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MessagePosté: 09 Sep 2011, 00:52 
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A Dallas, un détective est aussi tueur à gages.
Lorsque Chris, un dealer de 22 ans, voit son stock dévalisé, il est contraint de trouver la somme de 6 000 dollars au plus vite, s'il ne veut pas mourir. Désespéré, il se tourne vers "Killer Joe" lorsqu’il s’aperçoit que l’assurance-vie de sa mère s’élève à 50 000 dollars. Bien que Joe ait pour habitude d’être payé à l'avance, il accepte d’assouplir ses règles à condition que Dottie, la séduisante petite sœur de Chris, serve de "garantie sexuelle" jusqu’à ce qu’il soit payé… si ce jour vient.


Adaptation théâtrale, suite et fin (ça en fait quand même quatre en compétition). Petite série B de derrière les fagots qui ne s'embarrasse pas de la bienseillance, Killer Joe donne l'occasion à Friedkin d'y aller à fond dans la pourriture humaine dans uen grande farce potache qui tournerait presque au vaudeville empreint de sexe et de violence, et où quand on tape sur un personnage, il s'amoche et boîte et pas seulement le temps d'un plan. C'est décidément la mostra du petit cochon cette année, et Juno Temple en baby doll vierge et Gina Gershon en Amy Winehouse manipulatrice donnent de leur personne, sans oublier le cul de Mc Conaughey, qui semble prendre grand plaisir à écorner son image de toy boy. Emile Hirsch avec sa gueule de marlou tuméfié aux yeux exorbités et Thomas Hayden Church tout en hébétement nigaud s'ajoutent à cette belle cohorte d'enflures, et la scène du chicken wing d'un mauvais goût absolu ne devrait pas tarder à devenir culte.
4/6


Dernière édition par DPSR le 02 Oct 2011, 13:12, édité 3 fois.

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MessagePosté: 09 Sep 2011, 01:02 
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DPSR a écrit:
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A Dallas, un détective est aussi tueur à gages.
Lorsque Chris, un dealer de 22 ans, voit son stock dévalisé, il est contraint de trouver la somme de 6 000 dollars au plus vite, s'il ne veut pas mourir. Désespéré, il se tourne vers "Killer Joe" lorsqu’il s’aperçoit que l’assurance-vie de sa mère s’élève à 50 000 dollars. Bien que Joe ait pour habitude d’être payé à l'avance, il accepte d’assouplir ses règles à condition que Dottie, la séduisante petite sœur de Chris, serve de "garantie sexuelle" jusqu’à ce qu’il soit payé… si ce jour vient.

Trash. C'est bon ça.

Bon après, ça reste Friedkin malheureusement...

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MessagePosté: 09 Sep 2011, 11:40 
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Inscription: 15 Juil 2009, 21:22
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La critique de Critikat m'excite bien.


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MessagePosté: 05 Sep 2012, 20:01 
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Ah putain je m'attendais pas à ça !
C'est effectivement totalement jubilatoire de voir ces personnages sombrer dans une pourriture de plus en plus putride (déjà qu'ils partent pas de très haut) dans un jeu de massacre magistralement orchestré par McConaughey absolument grandiose dans ce personnage à première vue plutôt cliché de tueur professionnel mais qui se révèle totalement tordu et pervers.
Le film m'a fait penser à une version extrême d'une autre adaptation théâtrale, le récent Carnage de Polanski. On y retrouve cette même valse de perversions et de coups de couteau dans le dos chez les personnages sauf que là ce n'est plus uniquement verbal mais juste littéral.
C'est vraiment très plaisant parce qu'on sent malgré tout le premier degré de Friedkin une certaine ironie derrière tout ça, derrière ces machinations minables et ces personnages médiocres.
J'aime également beaucoup comment soudain il y a beaucoup de sincérité dans le relation entre Joe et Dottie (excellente Juno Temple) au milieu d'une folie généralisée.

Enfin bref, il vaut mieux en savoir le moins possible, c'est court, ça passe à toute vitesse, le casting est génial (plaisir de retrouver Gershon dans ce rôle de pute) et ça ose aller vraiment loin. Un film vraiment singulier qui montre que Friedkin en a encore pas mal sous la semelle. Très très bon.

5/6

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MessagePosté: 08 Sep 2012, 18:29 
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J'en ressors et c'est pas mal du tout. Rapidement: le film est assez classique dans son déroulement, avec un dosage parfait de violence malsaine et d'ironie (le film est très drôle), sans que celà soit pourtant déroutant. Killer Joe est au contraire sur des rails solides (une histoire secondaire et vite expédiée de deal tournant mal et de meurtre commandité) nous menant à cette scène finale en huis clos totalement détraquée et jubilatoire. On sent d'ailleurs que ce qui intéresse Friedkin c'est bien l'aspect détraqué de cette amérique texanne, c'est ça qui explose dans cette dernière partie en forme de climax. Le casting aussi est d'une certaine façon détraqué lui aussi, avec ses choix surprenants, à commencer par McConaughey qui est excellent, Gina Gershon que je n'avais pas revu depuis Showgirls, et les autres sont parfaits aussi, le film tient en partie sur eux. 4,5/6.

