Forum de FilmDeCulte

Au Chili, à trois mille mètres d'altitude, les astronomes venus du monde entier se rassemblent dans le désert d'Atacama pour observer les étoiles. Car la transparence du ciel est telle qu'elle permet de regarder jusqu'aux confins de l'univers. C'est aussi un lieu où la sécheresse du sol conserve intacts les restes humains : ceux des momies, des explorateurs et des mineurs. Mais aussi, les ossements des prisonniers politiques de la dictature. Tandis que les astronomes scrutent les galaxies les plus éloignées en quête d'une probable vie extraterrestre, au pied des observatoires, des femmes remuent les pierres, à la recherche de leurs parents disparu …

Je me disais aussi pourquoi diable Guzman se met à l'astronomie après ses docs sur Allende et Pinochet... Et si finalement on en revient toujours à la dictature, et que l'analogie entre métaphysique et politique retombe parfois dans le passe-plats, l'approche poétique défendue par Guzman et ses somptueuses images cosmiques fait contrechamp à l'accumulation de témoignages accablés et empêtrés dans la souffrance éternelle sur la recherche des ossements des disparus. Après il y a quelque chose dans la forme que je ne trouve pas convaincant, assez monotone et mal agencé.
3/6

Oui, le sujet surtout est passionnant, j'aime bcp comment le vrai sujet survient sans qu'on s'y attende (enfin moi, en tout cas, vu que je ne savais rien du film!), ce beau glissement intellectuel, dans un film qui procédait déjà d'autres glissements, film "velouté" (j'ai pas trouvé d'autres mots), tout en douceur.... Il y a une belle cohérence là-dessus. Je suis moins convaincu par la toute fin, non dans le sens mais dans la solennité esthétique qui gagne le dernier quart, Guzman à la fin se laisse un peu aller à faire mille plans de fin pontentielle, rallonge un peu trop la sauce, pour quelques phrases solennelles de plus. Bon, je chipote, mais quand même beau film, très bel essai (qui fait encore des essais documentaires aujourd'hui d'ailleurs?).

4,5/6

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Un chouïa déçu. Le film est très beau et j'aime profondément comment il parvient à unifier toutes ces histoires, l'infiniment grand et l'infiniment petit, le passé métaphysique et le passé honteux de la dictature. Au départ on se dit que ça ne prendra pas, que l'idée est plus forte que la forme, mais finalement il parvient tranquillement, en prenant son temps à donner à tout ça une ultime cohérence, un dénominateur commun. C'est vraiment bouleversant du coup. Après je trouve que le film prend le risque de l'émiettement et que du coup on a un peu l'impression d'un zapping trop rapide d'un sujet à l'autre et plus globalement je n'ai pas été convaincu je crois par la construction générale. Effectivement à plusieurs reprises j'ai cru que c'était fini mais ça repartait un peu vainement si ce n'est pour nous donner encore quelques plans magnifiques.
Mais bon ne chipotons pas, ça reste un documentaire poétique puissant et superbement réalisé. Et c'est assez rare pour sortir du lot.

4/6

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CroqAnimement votre

Enfin vu... La surprise est bien sûr moins forte après avoir vu le Bouton de nacre, je trouve aussi le film moins "métaphysique" que ce dernier, moins poétique, moins recentré sur sa métaphore. Après c'est parfois prodigieux, je trouve comme vous que le film s'étire un peu trop sur la fin - mais il y a des plans sublimes.

Zad, tu connais ses docs d'avant, ça vaut le coup ?

4/6