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MessagePosté: 06 Fév 2007, 13:55 
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Le quoteur fou
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Jericho Cane a écrit:
6666666666/6
Jericho Cane a écrit:
Evidemment, ma note fait trop "gros vendu"

Ta note traduit une facilité à s'enflammer. Du coup elle semble moins fiable. Mais je ne peux pas avoir à la fois le beurre et l'argent du beurre : pour pouvoir en dire plus, il me faudra payer de ma personne et aller voir le film.


( J'avais trouvé que les parties de Mulholland Drive ajoutées à feu le pilote de la série pour étirer le tout en un long métrage étaient une simple arnaque (mal) emballée dans un pseudo style d'auteur à contre courant. Climat étrange, parfois glauque, montage bousculant la chronologie... )

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Dernière édition par rotary [Bot] le 06 Fév 2007, 14:05, édité 2 fois.

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MessagePosté: 06 Fév 2007, 14:02 
rotary a écrit:
( J'avais trouvé que les parties de Mulholland Drive ajoutées à feu le pilote de la série pour étirer le tout en un long métrage étaient une simple arnaque (mal) emballée dans un pseudo style d'auteur à contre courant. Climat étrange, parfois glauque, montage bousculant la chronologie... )

Bon bah, ta note sera entre 0 et 1. Te fatigue pas alors. :wink:


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MessagePosté: 06 Fév 2007, 14:06 
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Le quoteur fou
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Je garde quand même quelques bons souvenirs de Mulholland Drive

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Naomi Watts fait une prévention du cancer du sein sur Laura Harring

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MessagePosté: 06 Fév 2007, 14:07 
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rotary a écrit:
Je garde quand même quelques bons souvenirs de Mulholland Drive

Oui heureusement qu'il y avait ça........ Ca m'avait réveillé.

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MessagePosté: 06 Fév 2007, 14:11 
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Le quoteur fou
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Ca avait réveillé tous les mecs dans la salle. Ca a toujours été une bonne stratégie au cinéma. La réplique la plus connue de Requiem for a dream, c'est "Ass to ass !".

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MessagePosté: 06 Fév 2007, 16:49 
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Il FAUT que j'aille le voir demain depuis le temps que je l'attends. Et à mon avis, il ne faut pas s'obstiner à donner un sens logique et rationnel au film. C'est une plongée psychique, c'est crypté, y'a pas de sens. Lynch filme ce qui se passe dans la tête d'une femme. C'est sensoriel, cérébral, un vrai puzzle, certains diront fantaisiste, absurde... mais je trouve qu'il n'y a rien de plus trippant que de filmer ce qui se passe à "l'intérieur". Inland Empire est une vision de 3 heures qui ne se raconte pas.

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"Si tu vis dans l'ombre, tu n'approcheras jamais le soleil." Mesrine-L'instinct de mort.


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MessagePosté: 06 Fév 2007, 17:13 
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Localisation: a cagnes sur mer et dans ton cul
"Et à mon avis, il ne faut pas s'obstiner à donner un sens logique et rationnel au film"


faut surtout attendre de l'avoir vu hein...

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MessagePosté: 06 Fév 2007, 17:22 
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jaimebonlesflutes a écrit:
"Et à mon avis, il ne faut pas s'obstiner à donner un sens logique et rationnel au film"


faut surtout attendre de l'avoir vu hein...


Même sans l'avoir vu ce film reste une énigme.

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MessagePosté: 06 Fév 2007, 18:43 
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Vaut mieux l'avoir en journal
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Moi qui suis ULTRA ULTRA fan de Lynch, j'ai trouvé ça assez naze. J'irai sans doute le revoir, au cas ou (on sait jamais, la fatigue).

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 06 Fév 2007, 19:57 
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Cosmo a écrit:
Moi qui suis ULTRA ULTRA fan de Lynch, j'ai trouvé ça assez naze. J'irai sans doute le revoir, au cas ou (on sait jamais, la fatigue).


