Forum de FilmDeCulte

Je me souviens pas à quels moments j'ai dormi.
Et je ne me souviens pas non plus des scènes que j'ai vues sans dormir.

Ah si... Un beau lever et un beau coucher de soleil.

Ah mais la première heure entière est très très très "accroche-toi à ton siège" je suis d'accord. Moi ça m'a limite semblé pervers donc ça m'a stimulé, comme au Tarr: qu'est-ce qui va se cacher derrière tout ça? Effectivement on peut mourir devant aussi.

Bon après moi à Cannes, même au Sokourov après un réveil à une heure INDUE et IMPIE, dans une salle qui ronfle à 94.9% (toujours amusant de tourner la tête à ces moments-là), je suis tout à fait éveillé donc je sais pas, doit y'avoir de l'amiante dans les murs ça me stimule.

Thierry si tu m'écoutes: je ferais un très bon juré.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Pas forcément... On sent un peu trop le mec qui fait sa séquence "naturalo-sensorielle" sans que ça passe très bien, il a trop fait son intello-poseur avant. Elle m'a fait penser à un versant raté de celle de BLISSFULLY YOURS en fait.

On dira jamais assez à quel point Weerasethakul est un pur génie...

Oui, c'est ça, Reygadas intellectualise toujours un peu trop donc ses aspirations sensorielles s'en trouvent réduites par moment.
Celà dit j'ai trouvé que ça fonctionnait mieux que dans ses autres films. J'ai beaucoup aimé, mais si on commence à le comparer à Blissfully Yours il ne tiendra pas la route, c'est l'arme ultime contre ce film.

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Très inférieur à ces deux précédents films, c'est effectivement assez difficile. Reste quelques beaux moments et surtout je me souviens d'un premier et d'un dernier plan absolument cosmique (oui rien que ça) qui valaient à eux-seuls l'omnipresent ennui qui traverse le film, comme ses personnages.
3/6

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CroqAnimement votre

et le baiser élégiaque et son lens flare outrancier?

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Sur ce plan, on est si proche des corps, et le travail sur le son renforce ce rapprochement, que cela en devient dérangeant et étouffant.
Alors qu'on est censé être devant du cinéma intello? non ça colle pas pour moi. Le film dépasse ça, malgré que je puisse avouer certaines boursouflures.

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Ah ça c'est super, comme le plan sur le chien au début du film.
On dirait vraiment que Reygadas se ballade avec sa p'tite caméra et hop, un truc lui plaît, il le filme, s'en approche, en se battant les couilles des "défauts" techniques...

Tu es sur qu'il filme ça, ce baiser, juste parceque ça lui plait ? Moi j'y voit une cohérence avec la culpabilité du personnage vis à vis de l'adultère. Se rapprocher de cet acte jusquà le rendre obscène. Il faut pas oublier que Reygadas nous raconte une histoire, il y a un récit mieux articulé que dans ses autres films pour moi.

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Bien sûr que non, mais il arrive à en donner l'impression, par des procédés tout cons (caméra épaule, flare), qui renforcent aussi l'impression d'intimité (et du coup d'obscenité).
En fait, c'est comme le plan du chien : au premier abord, on se dit qu'il l'a filmé à l'arrache, puis on se demande un peu ce que vient foutre ce plan, puis il dure, et dure, et ça crée un malaise. M'enfin c'est pas nouveau comme procédé.



Je suis pas sûr que le personnage se sentent si coupable dans cette scène-là. On le voit tout foufou au garage, il arrive devant elle, bisou bisou. En tout cas, si Reygadas rend la scène "obscène" (c'est pas le bon mot, mais bon), c'est un peu avec un regard extérieur, ce n'est pas vraiment l'extension de l'intériorité du personnage.
En même temps, je me rappelle même plus comment fini le plan.

défaut technique?
il la kiffe sa lentille, hein...

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Oui mais là c'est ironiser pour rien un peu. Bon je vais pas défendre ce film comme un dingue, je l'aime bien mais sans plus, comme dit Gerry rien de vraiment nouveau sous le soleil. Mais là il est clair que les défauts sont voulus. Et je suis sur que tu aimes des films avec ce genres de "défauts", là c'est juste que la totalité t'a fait gerber.

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Quel serait donc le but de la création de ce malaise a ton avis ?
Que le personnage montre de manière effective la culpabilité sur son visage n'a pas grande importance à cet instant là. Le christiannisme rentre en jeu donc ça change la donne. Cette séquence est peut être l'apparition de la culpabilité. C'est juste une hypothèse.

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disons que j'ai trouvé ce que j'ai vu globalement grotesque.

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