Forum de FilmDeCulte

Alors que je faisais la queue pour ma 2e projo-test (The Kingdom, de Peter Berg), une nana vient me demander c'est la queue pour quoi. Je reponds.
Elle sort une invitation avec le titre du film de Ridley Scott dessus.
Sa file d'attente etait juste a cote.
J'ai la haine.

Je demande a un des organisateurs de la projo-test (c'est le meme groupe qui s'occupait des deux projos), s'il y a moyen d'echanger.
Non.

J'accepte la dure realite et je fais la queue.
On nous fait rentrer mais cette fois-ci, ceux qui ont un appareil photo/camera sur leur portable ne peuvent pas laisser leur telephone dans des petits sachets qu'ils recuperent a la fin mais sont pries de s'en debarasser.
Le caissier me dit que le cine ne peut pas me le garder le temps de la projo. L'organisateur me fait "vous devez le ramener a votre voiture".

Trop loin.
Je sors quand meme et je cherche alors un distributeur (oui parce qu'ici, vu que tu n'as pas a taper ton code lorsque t'utilises ta carte de credit, des fois ils demandent une piece d'identite et je ne l'avais pas sur moi), afin d'acheter un truc a boire quelque part pour enbsuite vider le gobelet et y cacher mon portable.
Et tandis que je suis perdu dans les dedales du centre commercial, je tome sur un mec qui propose des places pour la projection-test du Scott.

J'en prends une et j'appelle mon pote (deja rentre dans la salle de The Kingdom) pour qu'il sorte et je lui dis de prendre une boisson et un pop-corn.

Au final, a l'insu des organisateurs, on a pu assister a la projo du Scott en cachant le portable dans le pop corn.
C'est beau le destin des fois.

Anyway...
Le film...

La regle du 1 sur 2 se confirme et apres le benin A Good Year, ce American Gangster s'avere une nouvelle reussite de la part du pere Scott.
Seulement ici, ce n'est pas tellement la mise en scene qui m'a scotche (au demeurant tres solide, avec une photo "munichienne" de Harris Savides et le montage toujours exemplaire de Pietro Scalia), mais le scenario.

C'est pas les 20 premieres minutes de The Departed mais le premier tiers du recit est gere de maniere impeccable par Zaillian, en demarrant de plein fouet, sans jeremiades, dans le coeur de l'histoire, enfin a son tout debut.
On evite l'exposition superflue tout en prenant son temps sans jamais que ca soit chiant. Et ca reste fluide malgre les parcours dans un premier temps paralleles des deux protagonistes (incarnes par un Crowe et un Washington en pleine forme...pas des performances "a la Oscar" mais non en beton arme la aussi, notamment lors d'un face a face a la puissance sourde autour d'une table).

J'adore comme l'honnetete du personnage de Crowe n'est pas surfaite, comme le theme de la race n'est pas surligne...ils sont la, ils sont presents, mais c'est pas scolaire...c'est vraiment du bon storytelling ce film...

A partir du moment ou Crowe commence a enqueter sur Washington, c'est pas qu'il y a un ventre mou mais je dirai plutot un ventre classique. Ca devient une enquete policiere assez conventionnelle autour d'un trafic de drogue...mais alors le dernier acte intervient, avec un raid nerveux et bourrin et une conclusion presque abrupte mais cependant satisfaisante (magnifique dernier plan).

J'ai avec American Gangster un peu le meme probleme qu'avec Black Hawk Down et Kingdom of Heaven...ce sont des films tres solides, riches, epiques, mais pas follement originaux...ce qui m'empeche d'etre vraiment a fond (tandis que sur Gladiator, le mec ravive un genre mort...alors qu'avec BHD ou KOH, il "surfe" sur une vague recemment lancee)...mais ca reste une jolie reussite je trouve...

C'est pas Hannibal, Matchstick Men ou A Good Year, tous trois tres moyens.

La regle du 1 sur 2...

4,5-5/6

Ca m'etonnerait pas qu'il y ait qques nominations...meilleur scenario adapte en tout cas...pour le reste je sais pas...un effet post-Departed pourrait donner des choses...

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le coup de vice pour voir le film. Il sort quand en salle? j'ai hâte de voir ça.

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14 novembre en France.

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Merci.

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Joli coup... j'avais pas encore vu ton message.

Bon de toute façon j'attends pas follement le film mais ça fait plaisir.

(tu fais la critique ou tu me la laisse ? [laisse la moi.])

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Euh section FDC, la critique est attribuée à Julie avec Tonio en second...

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Marre de me faire déposséder.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai pas crée le topic Panini Time hein...

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Revu aujourd'hui et je confirme. Du très bon boulot.

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Très bon film en effet.

C'est un polar carré, qui fonctionne bien, très bien joué, avec deux personnages très bon (surtout celui de Crowe, un flic très droit, intégre, mais complètement fils de pute dans sa vie privée).

Ca va pas beaucoup plus loin que ça... à la limite on pourrait regretter que la vignette finale n'ait pas tenu lieu de troisième acte, mais c'est pas super grave.

Bref: du lourd, bien rythmé, pas chiant, sérieux, classe.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

la b-a salles est assez merdique, je trouve... même chose (en pire p-ê) pour celle de The Kingdom. Ce qui me gêne leplus dans les deux, c'est la photo, que je trouve très laide.

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Moi qui suis un grand fan de New Jack City j'avais noté quelques similitudes en voyant la BA d'American Gangster. Alors que le film de Mario Van Peeble se veut être la version black de Scarface je suis maintenant à peu prés sur après avoir vu American Gangster sur qu'ils se sont inspiré de Frank Lupus pour le personnage de Nino Brown dans New Jack City, voir même pour le scénarion dans sa globalité.

Denzel Wasginton est terrifiant, Crowe m'a moins impressionné mais je trouve aussi le personnage moins intéressant et charismatique. Par contre Josh Brolin qui incarne un pourri pris entre deux feux a réussi à capté toute mon attention en seulement quelques scènes comparativement aux deux autres, chacune de ses apparitions est magistrale.

Les 2h40 passent relativement bien et par dessus tout ce que j'ai apprécié c'est le message politique dilué tout au long du film : même parmi les gangsters, le noir doit rester à sa place... à l'arrière du bus ou dans la rue mais surement pas à la tête d'une organisation criminelle. Message confirmé lors d'un sublime face à face - attendu - autour d'un café entre Crowe et Washington, la suite sera malheureusement convenu et plus (trop ?) légère puis on se dit finalement que le titre American Gangster est alors bien ironique... Le film se conclu sur une chanson de Public Enemy (Can't Truss It qui date de 1991 par ailleurs). Et puis évidemment il y aussi l'omniprésence de la guerre du Vietnam en toile de fond.

Eh ben, on le voit de plus en plus souvent, lui... Tant mieux.

Et surtout, on peut voir les deux protagonistes principaux comme deux valeurs opposées, politiquement.
Washington qui "cut the middleman" (chose que déplore pourtant son mentor au tout début du film) afin de s'enrichir facilement pour subvenir aux siens, c'est un peu le "républicain" ultime.
Alors qu'en face t'as un flic/avocat, le plus droit et honnête au monde qui fait tout pour rendre le monde meilleur, dans un élan altruiste (jusqu'à en négliger les siens), plus "démocrate" on va dire.

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il a un super look dans le film, la première rencontre avec Crowe et vraiment bonne... Je suis pas le seul à avoir été impressionné par le perso voir la crtique de aint it cool :
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