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Chut Chut Chère Charlotte en français, la traduction pour emmerder Isabelle Mergault



1927, dans une ancienne plantation du sud des Etats-Unis. Charlotte entretient une relation avec John, un homme marié qui, sous la pression du père de Charlotte, rompt avec la jeune fille. Lors d'une fête donnée dans la maison, Charlotte apparaît couverte de sang, alors que dans une pièce à côté traîne le cadavre mutilé de partout de John. Bon y'a du mystère dans l'affaire.

Conçu comme la petite soeur de Qu'est-il arrivé à Baby Jane? (avec Olivia de Havilland à la place de Joan Crawford et toujours Bette Davis dans la place), Hush...Hush...Sweet Charlotte est un thriller dingo dont la seule vraie limite, pour moi, est son intrigue arrachée par les cheveux (quoiqu'une deuxième vision adoucira peut-être tout ça). Le reste, c'est à dire l'élégance délirante du film (ah ça c'est de la belle ombre de partout, superbe travail du chef op'), le jeu halluciné des actrices, dont Agnes Moorehead from Bewitched (jeu halluciné qui pourrait être affreux mais ça participe beaucoup à l'effet "marmite" du récit), ainsi que quelques parenthèses narratives - le génial prologue, la scène de rêve... -, tiennent du pur tout bon, ça vient de ressortir en dvd.

Bon je suis sûr qu'en remplaçant totalement la bande originale et en foutant "Kiss Me" de SixPence None the Richer en boucle ça marche vraiment moins bien. Mais en l'état c'est vraiment très très bon. Et puis des orages de voisinage de Nouvelle Orléans de nuit, j'en prendrais bien pour tout le film.

5/6

Trivia aventures de Joan, même quand elle n'est pas du film:


lol.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ouais, du très très bon !

Mais l'épilogue m'a un peu laissé sur ma faim. Les conclusions sont habituellement plus sévères chez Bob.

Revu et effectivement non seulement ça passe mieux mais c'est assez jubilatoire, ce côté allons-y, on s'en fout tout toqué, mais qui adopte aussi la logique du film, son ton baroque-grotesque - à la revoyure c'est plus quelques longueurs qui m'ont un peu gêné, peut-être le fait de connaitre l'histoire je sais pas.

Olivia de Havilland est bien mais me gêne un peu aussi, pour moi, à l'image des jeux de Bette Davis et Agnes Moorehead (qui aurait dû vraiment jouer dans la bio filmée de Madame Mime), c'est un film de dragons, et le retrait de Joan Crawford est évidemment dommageable (on perd un dragon et on gagne une prof d'anglais). Cela dit,



Visuellement c'est un festin (l'idée géniale de prendre Bette Davis pour jouer son rôle de jouvencelle mais de ne jamais montrer totalement son visage dans la première partie, la séquence fantasme avec les masques et Bette qui tire avec son bouquet sur un décapité *!!!*) et j'adore la fin Bip-Bip et le Coyote...



Ben TIENS

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Doll, it's a heartbreaking affair

Grosse grosse déception, j'avais découvert et beaucoup aimé Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? il y a quelques années, Hush...Hush... essaie désespérément de renouveler la recette, sans succès. Déjà j'ai rarement vu un film où l'on grille aussi facilement dès le départ son whodunit. Je me suis demandé à quel point ça n'était pas la volonté d'Aldrich, tant j'ai eu parfois l'impression que ce film était la version parodique du précédent, mais on peut tout de même fortement en douter, vu avec quelle précision il distille les moments de jump scare (qui sont clairement ce que le film a de plus réussit). Mais pour le reste on a donc toujours deux longueurs d'avance sur l'évolution de l'intrigue, Aldrich a totalement lâché les rennes de Bette Davis qui cabotine comme ça n'est pas permis (Cotten est par ailleurs horriblement mauvais, la seule à sortir son épingle du jeu est Olivia de Havilland) et sa mise en scène est au diapason avec effets de manche m'as-tu vu qui singe ridiculement Welles.

2/6