Forum de FilmDeCulte

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??? Entre ça, Magic Mike ou Mud, sa carrière rebondit plutôt bien, non?

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Arguing on the internet is like running in the Special Olympics. Even if you win, you're still retarded.

Bah c'est ce que je dis...non?
J'utilise mal l'expression?

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"Sur le retour"=déclinant. Mais du coup, je saisis mieux ton message!

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Arguing on the internet is like running in the Special Olympics. Even if you win, you're still retarded.

Woops. "De retour" alors.

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3eme "boueffff" de la semaine. Sympa. Un peu vain. Fini n'importe comment. Acteurs tous excellents. J'aime surtout Hayden Church en fait, il est le plus drole dans tout ça.

3/6

Assez d'accord avec la critique. Ca vire un peu à la farce vers la fin mais constamment maitrisé (la scène du poulet). Assez réjouissant et impressionné par Mc Conaughey. Malin mais réjouissant. Après Bug, c'est quand même un sacré retour en force de la part de Friedkin.

Ça "vire à la farce à la fin" mais c'est tout sauf une distorsion névrotique, tout est absolument maîtrisé du début à la fin dans une oeuvre sur l'Amérique et ses fondements, dont l'épure et l'abstraction rappellent A History of Violence.

L'absurdité est accentuée sur la fin mais le registre du film reste clairement l'absurde tout du long. Honnêtement, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film qui avec aussi peu de moyens narratifs et aussi peu de temps déploie une telle galerie de personnages, à la fois pathétiques, drôles malgré eux, et glaçants (même le père minable quand il s'y met fait froid dans le dos par sa bêtise, sa pleutrerie et son absence de pitié).

Le tour de force de Friedkin est de tout le temps rester sur la corde raide entre le drolatique (on rit beaucoup) et le choquant voire le tétanisant. La salle était bondée, les gens profitaient de leurs pop-corns et autres Fanta tout en se délectant avec force éclats de rires de la peinture ironique et cruelle de ces "cons d'Américains"... jusqu'à ce que Hirsch se fasse tabasser en gros plan, que la belle-mère se fasse humilier et cogner par le tueur, que la jolie jeune fille un peu teubé prenne un gun et bute tout le monde (mais aussi qu'elle se fasse déflorer dans une séquence douce et poétique). En fait, non, les gens riaient toujours, à la limite de l'indécence, mais cela soulignait la position gênante dans laquelle Friedkin place le spectateur, comme pour lui dire que la violence et la bêtise sont toujours drôles jusqu'à ce qu'on les montre comme seule échappatoire d'un monde bien réel et pas seulement cinématographique. Le spectateur peut toujours continuer à rire, mais il reçoit 5/5 le message.

Bref, le prototype du film coup de poing, efficace, rigoureux car jamais complaisant, riche et substantiel. Une sorte de condensé didactique et pourtant très cinématographique du syndrome américain, une valse de la mort entre conquête, nouveau départ, violence et trahison, le tout sous le sceau terrible du libertarisme.

5/6

J'ai du mal à comprendre ce que tu entends par là...

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N'écoutez pas Film Freak

Même si je ne suis pas le gros fan des deux précédents (je mets 3/6 à Traqué et à Bug, et 5/6 au petit dernier), je trouve effectivement que Friedkin fait un beau retour depuis quelque temps. Killer Joe vient le confirmer, il y a encore chez ce mec une sacrée patate, une vraie envie d'en découdre. Ces trois films (bon, un peu moins Traqué) sont assez réjouissants.

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Que lire cet été ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Oui parmi les "vieux" c'est l'un des seuls à faire un cinéma toujours aussi radical et à proposer quelque chose d'un peu neuf. Quand on compare à De Palma, Stone ou même Coppola, il me semble largement devant.

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CroqAnimement votre

J'arrêtais pas de penser à Twist en voyant Killer Joe. Autant j'adore l'un, autant l'autre me semble arriver avec vingt ans de retard.

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Dans Trois couleurs, le magazine de MK2, je recommande l'interview de Friedkin.
Les passages sur le nouvel hollywood, la réaction de Mc Conaughey à la lecture du scénario, sa vision de Drive et tout son travail de cinéaste...

http://www.mk2.com/trois-couleurs/killer-joe-interview-de-william-friedkin

Tiens, bien content de retrouver dans cet interview une confirmation indirecte de ce que je dis et sur lequel Tetsuo me demande une précision:

"En utilisant la violence dans vos films, quel effet souhaitez-vous provoquer chez le spectateur ?

Je n’en ai aucune idée ! Je ne dis pas au public quoi penser ou quoi ressentir. Parfois, ils rient, parce que les comportements que je montre sont absurdes – et pourtant, ils existent."

Dans Killer Joe, le spectateur prend conscience de la réalité de ces comportements absurdes par la répétition, et l'étirement dans le temps. La séquence d'humiliation avec la cuisse de poulet par exemple: au début on se marre, puis son étirement use les nerfs du spectateur, et la folie des personnages finit par ce biais par acquérir une forme de réalité et d'authenticité. Haneke a utilisé un procédé similaire dans Funny Games.

Moi ça me confirme plutôt qu'il filme des choses qu'il ne comprend pas.

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N'écoutez pas Film Freak