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The Necks : Body


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MessagePosté: 08 Sep 2012, 23:32 
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Inscription: 03 Sep 2012, 09:51
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Marlo a écrit:
La critique de Critikat m'excite bien.


Je viens de la lire, c'est vrai qu'elle est très persuasive. J'ai vraiment envie d'aller voir ce film.


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MessagePosté: 08 Sep 2012, 23:51 
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J'ai trouvé ça aussi plutôt réussi, très habile dans sa façon de garder l'équilibre entre vrai glauque malaisant et comique absurde, entre réalisme sordide (ça reste crédible) et gros foutoir caricatural. La pauvreté crasse et la bêtise qu'elle engendre, la méchanceté inconsciente qui en émane, permettent d'aligner des échanges cash, sans détours, sans délicatesse, sans pudeur, droits au buts, et c'est hyper agréable. En fait, il n'y a vraiment qu'à la toute fin que l'ensemble se réfugie dans la distance plus rassurante (et peut-être du coup moins intéressante) d'un jeu de massacre ironique.

Par cette fin en forme de glissade en avant en un pétage de plomb réjoui, mais aussi plus généralement par une aisance de mise en scène qui confine parfois à l'urgence (tout s'enchaîne à une vitesse hallucinante), il ressort quand même un peu l'impression d'un réal qui a peur de s'ennuyer. Les 4 acteurs (Hirsch un peu en deçà), excellents et surtout très précis, permettent d'éviter l'impression de débâcle chaotique. Mais même si c'est à mille lieux niveau qualité, ça me rappelle un brin le dernier Coppola, cette façon d'aborder le film comme un moyen de se dégourdir les jambes en choppant la caméra numérique du moment. J'ai pas l'impression que Friedkin (que je connais mal) risque énormément de choses là-dedans, et du coup, malgré sa réjouissante énergie, le résultat fait un peu "petit".

Sinon, c'est un peu le film qui te dégoûte définitivement de l'Amérique...


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MessagePosté: 09 Sep 2012, 09:18 
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Inscription: 22 Fév 2012, 18:19
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Tom a écrit:
il ressort quand même un peu l'impression d'un réal qui a peur de s'ennuyer


C'est vrai, même si je trouve que Friedkin sait aussi se poser à certains moments: la première rencontre entre Dottie et Joe ou encore le début de la scène finale avant que la pression monte.

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MessagePosté: 09 Sep 2012, 11:57 
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Oui effectivement, et c'est justement de ces moments où les acteurs tiennent bien la scène, je trouve (rythme au millimètre, jeu précis).


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MessagePosté: 10 Sep 2012, 05:50 
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On pense beaucoup à Tarantino aussi - mais un Tarantino presque premier degré, moins occupé à faire le malin et à multiplier les références qu'à poursuivre son récit brinquebalant vaille que vaille au milieu de la galerie de monstres.
(Dans ma séance plusieurs personnes sont sorties à vingt minutes de la fin, et la salle était des plus clairsemées, dommage)

5/6


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MessagePosté: 10 Sep 2012, 18:03 
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Inscription: 19 Juin 2007, 16:19
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Très sympa, au delà de l'aspect white trash qui permet une certaine distance avec le film (je suis en général assez friand de cet univers), y'a cette impression de dégringolade glauque jusqu'à ce final en apothéose.
Bien aimé aussi le personnage un peu mystérieux et perché de Dottie, superbement interprétée.

4.5/6

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MessagePosté: 13 Sep 2012, 09:43 
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Localisation: Salad Fingers Country
Une bien belle surprise et une belle claque. Tout le casting est merveilleux, même si je place Mc Caunoghey au-dessus du reste, surtout dans la dernière demi-heure.

C'est sale, malsain, trash, c'est bien, ça redonne foi dans le cinéma.

5/6

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MessagePosté: 13 Sep 2012, 10:06 
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elmomo a écrit:
ça redonne foi dans le cinéma


Ca redonne foi en Friedkin, surtout !

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 14 Sep 2012, 22:23 
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Citation:
C'est sale, malsain, trash, c'est bien, ça redonne foi dans le cinéma.


lol


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MessagePosté: 18 Sep 2012, 22:25 
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En entrant dans la salle, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Le film allait-il s'avérer aussi insupportable que Bug ou allait-il me réconcilier avec Friedkin dont le dernier bon film remonte pour moi à 1985?

Au final, c'est ni l'un ni l'autre.

Etant donné qu'il adapte à nouveau une pièce de Tracy Letts, il reste des oripeaux de son précédent qui me soulent toujours autant, certains moments hystériques et surtout cette collection de personnages de rednecks et/ou de femmes paumés pour lesquels je n'arrive à rien ressentir d'autre que de l'agacement, l'exception étant McConaughey, décidément sur le retour, dans le rôle qui donne son titre, et surtout ses meilleures scènes, au film.

Du coup, j'ai du mal à m'intéresser à l'intrigue, évidemment banale, en dehors des séquences avec Joe.
Heureusement, il y a cet excellent premier rencard et plus particulièrement ce terrifiant dernier tiers, où Friedkin se réveille et fait monter la tension.
Dommage par contre qu'il flingue un peu ça avec un dénouement frisant le grand guignol ridicule.

3/6

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