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MessagePosté: 22 Fév 2015, 14:05 
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J'oublie de vous remercier pour votre retour à chaque message mais je vous remercie :)

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MessagePosté: 22 Fév 2015, 14:09 
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Je connais Bob depuis 30 ans maintenant, on a déjà eu toutes les conversations possibles et imaginables, et aujourd'hui, on est à ce moment beaucoup plus intéressant où du coup ayant épuisé tous les sujets "en gros", on les approfondis. Le film étant destiné à un public majoritairement composé d'inconnus, il reste dans l'essence et n'approfondit pas son propos, ce qui n'est pas le but ici, le but étant de faire rire avant tout.

Est ce qu'il y arrive? Pour ma part, oui, j'ai souri et ri tout du long.

On sent une caractérisation soignée et on peut totalement imaginer ces deux personnages exister et se retrouver dans une telle situation. Ces dialogues sonnent juste parce que je les ai déjà entendus quand on déconne.

Le film n'est pas misogyne et va, comme Bob le dit, pêcher dans les angoisses de mec qui justement a peur de ne pas plaire, qui ne s'aime tellement pas qu'au final, il va mettre tout le monde sur un piédestal, hommes et femmes confondus. Certes on ne voit pas la fille, mais elle est ici bien plus proche d'un fantôme que d'un objet, et hante le film par sa présence/absence/évanescence.

Du coup, en voyant le film, en plus de m'y reconnaître et reconnaître mon pote, j'ai trouvé ça relativement efficace dans son propos.

Pourquoi relativement?

Parce que sans trouver la réalisation banale une seule seconde, je trouve qu'elle ouvre des pistes qu'elle referme aussitôt sautant du coq à l'âne. Le point de vue original ici est de filmer une séquence ou deux presque comme si on était dans un polar, le côté film hanté aurait pu aussi être exploité, aller plus à fond formellement non dans la technique mais dans le genre voulu. C'est sûrement du à une durée trop courte et un film composé quasi que d'un premier acte (au niveau du ressenti en tout cas).

Les plans sont bons, l'étalo aurait pu me soûler mais elle varie et finalement colle à l'histoire et raconte quelque chose.

Le montage est bon et réussit à dynamiser le tout, même si comme je l'ai dit à ses auteurs, on sent quand même le manque de variations de plans/arrière plan.

Dans l'ensemble, je suis conquis, et j'ai hâte de mater les différentes versions brouillons avant celle ci.

Je le conseillerais aux gens autour de moi parce que je pense sincèrement qu'il a tout pour plaire et que pour un premier court métrage pro, c'est bien plus qu'honnête, ça ose aller dans l'introspectif, mais dommage qu'on ne voit que des pistes qui ouvrent des portes qu'on referme à mon gout un peu trop vite.

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MessagePosté: 22 Fév 2015, 14:12 
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(C'est con que j'aie aimé le film, je voulais faire mon Dan et dire que Robert Hospyan me doit 35 Francs)

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MessagePosté: 22 Fév 2015, 14:16 
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Puck a écrit:
(C'est con que j'aie aimé le film, je voulais faire mon Dan et dire que Robert Hospyan me doit 35 Francs)

Ça marche pas, l'entrée n'était pas payante.

À moins que tu parles de ta contribution Ulule.

Auquel cas, tu l'as dans l'cul, lulu!

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MessagePosté: 22 Fév 2015, 14:45 
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Puck a écrit:
Parce que sans trouver la réalisation banale une seule seconde, je trouve qu'elle ouvre des pistes qu'elle referme aussitôt sautant du coq à l'âne. Le point de vue original ici est de filmer une séquence ou deux presque comme si on était dans un polar, le côté film hanté aurait pu aussi être exploité, aller plus à fond formellement non dans la technique mais dans le genre voulu.