Tout pareil.


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MessagePosté: 06 Fév 2007, 21:22 
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ça laisse l'impression que LYNCH n'est plus qu'un branleur arty. En même temps je n'ose y croire. Il s'était tellement détaché de ses tics avec Une Histoire Vraie.
J'y retournerai, je ne suis plus à 3 heures près.


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MessagePosté: 06 Fév 2007, 21:24 
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L'impertinent pertinent
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Billy Hayes a écrit:
ce qui me gonfle surtout c'est tout le battage qu'il y a forcément autour de ses films...faudrait un jour accepter que nos réals préféré puissent faire des merde de temps à autre...


J'ai l'impression que ça s'est quand même un peu calmé ça, non ? Me souviens de la Kubrickmania pour Eyes Wide Shut, la De Palmania pour Femme Fatale, la Eastwoodmania avec Mystic River, la Wong Kar Waïmania pour In the mood for love, la Lynchmania pour Mulholland Drive (peut-être la plus violente) mais ça s'est adouci depuis... le dernier gavage en date c'était peut-être Sofia Coppola et Lost in translation. On a pas trop entendu les fans pour les derniers films de WKW, Eastwood, De Palma, Scorsese, Coppola, et même là le Lynch ça reste assez discret...

Ah j'ai oublié l'horrible Tarantinomania avec Kill Bill...


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MessagePosté: 06 Fév 2007, 21:27 
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Messages: 1527
Billy Hayes a écrit:
je me fous de savoir d'ou vienne les capitaux en général mais je vois pas le rapport entre etre cinephile et aimer/detester Lynch...


Ben je voulais surtout faire la différence entre films formatés/grand public et films un peu décalés qui ne répondent pas forcément à une demande, d'où tous les films dit d'auteurs, car en marge de l'industrie...bref...tout est relatif hein, y'a de très bons films qui marchent en salle...on peut toujours associer qualité et audience...'fin je m'égare, le débat est large. Inland Empire étant du genre "fantaisiste" (on dira que Lynch peut se le permettre car comme tu dis, si tu oses dire que t'aime pas tu vas avoir une masse de geeks qui vont te sauter dessus...bref mais on a le droit de dire que l'on aime pas...c'est sûr.) En plus il dure 3 heures...comme je disais ces 3 heures sont pures divagations, égarement, interrogations...donc je pense que pour apprécier il faut en plus d'être fan de Lynch, un cinéphile averti qui n'a pas peur de rester 3 heures dans une salle obscure. Y'en a que ca ferait chier.

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MessagePosté: 06 Fév 2007, 23:38 
Vintage a écrit:
ça laisse l'impression que LYNCH n'est plus qu'un branleur arty.

On peut ne pas "rentrer" dans le film, et je le conçois, mais je ne pense vraiment pas qu'INLAND EMPIRE ne soit qu'une mauvaise improvisation d'un artiste en mal d'inspiration... C'est vraiment très rigoureux et maîtrisé...


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MessagePosté: 07 Fév 2007, 00:15 
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Matou miteux
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Localisation: From a little shell, at the bottom of the sea
Et comme il est 00.19 on a le droit de dire GOD MORGON


