familier comme jamais...je parle pas juste de répliques cultes que je me remémorais soudain mais de répliques qui sont à peu de choses près les mêmes qui fusaient dans mes conversations à l'époque (à Créteil, j'étais un Saïd en gros), ou qui sont devenu celles que j'utilise quotidiennement aujourd'hui ("C'est la fêêêêêteuuuuu"), avec toujours le même langage.

Et puis il y a évidemment toutes ces scènes pas drôles justement, qui d'un coup prennent un poids qui t'étouffe, c'en est angoissant (chez Astérix, la garde à vue, le skin, la fin).

Le film me paraît toujours aussi juste, aussi naturel dans son jeu qui transcende la mise en scène maîtrisée et réfléchie de Kassovitz, très "visible" en gros...de son N&B léchée (magnifiques Terre et flammes du début) à ses plans magouilles (Vinz et le miroir) ou malins (le travelling circulaire qui révèle le commissariat foncedé, le transtrav à Paris, etc.).
Kasso n'a jamais fait mieux. C'est dommage. Ca m'attriste de repenser à ses deux derniers films.

c'est l'heure d'une filmo section Tops

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Ah tiens je l'ai acheté très récemment... Hâte de le revoir avec mes yeux d'adulte! *hum*

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est un bon film, la photo est nickel. J'adore la scène chez astérix!!

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"Whoever appeals to the law against his fellow man is either a fool or a coward. Whoever cannot take care of himself without that law is both. For a wounded man shall say to his assailant, "If I live I will kill you, if I die you are forgiven". Such is the Rule of Honor."

Dans l'ensemble si j'aime bien l'idée de représenter des jeunes de banlieue au milieu des conflits comme le fait Kasso, si certaines scènes comme le petit vieux aux chiottes, les skinheads ou la visite chez Astérix sont vraiment prenantes, si la réalisation est dans l'ensemble largement au-dessus du tout venant frenchie j'ai du mal avec l'interprétation du black jouant Hubert, mal aidé par son personnage caricatural de jeune sage débitant des répliques surécrites là ou Vinz et Said semblent beaucoup plus proche des tocards à coté desquels j'ai grandi.
De même la dénonciation anti-flics frôle la caricature, le fait de montrer deux flics sympas dans le film n'empéchant pas qu'entre les tabassages et les bavures, la conduite de Vinz s'en retrouve pratiquement légitimée. Comme son trio de héros juif-black-beur idyllique montre quand même bien le parti pris de Kasso, qui manque franchement d'objectivité.

Restent l'originalité difficilement contestable du film et les points positifs précités qui emportent le morceau.

4.5/6

Bah quand même au niveau des flics ca reste mesuré... Enfin c'est pas genre une horde de connards avec 2 gentils au milieu pour "nuancer".

T'as les purs connards genre Zinedine Soualem qui les torture au commissariat (et Bernie Bonvoisin).
Les mecs super remontés genre Marc Duret.

Ensuite bah t'as le personnage du flic reubeu (leur pote) qui sonne vrai et n'est pas dans la caricature... Celui de Philippe Nahon qui est un peu ironique mais pas méchant...

Et ensuite t'as carrément les 2-3 "gentils".

Mais bon dans l'ensemble ça reste plutôt nuancé (vraiment).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je trouve pas tellement, Said dit au début du film que les beurs sont habituellement cognés dans le commissariat, et une heure plus tard dans le film c'est ce qui lui arrive injustement. Le flic écoeuré l'est parce que c'est un nouveau, le message est clair : la pratique est habituelle chez les flics, ce n'est pas un acte isolé de Soualem et son pote.

Kasso avait dit à la sortie de la Haine qu'il avait fait un film anti-flics. Il a depuis moderé son propos, reste qu'il est évident au vu du film qu'il est plus proche des banlieusards que des flics : Said ou Vinz sont assez crétins mais restent bien plus sympathiques que des personnages comme celui de Soualem ou celui qui tire sur Vinz à la fin.

Revu avec beaucoup de plaisir. J'avais oublié à quel point le film était bien mis en scène, pensé pour le grand écran avec cette touche d'humour et de poésie qui évite un côté trop lourd ou édifiant. On sent aussi que le film tient une sorte d'équilibre et de justesse qui en d'autres mains aurait pu s'écrouler et rendre le tout hyper ennuyeux (il bascule à des micro moments dans un truc plus pesant comme la scène de la boite ou la fin).
Au départ j'ai eu quand même l'impression de dialogues trop écrits, d'effet de mise en scène too-much, de références à Scorsese un peu trop voyantes mais l'énergie du film fait miraculeusement passer tout ça.

Au delà de ça je ne dirai pas que "rien n'a changé" et j'ai pris aussi plaisir à voir le film comme un témoignage d'époque. On parle en franc, on accroche la photo de mitterand, on regarde le journal, surprise sur prises sur des télés cathodiques.

Truc qui n'a aucun sens d'ailleurs: le mec accroche la photo de Mitterrand par-dessus un tag, genre on va pas nettoyer le mur d'abord...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ressortie en 4K, bien hâte de voir ça:

Coffret Digipack contient :
- l'Ultra HD 4K Blu-ray du film (en HDR)
- le Blu-ray du film
- un livre avec le fac-similé du scénario annoté par l'équipe du film, des polaroïds de tournage et une préface de JR (240 pages)

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Cette version restaurée 4K ressort demain en salles (notamment à LLN), si tu veux..!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le film était culte pour moi au collège et au lycée.
Revu il y a 2 jours pour la première fois depuis une éternité.
Ca reste un gros morceau, ancré dans son époque et toujours très actuel. Et le tour de force, c'est le mélange des tons parce que comme FF:



On est pareil mec. Je pensais pas rire autant en revoyant le film mais le fait est que ça fuse dans tous les sens, surtout à base d'insultes sur les mères mais c'est bon d'avoir 14 ans à nouveau.

Après je trouve que le film souffre un peu de l'écriture du perso d'Hubert (le mec c'est un note d'intention issue des posters dans sa chambre, avec Mohammed Ali et Smith / Carlos, sans que son côté délinquant ne soit assez en lumière pour bien cerner le perso) et du jeu par moment limite de Cassel (déjà à l'époque je trouvais que certaines de ses répliques manquaient de fluidité et de naturel), ainsi que de certaines naïvetés comme le dit Cosmo:



A ce titre le fait que Kasso joue lui-même le skin, qui apporte la lumière à Vinz malgré lui, fait un peu cucul... Et la toute fin, dont la mise en scène m'a toujours laissé sur ma faim, fait un peu plouf.

Mais ca reste un film que j'aime sans mesure. Quel gâchis la suite de la filmo de Kasso quand même.

Y a L'Ordre et la morale mais sinon oui.

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