Mais le genre voulu est la comédie donc bon... Cela dit, je ne me suis jamais dit "je vais filmer ça comme [insérez ici un genre]". Je ne me suis pas dit "c'est une comédie donc je peux faire du champ-contre-champ" et je ne me suis pas dit non plus "putain c'est une comédie, faut que je dynamise ça le plus possible pour pas que ça fasse théâtre filmé".
Encore une fois, j'ai opté pour une mise en scène au service de l'histoire, du script, je n'ai pas voulu faire d'esbroufe visuelle qui passerait pour un cache-misère, j'ai préféré faire confiance au texte, le laisser dicter le rythme au montage.
A posteriori, je me demande même si je regrette pas ce double travelling (sur la porte, puis sur eux) qui fait presque intrus dans le langage du film, trop voyant, trop démonstratif. Les autres mouvements sont plus discrets.
Chaque choix de mise en scène était motivé par ce que je voulais raconter à ce moment précis de l'histoire.
Après, y a peut-être certains choix qui semblent porter vers autre chose, "ouvrir des pistes" comme tu dis, mais ce n'était pas mon projet.

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MessagePosté: 22 Fév 2015, 14:50 
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Oui, j'entends bien, mais ce plan juste avant la photo et sur la photo offrait un truc intéressant, un ton qunon ne retrouve plus et du coup une porte qui se referme à l'instant même où on l'ouvre. Y avait une ampleur autre à ce moment j'ai trouvé, comme si un aitre genre venait se meler à la comédie, et ça m'a manqué sur le reste un peu.

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MessagePosté: 22 Fév 2015, 14:54 
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Je ne parle pas d'esbrouffe visuelle mais plus de ton, de cadre et de montage qui du coup subliment presque ton scénar mais sont abandonnés juste après.

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MessagePosté: 22 Fév 2015, 14:55 
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Puck a écrit:
Oui, j'entends bien, mais ce plan juste avant la photo et sur la photo offrait un truc intéressant, un ton qunon ne retrouve plus et du coup une porte qui se referme à l'instant même où on l'ouvre. Y avait une ampleur autre à ce moment j'ai trouvé, comme si un aitre genre venait se meler à la comédie, et ça m'a manqué sur le reste un peu.

Bah oui, c'est le moment où y a un switch dans l'histoire, donc les persos ne sont plus filmés pareil mais tous les deux de profil, plus face à face, etc. L'histoire dicte le changement dans la mise en scène, pas l'inverse.

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MessagePosté: 22 Fév 2015, 15:04 
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Je ne peux pas juger ce film.

Tout d'abord car j'avais lu une version du scénar en 2008 déjà et qu'on voulait en faire un épisode de la web-série qu'on imaginait à l'époque (je m'étais donc déjà "fait" une version de ce film dans ma tête). Ensuite j'ai bien évidemment relu le nouveau scénar cette année, j'y ai fait des suggestions, puis j'ai vu une version du montage où chaque problème était exacerbé, j'ai en ensuite vu des bouts en boucle jusqu'à les connaître par cœur, et enfin, j'ai vu la version déf l'autre soir.

Bref, pour tout ce conglomérat de raison, je ne peux pas juger ce film. J'ai à la fois trop de recul (pour m'être imaginé ma propre version en 2008) et pas assez (pour l'avoir lu puis vu 15 fois). Mais je vais cependant essayer d'exprimer mon opinion. Bob la connaît déjà, mais je vais la mettre en mot pour contribuer au débat et ralentir la mort des forums redoutée par Unamimo.

Je vais évacuer tout de suite les qualités, qu'on connaît déjà tous: c'est bien filmé, c'est bien éclairé (moi j'aime le code couleur du film ainsi que le grain), on sent que c'est réfléchi, c'est clean. Bref, c'est du travail de pro, mais bon on le savait déjà.

