Forum de FilmDeCulte

Le Ghibli de cette année est clairement mineur. Réalisé par le fils Miyazaki (mais sous la supervisation du papa), on est dans un mélodrame adolescent se déroulant dans les années 60.
Il y a toujours chez Ghibli ce charme incroyable qui donne envie de vivre dans ce japon animé. On ressent comme un apaisement devant ces films et ces gens simples où chaque repas semble sacré et chaque coin de nature paradisiaque. Celui là n'échappe pas à la règle avec la description d'une jolie province des années 60 sur laquelle la nostalgie adolescente fonctionne à plein régime. C'est beau et touchant.

Après l'histoire de celui-ci me laisse un peu froid et au final le film reste tout de même mineur (par rapport par exemple au magnifique Arrietty), la musique également est assez affreuse, très kitch.

Mais bon ça se regarde gentiment, tranquillement, ça passe tout seul.

3.5/6

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CroqAnimement votre

J'avais absolument adoré (mais vraiment, top 20 de la décennie), et ce malgré ses nombreuses faiblesses, son premier. Mais j'ai peur que les scènes académiques et trop sobres prennent le pas ici... J'irai le voir, mais tu as l'air de confirmer mes craintes.

Pas vu justement son premier qui effectivement avait eu plutôt de bons échos.
Là oui c'est gentiment académique, même bien fait, très sensible.

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CroqAnimement votre

Miyazaki = ZZZZZZZZZZZzzzzzzzzzzzzzz pour moi. A part les musiques.

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Bon effectivement, les promesses associées à Goro se sont noyées dans l'académisme du studio, qui irrite dès la première musique et son enthousiasme de vieux : le fils Miyazaki y gagne les maladresses en moins, certes, mais y perd énormément en saillies (des scènes plus fortes, comme le plongeon, restent rares). C'est donc encore une fois le même protocole, pas déplaisant par ailleurs (l'attention aux gestes et aux rituels de la maison, la découverte patiente et précise d'un lieu et de l'esprit de l'époque), mais qui étouffe considérablement la fragilité du film (les frôlements et hésitations des adolescents, qui ont bien du mal à respirer là-dedans).

J'ai été assez surpris par la donnée imprévue qui vient frapper le scénario en son centre, mais du coup aussi d'autant plus frustré et énervé de voir le film si peu utiliser cette donnée. Quand on commence à réunir l'histoire de cette photo, quand on effleure ce récit d'une nouvelle génération qui doit démêler les nœuds des aïeux pour pouvoir respirer et vivre, se libérer en quelque sorte, le film laisse entrevoir l'ambition à laquelle il aurait pu prétendre. Or, un peu comme pour Arriety l'an passé, on a l'impression que tout cela se doit d'abord d'être un continuum des codes Ghibli (la même éternelle chronique du Japon rural), et qu'ensuite seulement le film, ce qu'il peut avoir de singularité, doit se démerder pour surnager et exister là-dedans. Bref, du beau gâchis, et la crainte que sans les tensions liées à son rapport conflictuel à Miyazaki, Goro ne se résume à être le cinéaste du coup unique que fut son passionnant premier film.

Je sais pas si tu as pu voir les interview de Miyazaki (père) en Bonus d'Arriety...

Mais le constat qu'il fait sur le travail du studio est assez hallucinant. Il y raconte qu'ils ont raté leur but, c'est à dire de créer de vocation de réals de Dessin Animé au Japon. Du coup les producteurs de Gibhli poussent tant bien que mal des animateurs du studio et le fils Goro pour sortir encore des films et essayer tant bien que mal de faire vivre les animateurs du studio.

Mais c'est très triste et amère comme bialn d'une vie professionnelle.

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"Vous allez finir par vous aimer les uns les autres bordel de merde !?!"

Oui m'enfin faut quand même voir que c'est un peu de sa faute, il est envahissant... C'est pas normal que ce soit lui qui s'occupe du scénario, là. En fait ils avaient un réal tout près pour la succession, dont le film est sublime, c'était Kondo ; mais il est mort prématurément après son premier film, et ils se sont retrouvés comme des cons.

Donc effectivement, Ghibli pour l'instant est condamné à mourir à petit feu, d'autant que Miyazaki se fait moins inspiré et que Takahata réalise une fois tous les 10 ans...

C'est clair qu'il a l'air invivable comme type, le regarder 30 minutes dans cette interview, c'est déjà stressant. Quand tu vois comment il charge son fils et les autres réals... c'est chaud, ils en prennent plein la gueule.



Ponyo ça reste du très grand.

Ce qui est bizarre c'est qu'il ne souhaite plus réaliser parce qu'il se sent trop vieux, mais reste sur-impliqué dans TOUTES les étapes de la création de CHAQUE films.

C'est quoi la diff ?

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"Vous allez finir par vous aimer les uns les autres bordel de merde !?!"

Oui, j'ai souvent lu qu'il était détestable avec les animateurs, et qu'il n'avait aucune reconnaissance (manifeste et explicite, en tout cas) de leur travail.


Y a des choses grandes, mais aussi énormément de recyclage et d'automatismes, et une fuite à toutes trombes vers le baroque qui donne l'image d'une filmo qui commence à brûler ses dernières réserves dans un grand feu de joie... A moins d'un renouveau radical, je pense qu'il est en pente descendante (et pourtant c'est un de mes réals préféré).


Un truc un peu schizo ? Je comprend qu'il veuille que "son" studio (après tout, il l'a en partie fondé) ne perde pas de son exigence. Le problème, c'est que son idée de l'exigence repose sur des codes qui laissent peu de place au renouveau... Pour qu'il y ait un nouveau réalisateur, un vrai, il faudra qu'il soit autre chose que Miyazaki et Takahata.

Bref, ils sont dans une belle merde. Je sais pas où est le studio 4C, à côté de ça...

Je vous trouve bien sévère. Si on est loin de la qualité des bijoux de Ghibli, on a quand même un film très plaisant, qui donne clairement envie d'aller au japon. Contrairement à vous, j'aime aussi la musique qui colle très bien à l'époque.

Après à mon sens, on atteint pas le niveau d' arriety que j'avais beaucoup aimé et que je considère comme un grand film.

J'avais regardé aussi peu de temps avant si su temps l'oreille et sur un sujet similaire le film de Kondo est clairement supérieur.

Bref agréable 3.5 à 4/6