Forum de FilmDeCulte

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

Ou bien de se pointer sur un topic d'avis ne dépassant pas plus de 2 lignes et sortir un "putain, mais ce film mérite qu'on se paluche dessus sur 5 pages. Allez!!!".

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"marre du retour infini de ce topic"

Ou dire que je préfère "la 7ème cie" à "Munich"

C'est clair que c'est l'amour du capitaine pour Munich qui t'a fait bannir 1 journée. Si t'avais balancé ta ligne sur Melancholia ou Frances Ha, on t'aurait laissé pissé au centuple.

Le capitaine Jean-Luc Picard n'approuverait pas ce geste sentimental de bannissement.

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"marre du retour infini de ce topic"

C'est cool.

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J'ai bien aimé Frances Ha

Ah le troll sur Munich

Bon Killer Joe. Je ne suis pas un grand fan de Friedkin mais la première heure est vraiment réjouissante, série B bien crade, avec des personnages tous plus minables que les autres et une réal impeccable. Le dernier acte est plus forcé: on ressent qu'il s'agit de l'adaptation d'une pièce de théâtre avec un resserrement sur le huis clos et des trucs forcés sur le plan psychologique jusqu'à la phrase finale (et tu devines presque le rideau qui tombe).

4/6

Ouais je dois faire du ménage sur ce topic, y a que 2 pages sur Killer Joe (mais bon, Munich est tellement un meilleur film, c'est compréhensible).

Bon sinon, j'ai passé globalement la première heure (dont je n'avais rien retenu 12 ans après à l'exception du dépucelage) à me demander ce que j'avais bien pu écrire sur ce film que je trouvais globalement inintéressant, avec encore ces personnages de rednecks antipathiques qui se hurlent dessus perdus dans la version glauque d'une intrigue à la Coen.

Et je n'ai pas été étonné de constater que j'avais écrit exactement ce que j'ai pensé du film lors de cette deuxième séance :

Et bien tout pareil, vraiment. Friedkin parvient vraiment à rendre état de l'emprise de Joe sur cette famille de minables, ce rapport de domination (qui passe par la soumission sexuelle) qui peut être troublant (le rancard) ou limite insoutenable (le poulet) mais tout le reste ne semble être qu'un prétexte pour permettre ces deux scènes (et certes composer le portrait d'une Amérique de déchets mais par le biais d'une écriture percluse de clichés donc, comme je disais, globalement inintéressant).

Allez, c'est presque fini.

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tracy letts raconte que l'idée de base est née quand il était jeune, comédien de théatre qui galérait, et qu'il lisait beaucoup de romans pulp. et il s'est donc dit que ce serait marrant et original, un pur roman pulp sur scène. ensuite, sa sensibilité d'auteur s'est imposée en écrivant, avec la violence, le sexe, et cette approche nihiliste sur les êtres humains absolument épouvantables.

mais, de fait, tout ça est beaucoup moins original à la seconde où ça arrive au cinéma. d'autant que friedkin se sent obligé au début de bien montrer un film noir à la télé pour signifier la lignée, que son style est un entre-deux pas très flamboyant entre un truc lambda et quelque chose du plus stylisé...
et puis il y a toujours l'aspect un peu gênant de gens beaucoup plus intelligents et sophistiqués que les personnages qu'ils écrivent, jouent, et filment.

mais bref, intéressant à voir après la pièce. l'adaptation est à la fois extremement fidèle (95% identique) et bien faite (ils sortent très efficacement un peu partout, ce qui est sous-entendu dans la pièce et explicité ici est inutile (le meurtre, le passage à tabac d'emile hirsh) mais permet de mettre un peu d'action. c'est aussi marrant (triste) de voir que la nudité, le sexe, et la violence sont beaucoup plus explicites ici que sur la scène parisienne - le cinéma mainstream us moins pudibond que le théatre contemporain parisien, on en est là.

perso je trouve ça à la fois drôle dans cet enfer white trash, efficace dans sa petite intrigue policière et la figure de killer joe, et je suis très client de cette destruction au bazooka de l'âme humaine. ce mélange là reste fondamentalement vraiment spécial, et si l'âme de l'oeuvre se trouve sur une scène de théatre, c'est toujours précieux de capter les meilleures pièces sur un support artistique plus durable et que le travail a globalement été très bien fait.