Le principal truc qui me gêne c'est que je ne retrouve pas Bob dans ce film. Je retrouve un aspect de Bob, mais je ne retrouve pas le VRAI Bob. Oui, ça paraît cash, mais pour m'être longuement interrogé pendant les heures et les heures de montage de mes films sur ce qui me plaisait chez lui en tant qu'acteur, où étaient ses forces et ses faiblesses, ce qu'on pouvait lui faire ou ne pas lui faire faire, je crois avoir une bonne idée sur la question. Ce qui est cool chez Bob, c'est son humour, sa distance, sa capacité d'improvisation. Il est bon quand il est en roue libre, proche de ce qu'il est réellement, qu'il peut jouer avec le texte, et laisser son corps évoluer dans l'espace, avec sa gestuelle, ses grands mouvements de bras. Ce n'est pas pour rien que les meilleurs moments dans LES BALOCHES sont les moments d'humour gestuel: "1,2,3...", les poings qui s'entrecognent, le bras sur l'épaule dont parle Zad, etc. Car tout le reste du temps, pour des raisons qui tiennent à la fois d'un parti-pris et de contraintes techniques (la faible profondeur de champ du 5D), Bob reste figé et doit tout faire passer par son visage. Or, Bob n'est pas le meilleur acteur du monde quand il doit jouer on cue une émotion précise où dire un truc de manière exacte. Et ici, on sent trop les intentions. Il JOUE le mec stressé, il MONTRE le stress, plutôt que le faire ressortir contre son gré, de manière inconsciente, à travers une attitude plus cavalière - celle qu'il aurait eu dans la vie. Bref, quand je vois le film, je n'ai pas l'impression de voir le Bob spontané et inattendu qui vivrait réellement cette situation. Je ne dis pas qu'un acteur doit se limiter à toujours tout jouer pareil, mais pour une première réalisation, il eût été préférable de se mettre en scène d'une manière plus proche de lui.

Ce problème en rejoint un autre qui tient plus au texte. Je crois me souvenir que dans la version 2008 du scénario, on assistait au moins un peu à l'enthousiasme des protagonistes à l'idée de faire un plan, avant que le stress ne les grignote. Ici, on commence presque le film trop tard et on ne sent pas du tout cette exaltation, cette curiosité. Même Joffrey ne la fait pas passer. Quand il dit "Epopée burlesque", il est trop détaché je trouve. On est tout de suite dans le stress et ça manque d'une sorte de recul salutaire sur la situation, de conscience amusée de ce qui va se passer.

Ensuite, il y a le problème d'alchimie entre Joffrey et Bob. Lors de mon retour sur la première version du montage, j'avais utilisé le mot "abrasif". Car globalement, dans les échanges des deux héros, j'avais quasiment l'impression qu'ils se détestaient. Ce problème a été assez largement gommé au cours du remontage, mais je ne suis pas sûr qu'il ait entièrement disparu (mais comme je disais j'ai pas assez de recul). J'ai l'impression de deux mecs qui ne sont pas potes, qui jouent "à côté" l'un de l'autre en ressentant trop rarement leur complicité, leur enthousiasme. En plus, c'est bizarre d'avoir pris un mec de stand-up pour lui avoir fait jouer quasiment le straight man, tout calme et posé.

Après il y a un autre truc qui me gêne (vous allez avoir l'impression que je déteste le film en fait, mais même pas), c'est la fin. Ou les fins. Déjà, je trouve que les persos ne changent pas assez au cours du film. Dans LOSE ACTUALLY, il se passait pas grand chose, mais on essayait de faire aboutir à un clash, puis à une réunification. Ici, je ne vois pas vraiment ce qui a évolué entre eux ni ce que cette discussion a changé dans leurs rapports, dans leur amitié.
Et survient alors la triple fin. J'aime beaucoup
le plan des boules de pétanque
, car dans un film aussi conceptuel et programmatique, ça donne une bouffée d'air frais inattendu, ça fait subitement exploser le dispositif. Par contre, j'aime moins le plan qui suit, car je trouve qu'il ne se passe pas assez de choses. Trop statique, presque sous-joué. J'aurais aimé sentir de la vie, avec - au pif - un échange de regard gêné, ou bien l'un qui regarde l'autre et l'autre qui détourne le regard, ou que sais-je. Là c'est trop minimaliste.
Enfin, il y a
l'apparition finale du titre
, que je trouve déplacée à plus d'un titre (ah ah). Déjà parce que c'est la mode et y en a marre. Ensuite car ça fait une troisième conclusion. Et enfin car ça ne vient rien apporter de plus.
Si on joue sur le double sens de "avoir les baloches", au sens avoir du courage, avoir les couilles de faire un truc, c'est au début qu'il fallait le mettre. A la fin, je ne vois pas ce qu'il vient dire (contrairement à la plupart des Nolan).

