Forum de FilmDeCulte

Pffff....
Par contre passer de Venise à Toronto tu m'impressionnes... (enfin ton compte en banque m'impressionne).

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CroqAnimement votre

Le jour où tu veux vraiment faire ta salope arriviste, tu m'envoies ce que j'ai demandé en MP!

Ca se sexte par MP.

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Je profite de ce topic : à noter une (intéressante même si bien trop courte) interview d'Yves Boisset dans le dernier Impact, qui explique les difficultés que rencontrent les cinéastes français dès qu'ils veulent aborder un sujet chaud et récent. Chantage, interdictions, contrôle fiscal, etc, les attendent, eux et leurs producteurs, avant même que le projet soit lancé. Sans doute en rajoute t-il un peu, se posant ainsi en victime courageuse qui n'a jamais baissé les bras, mais ça remet un peu en question l'idée reçue des cinéastes français sans couilles.

Après, comme je l'ai déjà dit, que ce soit en France ou ailleurs, j'ai du mal à en trouver, des films courageux, dangereux, tournés dans les 20 ou 30 dernières années. Si vous avez des titres (ça mériterait même un top) ?

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Mais ça c'est une idée que t'es le seul à avoir.

Je dis pas qu'y a pas d'auto-censure/frilosité chez des réals "en amont" - avant même de lancer leurs projets. Mais j'ai lu suffisamment de témoignages qui montrent que certains sujets sont plus durs à financer... et que c'est pas les réals qui manquent de couilles mais d'autres - les chaînes ? Les commissions ? "LA BÊTE" ?



"Dangereux" ça va être dur à trouver, mais justement, c'est ça tout le débat: certains pensent que simplement aborder certains sujets c'est dangereux... alors que non.

On a peur de financer des films qu'on craint vont être des brûlots... alors que pas forcément.

Tu vois ce que je veux dire ? Il y a une disparité entre ce qu'on redoute de ces films et ce qu'ils sont finalement (et n'avaient jamais prévu d'être). LA CONQUÊTE faisait peur à certains - et finalement le film n'est en rien dangereux - et n'a d'ailleurs pas vocation à l'être.

Fût un temps, montrer un vrai président dans un film relevait du tabou. Un tabou dû aux habitudes, à une peur peut-être ? Mais c'était un tabou de fait. Ca ne se faisait pas. C'est tout.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Au temps pour moi, j'aurais du parler de la frilosité des réalisateurs / producteurs / distributeurs, etc. En gros, Boisset explique dans l'interview que faire un film de ce type, du genre de ceux qu'on faisait en France dans les années 60 et 70 (déjà avec difficulté), c'est mettre sa famille à la rue.
ça remet un peu en question l'idée reçue des cinéastes / producteurs / distributeurs / etc français sans couilles





Peu importe, la question n'est pas là. On en revient au point initial que j'avais déjà évoqué et que Boisset confirme : avant même que le film soit lancé, écrit, le producteur / distributeur / etc, reçoit un coup de fil venant d'en haut, ou un contrôle fiscal, ou une connerie de ce type. Evidemment, c'est Boisset qui le dit et ça vaut ce que ça vaut, mais c'est ultra démotivant.

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C'est peut-être le prix à payer pour avoir un cinéma très subventionné et aidé par l’État.

Aussi.
Mais même au delà de ça, je suis producteur totalement indépendant, j'ai mon budget monté avec mes propres moyens, sans aucune aide de l'état ni des chaînes de télé, j'hésiterais à me lancer dans un projet qui va m'apporter en amont un contrôle fiscal et un lynchage dans mon parking (ce qui est apparemment arrivé à Boisset) et en aval un procès voire une interdiction.

Un exemple me vient en tête : je flipperais comme un malade de m'attaquer à un projet montrant Le Pen pendant la guerre d'Algérie !

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Le film ne sortira dans aucune salle de Nouvelle Calédonie :

http://ordreetmorale.tumblr.com/post/11696565635/communique-lordre-et-la-morale-en-nouvelle-caledonie

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I think we're gonna need a helmet.

La sortie du film de Mathieu Kassovitz "L'Ordre et la Morale" sur les événements d'Ouvéa est suspendue sine die après le désistement du distributeur local, ont annoncé le réalisateur, qui se dit "choqué" et son producteur, Nord-Ouest Films.

"L'unique exploitant de salles de cinéma en Nouvelle Calédonie ne souhaite plus à ce jour diffuser le film, estimant que celui-ci +attise les rancoeurs+ et +affaiblit les forces du consensus+", écrivent-ils dans un communiqué à l'AFP.

Le film devait sortir en salle à Nouméa le 16 novembre, comme partout en France, rappellent-ils.

Ils annoncent par conséquent "la décision de reporter" les avant-premières prévues à Ouvéa le 29 octobre et au centre Jean-Marie Tjiabou à Nouméa le 30 "afin de dédramatiser la situation et de résoudre intelligemment cette problématique".

