Forum de FilmDeCulte

J'étais vraiment curieux de voir le film, éreinté par la critique US mais qui semblait vraiment singulier dans l'approche. J'adore Tom Hardy donc rien que pour lui je me suis dit que le film vaudrait le coup... Grossière erreur.

Je n'ai pas compris ce film, ce qu'il cherchait à raconter, comment on a pu en avoir l'idée et se dire que ça ferait un bon film. Ce film est atroce, c'est une espèce de huis-clos dans la maison d'Al Capone où on va assister à sa dégénérescence physique suite à des attaques de neurosyphilis. Il devient gâteux, est incontinent, n'arrive quasiment plus à parler. Et tout le film n'est que ça, il y a une vague histoire d'argent caché, une vague histoire de fililation mais 90% du film c'est Tom Hardy, en sueur, les yeux injectés de sang, qui grommelle et qui n'écoute pas ce qu'on lui raconte. C'est une absurdité. Il y a quelques moments d'hallucinations où il semble traumatisé par les horreurs commises par le passé mais c'est posé là sans poids sur le récit. Pareil on suit de loin le FBI qui surveille Capone mais ça n'a aucune incidence sur le récit.

Le problème c'est que la maladie de Capone n'est pas la conséquence de sa vie passée donc c'est difficile de relier ce qu'on voit à l'image à une espèce de mythologie Capone. Le film tente de nous dire que cette maladie est le prix à payer pour la vie de gangster de Capone sauf que ça ne peut pas marcher, que c'est même malhonnête. D'ailleurs le film ne contextualise rien, on débarque Capone est malade dans sa maison de Floride et on est supposés relier ça à ce que l'on connaît de lui, avec une espèce d'icône du personnage qui serait totalement avilie ici, sauf que ça ne peut pas fonctionner comme ça. On a simplement l'impression d'assister à la dégénérescence d'un nouveau riche, connard en puissance dans un regard hyper complaisant. C'est comme si on avait que la dernière partie de The Irishman, De Niro en maison de retraite. Tout le film c'est ça, en bien pire hein parce que là on est dans la sénilité.

Tom Hardy est ridicule en mode full retard direct qui en fait des caisses dans le genre parano, malade, chelou, il est sincèrement risible. Mais vu que tout le film est dans une espèce de posture grotesque c'est peut-être volontaire. Je me suis endormi dans la dernière partie (c'est vraiment un film où il ne se passe rien) et réveillé 5 minutes avant la fin seul moyen que j'ai eu d'aller au bout. Plus mauvais film vu depuis très longtemps.

0-1/6

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CroqAnimement votre

Purée, tu réussis quand même à donner envie, par curiosité.

Moi aussi je suis curieux, j'avais lu cet article qui avait piqué ma curiosité :

https://birthmoviesdeath.com/2020/05/12/the-grotesque-ballad-of-alphonse-capone

Bon chez BMD ça leur arrive de s'enflammer sur des grosses bouses mais je vais tenter quand même.

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Oui tu pourrais remplacer les "c'est nul" par "c'est génial" dans la critique que ça serait tout à fait crédible.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui c'est ce genre de critiques qui m'a fait dire pourquoi pas, mais après l'avoir vu je comprends pas les références à Mother! ou encore The Neon Demon. Oui à la limite on peut dire que ce sont des films de petits génies prétentieux sauf que Capone a juste gardé la prétention. Puis vraiment plus simplement c'est mortellement chiant, construit n'importe comment (rien compris au perso de Matt Dillon).

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CroqAnimement votre

Pas encore lu la critique d'Armond White mais il en dit du bien...

Quelle surprise.

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Embarrassant mais surtout mortellement chiant, le film est sans doute pétri de bonnes intentions, relativement autobiographiques pour Trank (l'ancien mec vénéré aujourd'hui abandonné, "enfermé", parano), mais son récit sans queue ni tête est une vaine tentative de nous plonger dans la démence du mafieux sur sa fin alors qu'elle n'a rien mais alors RIEN d'intéressante. Y avait pas de film là.

Même en tant que stan de Tom Hardy, c'est frustrant. Lui qui sortait du combo The Revenant/Dunkirk, deux de ses meilleures performances, et enchaîne ça entre deux Venom où ses prestations sont tout aussi risibles, c'est d'un triste.
Dans son catalogue d'accents et de voix, "Capone qui parle comme Donald Duck" n'était pas sa plus riche idée.

Et Trank réussit à faire pire que son précédent film. Tour de force.

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