Bref, pour quelqu'un qui "ne pouvait pas juger ce film", j'ai été bien bavard. Le pire, c'est qu'en plus je ne déteste pas, j'adore l'idée, j'adore la crudité du truc, je prend toujours du plaisir à voir Bob jouer même quand il est un peu coincé, c'est joli, ça passe vite. Mais j'ai trop réfléchi au film au cours des années pour ne pas avoir des choses à analyser. Et puis qui aime bien châtie bien et vu que j'adore Bob, JE LE CHÂTIE COMME UN BÂTARD.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 22 Fév 2015, 15:13 
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L'histoire dicte la mise en scène oui, mais quand t'as un truc de mise en scène qui dépasse le truc dans le ton, l'éclairage, etc et opère comme un vrai tournant, c'est dommage de ne pas du coup accepter ce côté organique et revenir à la mécanique narrative et scénique "basique"

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MessagePosté: 22 Fév 2015, 15:18 
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Yo,

Bon, j'ai un peu survolé les avis ce matin, mais j'avais pas lu le scénar, ce qui fait que je sais pas trop si j'ai été influencé dans un sens ou dans l'autre... J'ai toujours pensé qu'on pouvait pas faire grand chose dans un format pareil (5 mn) qui ne soit pas condamné, d'une manière ou d'une autre, à l'anecdotique. Par contre on peut y faire valoir une capacité à tenir un équilibre qui soit propre à chaque réal, c'est à dire la possibilité qu'une comédie de 5 mn surdialoguée à deux acteurs (et au demeurant bien écrite) ressemble à autre chose qu'une pastille Canal.

Là-dessus, je suis plutôt convaincu, même si comme toujours quand je connais de près ou de loin le réal, je sais pas trop ce que je projette ou pas... Disons en tout cas que le film me plaît dans cette façon de ne pas aller de la situation vers la blague, mais d'utiliser l'absurdité comique de la situation (la crise d'angoisse en directe) pour aller vers les personnages. Le perso est pas sacrifié à la blagounette (le film est plus tendre que comique de toute façon, non ?), les deux se nourrissent, y a une bonne symbiose.

Après, comment ça y réussit, je sais pas trop. Je ne sais pas si tu as tout filmé sous quelques axes conventionnels et monté ensuite, ou si tu as réfléchi ton découpage moment par moment, l'important est que je me suis pas du tout posé la question en regardant, et que je n'ai pas eu de sensation d'aléatoire : j'étais au bon endroit quand il le fallait pour ne pas regarder les persos de haut. Donc sur ce plan-là je trouve ça réussi, malgré les imperfections (le jeu de Bob parfois un peu bancal, le jeu du pote parfois un peu terne, sans que ça m'ait réellement gêné).

Mon vrai reproche, en fait, concerne la fin. Pourtant y a une idée simple, claire, qui condense tout en deux plans, une vraie idée cinématographique quoi. Mais j'ai alors, comme pour le dernier court de Liam d'ailleurs, l'impression qu'on réduit in fine toutes les dimensions du film à un gag qui fait plus pirouette final que résolution des enjeux. Les différentes harmoniques du film s’aplatissent en une seule note, et je trouve dommage de finir comme ça.

Voilà, après je trouve que 1) pour une comédie (où ça peut tellement rapidement devenir facile et putassier), 2) pour un format aussi court, c'est convaincant. Après (comme pour Liam là encore), tout en ayant bien conscience de l'incroyable difficulté à réussir un truc comme ça, je préfèrais te voir sortir de la zone de sécurité (lumière chiadée lambda qui fait bel écrin, sur-vitesse du dialogue plein et sur-montage qui permettent d'occuper l'espace et de ne jamais risquer de lâcher le spectateur) pour aller creuser ce qu'il y a de personnel dans ton approche de la comédie.