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DANS MA PEAU

Twin Peaks, Lost Highway, Mulholland Drive: les titres des films de David Lynch sont souvent le nom d’un lieu emblématique, petite ville gagnée par l’étrange, autoroute perdue d’une fugue mentale, ou chemin escarpé de l’envers hollywoodien. Inland Empire annonce la donne et se loge ailleurs, non plus sur un sentier nocturne qui mène à l’inconnu, mais dans l’inconnu même, dans la tête et la peau d’une femme à la dérive, empire intérieur qui constitue une fin, une nouvelle barrière renversée par Lynch qui, avec Lost Highway et Mulholland Drive, s’intéressait déjà au retranchement intérieur, aux mondes mentaux reconstitués entre rêve, projection et schizophrénie. Un empire qui permet aux personnages de sortir d’eux même (métamorphose de Fred Madison dans Lost Highway, dédoublement de Diane Selwyn qui voit son propre cadavre dans Mulholland Drive, perte totale des repères de Nikki Grace / Susan Blue ici) tout en s’immergeant au plus profond de leur psyché en un songe éveillé qui obsède Lynch et dont le réalisateur radicalise la narration. Plus de bouée de sauvetage comme dans Mulholland Drive, plus d’éveil du cow-boy, de clef et de boite bleue, la plongée se fait en apnée, sans balise ni cailloux au sol, dans la nuit la plus sombre entre toutes.


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CHASING THE RABBIT

Dans ses entretiens avec Chris Rodley, Lynch parle d’un cinéma du temps onirique, un espace où plusieurs temporalités prennent place, procédé déjà exploité dans le précédent film du cinéaste. Inland Empire scrute les incertitudes de la raison à travers ce qui se produit, ce qui peut s’être produit, et ce qui peut encore se produire, mêlant les temporalités du tournage d’un remake et les circonstances étranges qui ont mené le film original à échouer. Mulholland Drive était fait de play-back et de jeu d’actrice, entre perruques et répétitions, Inland Empire se referme sur lui-même et confond réel et fantasme. A la frontière, plus que jamais, car, selon Lynch, «c’est ce qu’il y a de plus beau, de se perdre dans un monde». Un monde disparate entre Hollywood et la Pologne, d’ectoplasmes d’acteurs aux visages flous et de performance à base de lapins inquiétants. Plus encore qu’auparavant, le labyrinthe Lynch est abstrait, et la dernière pièce du puzzle semble manquer à jamais, pire, elle semble sans cesse se déplacer. Pour la critique américaine Pauline Kael, «Lynch est le premier surréaliste populiste – un Frank Capra de la logique du rêve». Lynch dit ne rien connaître à la psychanalyse, et son empire a beau être profondément intérieur, il reste avant tout intuitif, équivalent filmique de l’écriture automatique des surréalistes – le long métrage n’avait, d’ailleurs, pas de script précis au début du tournage.


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RAISON ET SENTIMENTS

Des cauchemars de Francis Bacon à la détresse d’Edward Hopper, c’est le Lynch peintre qui semble à l’oeuvre dans Inland Empire. Un Lynch qui jouit du même contrôle absolu que devant sa toile, réalise (à la DV), mais aussi cadre et monte. Et sait mieux que quiconque créer l’image menaçante, un malaise au cœur des ténèbres et des éclairs stroboscopiques, dans un essai expérimental qui aurait parfois autant sa place en musée d’art moderne qu’en salle de cinéma. «J’ai ressenti Eraserhead, je ne l’ai pas pensé». Inland Empire semble avoir été conçu de la même façon, avec ses vraies errances pour le double de fulgurances, son influence des rêves de Bergman comme cet humour verso de l’inquiétude: lapinous de Beatrix Potter donc, vieille solennelle qui rappelle l’homme venu d’ailleurs de Twin Peaks comme l’homme mystère de Lost Highway, curieuse interview télévisée ou chorégraphie improvisée à coup de Locomotion. Au cœur de ces tourments et d’un couple en souffrance, Laura Dern s’avère stupéfiante, transfigurée, lâchée sans parachute dans les dédales d’un royaume-ruban de Möbius. «Je n’aime pas trop parler car, à moins d’être un grand poète, quand on parle, on rapetisse ce qui est grand». La poésie de Lynch s’exprime elle, au-delà des mots, à travers une expérience des sens qui défie le temps et la raison, et s’achève en un générique de fin jubilatoire dont il ne faudra pas perdre une note.

5/6

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Dernière édition par Blissfully le 07 Fév 2007, 00:34, édité 1 fois.

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