Forum de FilmDeCulte

Une plus grande exposition.

C'est une réponse à mon dernier message?

Balle perdue aurait été plus exposée qu'il ne l'a été en étant diffusé sur Netflix? Film pour lequel j'ai vu la bande annonce à la TV, évènement rarissime?

C'est surtout interdit pour les films qui sortent en salles non ?

Il me semble oui.

C'est en effet un peu du foutage de gueule de parler de non-couverture alors que Paris Match a pu faire un cadeau pareil - pour un film non sorti en salles de surcroît.

Je parlais en général. Les films qui sortent dans les salles ont encore aujourd'hui une meilleure exposition que ceux qui sortent sur Netflix (et je ne parle même pas des autres plateformes).

Mais je trouve que Balle Perdue a bénéficié d'un bon plan promo, au-delà de Paris Match (et je n'y suis pour rien, je le précise). Netflix a pris le Public Système comme agence de RP et je trouve que les films (et même les séries) en bénéficient cette année par rapport aux années précédentes.

Alors, je précise que c’est pas de la couverture médiatique dont je parlais.

Si tu parles des réactions du métier, je pense que c'est aussi dû au fait que Netflix est isolé du reste du marché - de leur propre fait.
Qu'ils ne communiquent (presque) jamais sur les chiffres fait que leurs films vivent en vase clos, loin du terrain de jeu des autres.
Si un film fait parler de lui en France au sein de la profession, c'est souvent lorsqu'il fait un joli score au box-office, qu'il reçoit un prix prestigieux, etc. Les films Netflix restant dans leur pré carré, c'est dur d'avoir autant de raison d'en parler.
D'ailleurs on remarquera que les films Netflix dont on parle le plus aux U.S. sont ceux qui s'ébrouent dans le champ des Oscars, c'est pas pour rien je pense.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Adoubé par la profession

Dans notre cas, le film fait beaucoup parler de lui dans la profession justement. C'était déjà le cas avant d'avoir les chiffres, mais là c'est encore davantage. C'est juste que c'est pas "public", parce que ça intéresse personne. Et puis c'est aussi une première que d'avoir un film Netflix France qui cartonne autant, donc faut laisser les mentalités évoluer.

Concernant la couverture presse, moi j'ai l'impression qu'elle a été massive justement (en France). Il y avait de tout.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Oui je parlais publiquement, sur Twitter, etc.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je dois être naïf sur la curiosité du milieu et la capacité de son bouche-à-oreille je pense.

Mon avis n'apportera pas grand chose (comme d'habitude dirais-je) mais bon...

Je suis un peu tiède en fait avec des trucs que j'ai aimé et d'autres moins.

Commençons par le positif :
- pas forcément souligné dans les posts précédents, l'humour de situation. J'ai apprécié l'absence de vannes, que je trouve assez insupportables souvent, marque de fabrique des scénar pourris de Besson et qui plombent parfois des productions plus intéressantes (comme certains films Marvel). Ici, l'humour est présent mais apparaît par la mise en scène, par une situation qui se révèle cocasse, ce qui ne sort pas les personnages de leur situation dramatique tout en allégeant le récit. Je pense par exemple aux deux scènes de la station service (même-moi, j'ai reconnu FF ! Pas du tout Deudtens par contre...), à la scène d'introduction où la Clio traverse plusieurs murs, au coup de genoux dans les noix juste après le câlin ou encore quand le personnage interprété par Stephi Celma voit passer la voiture d'Areski puis la voiture de flic sur le capot, le type menotté qui insulte les flics...
- les fights, très lisibles, douloureux, pas très "propres" ce qui permet de gagner non pas en réalisme mais en crédibilité (j'ai envie d'y croire). Les deux scènes de combat les plus intéressantes, celle du commissariat et celle de la ferme, montrent un Lino pas forcément très technique mais qui y va à l'énergie et qui saisit toutes les opportunités. Cela renforce le côté débrouillard du mec qui se bat comme il bricole les bagnoles, avec ce qu'il a sous la main.
- Globalement, j'ai bien aimé l'histoire, pas forcément très originale mais plutôt bien racontée (avec des défauts que j'évoquerai plus loin) et avec des rebondissements pas forcément prévisibles comme la fin, où Areski s'enfuit, est inattendu et humanise le personnage. Bref, le film se suit très agréablement et on ne s'ennuie pas.

