J'ai attendu tout le long que ça devienne intéressant. En vain.
deudtens a écrit:
La bande annonce vend un film qui a l'air d'être le plus inintéressant du monde
C'est exactement ça.
Qui-Gon Jinn a écrit:
J'avais pas été à fond sur GOOD TIME, mais ces GEMMES NON COUPEES m'a plutôt séduit. La première scène m'a surpris: ce début à la BLOOD DIAMOND est totalement inattendu pour un film urbain et colore (c'est le cas de le dire) le reste du film d'une sorte de gravité qui contraste avec la futilité des gesticulations d'Howard Ratner. Car après, le projet est vraiment en mode tunnel vision à fond. C'est monomaniaque, speed, constamment à la recherche du chaos, de l'accident.
T'as vraiment trouvé ça speed? À l'exception du climax, j'ai trouvé ça mou. J'ai pas du tout retrouvé l'énergie de leur précédent. Surtout que j'ai l'impression qu'il se passe RIEN.
Art Core a écrit:
J'ai été surpris et désarçonné parce que contrairement à ce qu'on lit un peu partout le film est pas une fuite en avant furieuse et chaotique égale, il y a un rythme un peu oscillant, se réservant des moments de flottement (les parties famililales ou tout le truc avec l'appart et le truc très drôle du gamin qui a envie de chier). Du coup le film a fini par me paraître un peu long, un peu distendu, fallait-il vraiment que ça dure 2H15 ? Good Times finalement me semblait plus tenu, plus ramassé dans sa trajectoire. Similairement je crois que je préférais le grain brut et crade du film précédent à l'image un peu trop lisse (même si souvent très belle) de Darius Khondji.
Voilà et encore, Khondji est le MVP du film.
Citation:
Sur le moment il est évident que l'histoire n'a quasiment aucun intérêt (histoire de dettes hyper banale avec des trucs un peu interdits style le mec pendu par les pieds dans le vide par ses créanciers) et que le personnage principal est un ultimate douchebag ultra antipathique (et j'ai trouvé Sandler bon mais il m'a pas fait sauter au plafond).
Voilà, on peut s'arrêter là.
Qui-Gon Jinn a écrit:
Sandler est vachement bien dans le rôle principal, tellement puant et douchey, et en même temps attachant.
Zéro empathie tout le long. Puis juste avant le climax, je me suis dit "j'ai quand même envie qu'il s'en sorte". Puis il refait un dernier pari alors qu'il allait être bon et je me suis dit "ouais nan qu'il crève, cet imbécile".
Art Core a écrit:
Mais finalement tu comprends un peu ce qui a pu intéresser les frangins dans cette histoire. Comment cette spirale autodestructrice dévorante étant sans fin dans un mouvement allant toujours plus loin vers un centre qui se dérobe. Et comment justement ce personnage représentait finalement une espèce d'archétype universel du pathétique de l'Homme. Que finalement qu'on le veuille ou non on est tous un peu Howard Ratner.
Alors : non.
Citation:
Un mec au bord de la rupture, au bord de tout perdre mais qui ne peut s'empêcher d'en vouloir plus. A chaque fois qu'il est sur le point de régler ses problèmes, il fait le mauvais choix. Juste parce qu'il en veut plus. Plus d'argent évidemment mais aussi et surtout il veut ressentir ce frisson du tout ou rien, cette sensation que c'est uniquement là qu'il va vivre, dans cet espace trouble entre le tout et le rien, entre la réussite et l'échec.
Massinfect a écrit:
Pourtant c'est là que le perso se dévoile tel que tu le décris dans ton texte. Il échange la pierre contre la bague, qu'il garde en guise de garantie. Là où n'importe qui de sensé aurait gardé la bague jusqu'au lendemain, cet abruti va la mettre en gage... Ok soit, il a besoin de fric urgemment... Mais au lieu d'aller directement rembourser ses dettes, il va parier tout l'argent sur le match de Garnett.
Voilà. J'en peux plus de ce genre de perso, de ce genre de film. Les Pusher, Dealer et autres films de ce sous-genre "mec qui s'enfonce à cause de choix de merde et de deus ex machina". C'est tout le temps pareil, c'est tout le temps des blaireaux...
Citation:
Ça ne va pas plus loin puisque effectivement, par la suite, cette histoire de bague ne mène nulle part : Garnett revient avec la pierre, il veut récupérer sa bague, mais l'autre l'a oubliée... et pourtant Garnett lui rend quand même la pierre
Beau move.
Sandler récupère la bague un peu après. Il la rend à Garnett. Fin. Passionnant.
Je pense que c'est là aussi pour déjouer tous les préjugés qu'on pouvait avoir : au moment où Sandler prête la pierre à Garnett, qui imagine un seul instant que Garnett la lui rendra ? Non seulement il la lui rend, mais en plus il se fait enfler sa bague. Mec le plus réglo du film.
Sauf qu'au lieu d'être un retournement surprenant qui relance l'intrigue, ça fait : rien.
Écriture zéro.
Incompréhension totale face à l'engouement. Ennui total.