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MessagePosté: 22 Fév 2015, 15:20 
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En gros, à part dans ce moment et le plan un peu shaky du début, ta caméra reste fonctionnelle et ne raconte pas, elle se plis juste à ton histoire et rien d'autre. Et c'est dommage pour moi.

Et je trouve oui, te connaissant toujours, donc pas objectivement, qu'aller un tooout petit peu plus vers le genre aurait été cool. La c'est un peu trop unidimensionnel du coup.

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MessagePosté: 22 Fév 2015, 15:36 
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Citation:
Je proteste, y a du sideboob! :D

Plus sérieusement, quand tu dis "trop soft dans la représentation du sexe", tu veux dire que tu estimes qu'on aurait dû voir l'acte?


Très fugace le sideboob alors.............

Sans rentrer dans du porno, oui j'estime qu'on aurait dû les voir au lit ( sans obligatoirement visualiser l'acte). L'emportement excitatoire de l'acte, le côté malaisé de la chose qui prend le dessus pour finalement arriver au drame : le contact des bourses.

On est une génération gavée d'images porno à tel point qu'on oublie que l'acte sexuel n'est pas si aisé surtout quand on entre dans les performances de films x digne de cascadeurs.

Comme le dit Qui-Gon Jinn, il manque l'aspect sur excitation du truc. Le mec avant de baliser devait d'abord grave être excité. De même, on ne voit pas assez quand l'excitation reprend la pas sur le stress.

Après je suis bien conscient que tout cela est impossible en 5 minutes mais le pitch me plaisait beaucoup donc j'avais envie de plus.


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MessagePosté: 22 Fév 2015, 16:06 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Le principal truc qui me gêne c'est que je ne retrouve pas Bob dans ce film. Je retrouve un aspect de Bob, mais je ne retrouve pas le VRAI Bob. Oui, ça paraît cash, mais pour m'être longuement interrogé pendant les heures et les heures de montage de mes films sur ce qui me plaisait chez lui en tant qu'acteur, où étaient ses forces et ses faiblesses, ce qu'on pouvait lui faire ou ne pas lui faire faire, je crois avoir une bonne idée sur la question. Ce qui est cool chez Bob, c'est son humour, sa distance, sa capacité d'improvisation. Il est bon quand il est en roue libre, proche de ce qu'il est réellement, qu'il peut jouer avec le texte, et laisser son corps évoluer dans l'espace, avec sa gestuelle, ses grands mouvements de bras. Ce n'est pas pour rien que les meilleurs moments dans LES BALOCHES sont les moments d'humour gestuel: "1,2,3...", les poings qui s'entrecognent, le bras sur l'épaule dont parle Zad, etc. Car tout le reste du temps, pour des raisons qui tiennent à la fois d'un parti-pris et de contraintes techniques (la faible profondeur de champ du 5D), Bob reste figé et doit tout faire passer par son visage. Or, Bob n'est pas le meilleur acteur du monde quand il doit jouer on cue une émotion précise où dire un truc de manière exacte. Et ici, on sent trop les intentions. Il JOUE le mec stressé, il MONTRE le stress, plutôt que le faire ressortir contre son gré, de manière inconsciente, à travers une attitude plus cavalière - celle qu'il aurait eu dans la vie. Bref, quand je vois le film, je n'ai pas l'impression de voir le Bob spontané et inattendu qui vivrait réellement cette situation. Je ne dis pas qu'un acteur doit se limiter à toujours tout jouer pareil, mais pour une première réalisation, il eût été préférable de se mettre en scène d'une manière plus proche de lui.

