Forum de FilmDeCulte

Stanley Webber mène une existence de solitaire dans une petite pension en bord de mer. Sa logeuse organise une petite fête pour son anniversaire, à laquelle débarquent deux inconnus. Sans motif apparent, ils se mettent à persécuter Stanley.

Ma familiarité avec l’œuvre de Pinter se limite à l'analyse de sa pièce Le Monte-plats en Anglais renforcé au lycée mais j'ai retrouvé dans cette adaptation de sa pièce précédente, la deuxième de sa carrière, cette même écriture pleine de tension, même dans l'humour, et j'étais plutôt client de la première partie, avec cette logeuse oppressante de trivialité bavarde, l'arrogance bougonne de Robert Shaw et la mise en place tout en appréhension de l'arrivée redoutée des mystérieux nouveaux visiteurs.

Toutefois, le point de départ qui clôt le synopsis n'intervient qu'au bout de 47 minutes d'un film de 2h04 et c'était un signe annonciateur d'un récit qui allait bien trop prendre ses aises et s'étendre mais surtout s'éparpiller, sortant (au détriment de l'expérience, à mon goût) du strict point de vue de Stanley et verser beaucoup trop dans l'absurde en cultivant également son mystère. Le caractère insaisissable de la situation participe bien évidemment au malaise communicatif souhaité par Pinter (qui signe lui-même le scénario) et Friedkin (plutôt habile dans la mise en scène) mais l'ensemble finit par me taper sur le nerds dans le mauvais sens et surtout m'ennuyer.

Je me doute bien que la confusion et la rétention d'information offrent une portée symbolique au récit mais il n'éveille pas suffisamment mon intérêt pour que je ressente une quelconque envie de réfléchir à un sens.

On verra si le reste de la rétro le confirme mais je crois être particulièrement réfractaire aux huis-clos de Billou adaptés de pièces (Bug, Killer Joe).

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Il est effectivement trop long, et je me demande dans quelle mesure la connaissance des films ultérieurs de Friedking n'aide pas à apprécier celui-ci.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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