"Nous ne comprenons pas une telle décision qui remet en cause la diffusion du film au sein de la population calédonienne dans son ensemble" poursuivent-il. "Le film n'a pas été fait dans un objectif polémique, nous nous sommes attachés à ne pas suivre un point de vue partisan mais au contraire à respecter la réalité et la douleur des parties en présence", insistent Mathieu Kassovitz - qui interprète également à l'écran le capitaine Philippe Legorjus, négociateur dépéché par le GIGN - et son producteur Christophe Rossignon.

Mathieu Kassovitz, qui se trouvait jeudi à Nantes pour y présenter son film, s'est déclaré "choqué" par ce rebondissement et a évoqué des "pressions politiques".

"On s'est battu dix ans pour faire ce film, personne n'a réussi à nous empêcher et tout à coup le dernier maillon de cette chaîne cède, c'est impossible... Ce serait très fort s'ils arrivaient à censurer un film au dernier moment", déclare-t-il, visiblement abattu, dans une vidéo en ligne sur le site du quotidien Presse-Océan. Sans préciser qui il vise.

"L'Ordre et la morale" relate les événements d'avril 1988 quand 30 gendarmes sont pris en otages par des indépendantistes kanaks et la médiation avortée du capitaine des gendarmes d'élite.

L'assaut donné par l'armée fera deux morts chez les militaires et 19 parmi les Kanaks, dont cinq au moins sont décédés après l'assaut.

Le scénario est inspiré par le récit du capitaine Legorjus dans "La Morale et l'action".

Son réalisateur et son producteur soulignent que "le film a été montré à de nombreux officiels kanak et caldoches, à de nombreuses personnalités politiques et coutumières locales, à des militaires, des gendarmes, aux familles des victimes", kanak et gendarmes.

"Tous reconnaissent le rôle que le film pourrait au contraire jouer dans le dialogue et le consensus entre les parties vers la réconciliation", assurent-ils: "Nous pensons que ce Film est utile et contribuera au devoir de mémoire", ajoutent-ils.

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http://www.dailymotion.com/video/xm8gsr ... shortfilms

making of d'une heure en ligne

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Etrange impression après le film.
Je n'ai rien à lui reprocher vraiment. A part le festival d'acteurs pas bons qui défilent du début à la fin (d'ailleurs c'est marrant Torreton a deux scènes et tu vois tout de suite qu'il est au dessus des autres). Même Kassovitz, je le trouve un peu fade.
Mis à part ça, le film est très bien fait, on comprend et on adhère immédiatement à la thèse du réalisateur. Il nous montre d'un manière exemplaire le déroulé précis des faits etc... C'est un film scolairement parfait qui a un vrai point de vue, qui ne se complaît pas dans un consensus inutile mais qui au contraire est à charge et le fait bien.

Mais voilà, ça reste trop scolaire. Je trouve qu'il y a finalement assez peu de cinéma dans ce film. Pas du cinéma dans le sens de mise-en-scène ou de moyens mais plus au sens d'un récit. En choisissant d'adopter le point de vue de Legorjus il choisit de faire un film sur la fatalité, sur un homme qui ne peut agir, qui n'en a pas les moyens. Mais du coup son film manque de conflits, manque d'éclats, manque clairement de tension (malgré une très bonne BO). On suit un personnage aller d'une réunion à une autre, puis retourner vers les otages et repartir vers une réunion avec des enjeux qui s'annulent eux-mêmes. Le résultat est que le film devient rapidement assez ennuyeux et redondant alors que son propos est passionnant. J'ai un peu l'impression qu'il s'est trompé de personnage principal et qu'Alphonse aurait peut-être dû être le héros du film (on sent d'ailleurs qu'il fascine Kasso).

Et puis vient la scène de l'assaut. Très bien filmé, ce plan-séquence en temps réél avec les balles qui fusent de partout dans la confusion est très réussi mais une fois de plus il est inopérant cinématographiquement. Parce qu'on voit les mecs avancer, puis soudain ils font demi-tour. L'enjeu s'annule de lui-même. Alors une fois de plus je ne blâme pas Kasso d'avoir voulu coller à la réalité, je la blâme de ne pas avoir su choisir le meilleur angle, celui le plus efficace cinématographiquement.

En fait j'avais un peu les mêmes reproches que pour L'Assaut de Julien Leclerc. Les mecs veulent pas trop en faire, ne s'embarassent pas de créer de la fiction autour de leurs faits-divers et du coup moi j'ai presque plus envie de voir un documentaire, que de voir leur film. J'ai plus envie d'entendre les gens qui ont participé à la prise d'otage, de voir de vrais images d'archives de l'époque etc... Il y a un echec assez profond ici.
Et puis maintenant je comprends le flop du film en salle (du moins il est pas parti pour cartonner). C'est vraiment pas un film facile. Trop nerd presque dans sa description méthodique des évenements.

3/6

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CroqAnimement votre

Si, j'ai justement pensé au forum à ce moment là.

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CroqAnimement votre

D'ailleurs je viens d'aller lire ta très bonne critique sur Enculture avec laquelle je suis globalement d'accord.
Je savais pas que les militaires étaient joués par de vrais militaires, ça explique un peu le défilé d'acteurs pas bons et ça enfonce encore plus le clou d'une adaptation qui cherche trop la veracité en lieu et place de faire un (bon) film.

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CroqAnimement votre

Pourquoi ne pas mettre ta critique ici, ami Leo ?