Ce problème en rejoint un autre qui tient plus au texte. Je crois me souvenir que dans la version 2008 du scénario, on assistait au moins un peu à l'enthousiasme des protagonistes à l'idée de faire un plan, avant que le stress ne les grignote. Ici, on commence presque le film trop tard et on ne sent pas du tout cette exaltation, cette curiosité. Même Joffrey ne la fait pas passer. Quand il dit "Epopée burlesque", il est trop détaché je trouve. On est tout de suite dans le stress et ça manque d'une sorte de recul salutaire sur la situation, de conscience amusée de ce qui va se passer.

Pour ces deux remarques, mon jeu et l'absence d'enthousiasme de la part des personnages dans un premier temps, est-ce qu'on n'est pas dans le cas typique du "c'est pas le film que j'imaginais"?

Sinon, c'est le début in media res qui impose un peu ça aussi. Globalement, Bob a eu le temps de stresser et de préparer toutes ses questions dans sa tête dans le laps de temps entre le moment où ils sont partis de là où ils étaient et l'arrivée dans l'appart de la meuf. Ça justifie quelque peu le manque de spontanéité et aussi le manque d'enthousiasme.

Dans la version 2008 du script, on était avec les personnages quand ils se faisaient alpaguer. Par conséquent, on avait le full spectrum de leurs émotions face à la situation : surprise, enthousiasme, puis seulement le stress. Dans Lose Actually aussi, il y a davantage d'"étapes".
Là, c'était un parti-pris de commencer direct par du stress.

Après, oui, cela ne signifie pas qu'il n'y a pas justement échec dans mon jeu à porter ce stress comme émotion unique du film.
Mais disons que, même si je joue "mon propre personnage", il y a un monde entre le Bob de la vraie vie et le Bob filmique (dans la vraie vie, je ne réagirais jamais comme le Bob de Lose Actually non plus, par exemple).

Citation:
Ensuite, il y a le problème d'alchimie entre Joffrey et Bob. Lors de mon retour sur la première version du montage, j'avais utilisé le mot "abrasif". Car globalement, dans les échanges des deux héros, j'avais quasiment l'impression qu'ils se détestaient. Ce problème a été assez largement gommé au cours du remontage, mais je ne suis pas sûr qu'il ait entièrement disparu (mais comme je disais j'ai pas assez de recul). J'ai l'impression de deux mecs qui ne sont pas potes, qui jouent "à côté" l'un de l'autre en ressentant trop rarement leur complicité, leur enthousiasme.

Y a PAS d'enthousiasme :D

Mais sinon, là-dessus, je me demande si c'est pas davantage un problème de scénario que de jeu.
La manière dont Bob freine ici est bien plus vénère et offensive que la façon dont Bob freine dans Lose Actually par exemple. Du coup, ils sont plus franchement dans l'affrontement et il est plus difficile de montrer leur camaraderie (on a d'ailleurs coupé l'unique moment où les mecs échangeait un contact physique amical d'ailleurs, ça aide pas :) ).

Citation:
Après il y a un autre truc qui me gêne (vous allez avoir l'impression que je déteste le film en fait, mais même pas), c'est la fin. Ou les fins. Déjà, je trouve que les persos ne changent pas assez au cours du film. Dans LOSE ACTUALLY, il se passait pas grand chose, mais on essayait de faire aboutir à un clash, puis à une réunification. Ici, je ne vois pas vraiment ce qui a évolué entre eux ni ce que cette discussion a changé dans leurs rapports, dans leur amitié.

Lose Actually est un mini-film. Ici, on est juste dans une saynète. Je ne voulais pas créer artificiellement un arc pour respecter une quelconque convention qui n'est absolument pas obligatoire.
Nulle part il est écrit qu'un personnage DOIT évoluer au cours d'un film. L'arc peut être celui du film ou même celui du spectateur face au film.
Ici, j'ai tout de même voulu montrer que Joffrey changeait légèrement (il est insouciant et assuré au début, il se fait contaminer par le discours de Bob durant le film, il finit traumatisé à la fin là où Bob est juste blasé). Bob ne change pas car "il le savait". His point was proven quoi.
Disons que le propos du film ne nécessite pas un arc évolutif du personnage pour s'exprimer.

