Forum de FilmDeCulte

Durant la Seconde Guerre mondiale, cinq hommes, parmi lesquels se trouve Joe Roberts (Sean Connery), viennent d'être internés dans un camp militaire disciplinaire anglais situé en Libye. Ils font la connaissance d'un sergent sadique (Harry Andrews) et d'une colline que les détenus, à la moindre incartade, doivent escalader encore et encore sous l'accablant soleil du désert

Film méconnu de Sidney Lumet, avec un Sean Connery ayant déjà 3 James Bond à son actif, « La colline des hommes perdus » est un violent pamphlet contre toute forme d’autorité et de discipline. Un thème qui irriguera toute l’œuvre de Lumet par la suite.

L’interprétation parfaite, les conditions de tournage en situation réelle (45° et une vraie colline à gravir) et la mise en scène de Lumet, au plus près de la souffrance et de la colère des hommes, donnent au film une force de vérité terrible, dans une montée en tension que l’on sait inéluctable.

C’est un film sans compromis, sec, implacable, qui laisse le spectateur abasourdi, après une fin à la fois dramatique et absurde.

6/6

Pas vu celui-ci mais tu me donnes envie et je vais me le procurer. Avec Connery et de Lumet, je te conseille aussi The offence.

J'avoue qu'il m'a bien chauffé, le père Killmunster.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

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Peut être la meilleure collab entre Lumet et Sean. Ça m'avait scotché.
Un film unique, ou comme dans on film précédent POINT LIMITE, Lumet fait preuve d'un humour grinçant en jouant de situations absurdes comme ressort dramatique. Ça n'en reste pas moins terriblement poignant.
Pas vu depuis des années, très envie de le revoir.

J'ai dû le voir à 12 ou 13 ans (il n'était pas si méconnu et passait souvent à la télé, il a aussi été récompensé à Cannes et aux BAFTA) et c'est très bon en effet, anticipe pas mal sur le cinéma plus explicitement politique d'Anderson ou Loach tout en étant plus consciemment un spectacle. Lumet avait aussi la guerre du Vietnam en tête.
Cela doit beaucoup à des films comme the Steel Helmet de Fuller ceci dit (production à la limite du B mais encore meilleurs en ce qui concerne la mise en scène et le point de vue sur la psychologie de groupe).

The Hill en VO. Titre aussi sec que l'est ce film sans musique, déromanticisation absolue de la Seconde guerre mondiale, antithèse de LA GRANDE EVASION.

Faux film de guerre qui est en fait un pur film de prison que Lumet rend aigu et inconfortable. Mise en scène hachée qui alterne des plans-séquences avec soudainement des plans hyper brefs, des larges avec des méga-serrés, des axes tranchants, où la caméra adopte brusquement des positions impossibles. Le combo avec la claustrophobie étouffante du texte (c'est tiré d'une pièce de théâtre), avec ses dialogues comme des aboiements, rend l'ensemble un vrai calvaire à regarder (dans le bon sens du terme).

Marrant en tout cas d'y voir un Sean Connery pile entre deux James Bond. Et on s'amusera de la présence de Roy Kinnear, qui est à tous les coups le père de Rory, tant c'est son sosie.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je feuillette donc "Making Movies" en essayant de faire caca et Lumet explique qu'il a tourné le premier tiers du film entièrement au 24mm, le deuxième entièrement au 21, et le dernier au 18. Sur la fin t'as limite l'ombre de la caméra sur les visages en gros plans, c'est jusqu'au-boutiste.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ne m'étant délibérément pas informé plus que ça sur l'intrigue, je fus également surpris de constater qu'en lieu et place du film de guerre que j'attendais il s'agit d'un film de prison. Mais en réalité, étant donné que ladite prison est un camp de redressement de soldats et que la guerre bat encore son plein, on n'est pas juste face à une simple opposition entre criminels et matons plus inhumains qu'eux mais face à une étude sur le fait de suivre aveuglément des ordres et sur le bien-fondé d'envoyer des hommes au casse-pipe pour je-ne-sais-quel principe. En fin de compte, on est face à un film de guerre.

Le scénario, tiré d'une pièce, parvient à symboliser la guerre et l'armée dans une unité de lieu, loin du conflit, et quasiment dans une unité de temps. Si je ne m'abuse, les 45 (!) premières minutes du film sont en temps réel (ou quasiment) et sont brillantes. Lumet enferme ses personnages dans un cadre de plus en plus étouffant (IMDb dit 1.85 mais j'ai eu l'impression que c'était du 1.66), le dépouillant de la couleur (de la vie) et tu sens malgré tout la chaleur du soleil qui tape, le dépouillant même de musique mais tu n'as besoin d'aucun indicateur pour être en empathie avec le protagoniste (Sean Connery, plus proche de John Mason que de James Bond).

La deuxième moitié n'est pas moins efficace et il est intéressant de voir comme ça se transforme plus ou moins en...12 hommes en colère. Ou la quête d'un irréductible juste pour faire entendre le bon sens aux gens avec qui il est enfermé, les ramener à la raison et à l'humanité.


Nah vraiment, j'ai négligé Lumet trop longtemps...

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Idem, j'ai quasi rien vu, la lose.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

The gift that keeps on giving, la filmo est dingue, n'en déplaise aux pisse-froid de la CDM.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Après, y a beaucoup de trucs et sans doute des choses à jeter.

Ma sélection perso :

The Anderson Tapes
The Offence
Serpico (déjà vu mais veux me refaire un avis)
The Wiz (la rétro musical)
Prince of the City
Deathtrap
The Verdict (déjà vu mais veux me refaire un avis)
Q&A
Find Me Guilty
Before the Devil Knows You're Dead


Si vous en considérez d'autres immanquables, dites-moi (j'ai déjà vu 12 Angry Men, Dog Day Afternoon, Network, Running on Empty, Family Business, Night Falls on Manhattan).

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Apparemment : Daniel, Equus sont à voir, et son d'ailleurs sur ma liste.
Après, en dehors de ses classiques (12 hommes en colère, Un après-midi de chien, Serpico...) je trouve ça très bien, mais rarement plus.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Là comme ça, je dirais qu'il faut aussi voir Fail-Safe, The Pawnbroker, The Fugitive Kind et The Group.

Et Gloria.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)