Le négatif :
- contrairement à d'autres, je trouve que cela manque de scènes d'exposition. Les ellipses du début sont vraiment raides : scène du cambriolage, prison, au boulot chez les flics depuis plusieurs mois... En quoi ? 15 mn ? Cela va trop vite pour moi. J'aurai aimé voir une petite scène montrant le lien plus intimes entre Lino et Julia, ne serait-ce qu'un petit geste, un regard, un sourire, qui montre l'existence de la relation. Idem entre Lino et Charas, ce qui justifie ensuite tout le reste, tout l'entêtement de Lino à lui rendre justice. Là encore, une petite scène plus personnelle, plus intime sur leur relation quasi filiale. De quoi créer un attachement plus important aux personnages et à plus vite comprendre leurs liens. Mais bon, ce n'est que mon avis.
- le jeu et/ou les dialogues, ce n'est pas toujours top. La palme, ce sont les deux personnages féminins, et plus particulièrement Pascale Arbillot que je trouve vraiment mauvaise. Les avis sur le forum sont très partagés sur Duvauchelle ; je le trouve surtout irrégulier, très bon dans certaines scènes (toutes les scènes où il est dans la proximité avec un autre acteur) et pas terrible dans les scènes de groupe où ils piquent des crises d'autorité... Cependant, Ramzy est pas mal, Lalanne aussi, Lenoir très bien... Peut-être que le problème est le manque d'homogénéité dans le jeu. Comme tout le monde n'est pas au même niveau, ça nous sort un peu du film.
- paradoxalement, le point faible (pour moi, c'est juste une opinion, je le rappelle), c'est tout ce qui concerne les bagnoles. En particulier pendant le climax où on a l'impression que la Renault de Lino fait du deux à l'heure. Je trouve globalement les scènes molles, manquant de rythme... Il manque cette impression de vitesse, de danger... C’est peut-être un problème de budget ou de choix de mise en scène, de placement de la caméra, je ne m'y connais pas assez pour identifier le problème mais en tant que spectateur, ce sont vraiment des scènes qui m'ont semblé les moins dynamiques. Alors que j'ai vraiment kiffé tous les fights (pour parler des set-piece). Il me semble que le premier Mad Max avait un budget très limité (350 000 $ en 1979... J'ai du mal à voir ce que cela peut faire aujourd'hui, comme équivalent) et toutes les scènes de voitures du début déboîtent encore énormément malgré les 40 ans du film : caméra au ras du sol, rugissement des moteurs...

J'ai vu récemment The Old Guard, film produit par Netflix et j'ai largement préféré Balle perdue. Je sais bien que les deux films n'ont rien à voir mais je suppose que le premier a un budget bien plus important, bénéficie de bons acteurs (connus) et pourtant, c'était chiant comme tout. Je ne me suis pas ennuyé du tout en regardant Balle perdue malgré les réserves que j'ai soulignées.

PS : l'arme d'Areski n'est pas du tout un Sig-Sauer SP2022 réglementaire. Je n'arrive d'ailleurs pas à l'identifier précisément (on dirait un Kimber mais sans certidude). Billy Bud précisait que les erreurs de procédures l'embêtait un peu même s'il était le seul. Moi, c'est plutôt les armes (anachronismes, revolver tirant plus de six coup, absence de rechargements, etc.)... Je trouve dommage de ne pas faire attention à ce genre de petits détails. Mais je reconnais que c'est très anecdotique. Ne sodomisons donc pas les diptères...

Merci pour ton avis Azuma !


Tu as cette impression parce que la caméra est en mouvement et va à la même vitesse que les voitures pour les suivre. Le parti-pris n'était pas d'avoir une poursuite basée sur la vitesse pure, mais plutôt donner l'impression d'un combat de tanks. C'est pas du pilotage, c'est du bourrinisme.
Mad Max 1 c'est l'inverse, ce n'est que de la vitesse pure avec des sorties de route à pleine vitesse. Et c'est là aussi sa limite (à cause du budget). Il n'y a que trois valeurs de plans qui se battent en duel : caméra au ras du sol, plans fixes pour les crashs, et caméra épaule embarquée dans les véhicules. Bref la plupart du temps la caméra est laissée au bord de la route, et les plans sont accélérés. C'est super pour l'époque, mais dieu que je suis content que Fury Road ne soit pas filmé comme ça...


Ce n'est pas un défaut d'inattention, j'ai choisi les armes de chacun avec délicatesse. C'est juste que je mets en scène des flics qui arrêtent des dealers en leur rentrant dedans à pleine vitesse grâce à des voitures bélier, donc à partir de là je peux me permettre de leur assigner des flingues qui ont plus de gueule que le Sig-Sauer SP2022 et son look de pistolet à billes Cela dit ça concerne surtout deux personnages, Ramzy et Duvauchelle, les deux flics vraiment hors-normes du film.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Vas-y je kiffe le SIG Sauer moi, certes moins que le Beretta.