Citation:
Et survient alors la triple fin. J'aime beaucoup
le plan des boules de pétanque
, car dans un film aussi conceptuel et programmatique, ça donne une bouffée d'air frais inattendu, ça fait subitement exploser le dispositif. Par contre, j'aime moins le plan qui suit, car je trouve qu'il ne se passe pas assez de choses. Trop statique, presque sous-joué. J'aurais aimé sentir de la vie, avec - au pif - un échange de regard gêné, ou bien l'un qui regarde l'autre et l'autre qui détourne le regard, ou que sais-je. Là c'est trop minimaliste.

Oui, lors des dernières visions, notamment en salles, je n'ai cessé de me dire qu'un geste supplémentaire aurait pu provoquer un rire de plus. Mode Spielberg et la tête de Ben Gardner dans Jaws.

Citation:
Enfin, il y a
l'apparition finale du titre
, que je trouve déplacée à plus d'un titre (ah ah). Déjà parce que c'est la mode et y en a marre. [/hide]

L'obsession englienne.

Citation:
Ensuite car ça fait une troisième conclusion. Et enfin car ça ne vient rien apporter de plus.
Si on joue sur le double sens de "avoir les baloches", au sens avoir du courage, avoir les couilles de faire un truc, c'est au début qu'il fallait le mettre. A la fin, je ne vois pas ce qu'il vient dire (contrairement à la plupart des Nolan).

Je t'accorde que ça n'apporte rien de "plus" mais ça souligne le gag quoi.
LES BALOCHES. It was them. The balls. They were the problem.


Citation:
Bref, pour quelqu'un qui "ne pouvait pas juger ce film", j'ai été bien bavard. Le pire, c'est qu'en plus je ne déteste pas, j'adore l'idée, j'adore la crudité du truc, je prend toujours du plaisir à voir Bob jouer même quand il est un peu coincé, c'est joli, ça passe vite. Mais j'ai trop réfléchi au film au cours des années pour ne pas avoir des choses à analyser. Et puis qui aime bien châtie bien et vu que j'adore Bob, JE LE CHÂTIE COMME UN BÂTARD.

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Puck a écrit:
L'histoire dicte la mise en scène oui, mais quand t'as un truc de mise en scène qui dépasse le truc dans le ton, l'éclairage, etc et opère comme un vrai tournant, c'est dommage de ne pas du coup accepter ce côté organique et revenir à la mécanique narrative et scénique "basique"

Ok je vois.

Puck a écrit:
En gros, à part dans ce moment et le plan un peu shaky du début, ta caméra reste fonctionnelle et ne raconte pas, elle se plis juste à ton histoire et rien d'autre. Et c'est dommage pour moi.

Et je trouve oui, te connaissant toujours, donc pas objectivement, qu'aller un tooout petit peu plus vers le genre aurait été cool. La c'est un peu trop unidimensionnel du coup.

Oui mais là c'est toi qui fait l'erreur de croire que ça ne raconte rien juste parce que c'est une alternance champ-contre-champ/plan moyen de profil.

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Film Freak

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Déjà-vu Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Après tout bande de biatches, y'a pas que les BALOCHES dans la vie

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Mufti

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Mufti Voir le dernier message

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Gabnec

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Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Mon dernier film

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Tetsuo

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darkangel Voir le dernier message

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Abyssin Voir le dernier message

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olDBoy

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23 Fév 2007, 20:45

ForgetMeNot Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. LE PORTAIL - un film de Liam Engle

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Qui-Gon Jinn

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08 Mar 2016, 17:49

Erik Vonk Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. MECS MEUFS - un film de Liam Engle

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Qui-Gon Jinn

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Qui-Gon Jinn Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Nana Secure Fit (fausse pub de Qui-Gon et Film Freak)

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Film Freak

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29 Fév 2016, 17:39

Le Cow-boy Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Enquête ! un film chinois doublé en français

sarah1016

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22 Déc 2017, 09:29

Massinfect Voir le dernier message

 


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