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paye ton affiche tue-l'amour!

ne pas s'y fier, en plus : certes Alien Raiders est une série B direct-to-dvd complètement fauchée, et ça ne manque pas de se faire sentir, c'est indéniable, à l'écran.

mais pourtant, quand je repense à cette discussion entre Noony et Bob au sujet des direct-to-DVD, où Bob soutenait à raison qu'il paraissait impossible de trouver un bon direct-to-DVD, eh bien aujourd'hui je saurais quel titre dégainer pour contrebalancer un peu.

attention, hein, c'est pas LE chef-d'oeuvre, Alien Raiders a pas mal de défauts, une photo défaillante, des petites errances ponctuelles dans la mise en scène, quelques scènes idiotes (une gestion du temps pas toujours au top amène par ex cette séquence absurde où ), mais rien d'insurmontable.

parce que le film tente de tirer parti de ses faiblesses de budget. Parfois pour le pire (le choix gravement ostensible de diminuer la vitesse de shutter et de baisser les lumières à chaque fois qu'il faut montrer les maquillages, ça fait vraiment cache-misère un peu minable) et parfois pour le meilleur.

Le meilleur, c'est le scénario, surtout la première partie, mais dans sa globalité quand même, malgré quelques foirades. Je trouve vraiment que tout le premier acte fonctionne grave, le mélange de Zombie, Alien, The Thing, The Mist et heu de film de prise d'otages, fait mouche : nous sommes un soir dans un trou paumé, la seule grande surface s'apprête à fermer. Débarquent soudain un groupe de personnes armées jusqu'aux dents et déterminées, qui ne font pas dans la dentelle, sont prêts à tuer, non pas pour l'argent, mais bien pour dénicher deux personnes très spéciales pour eux, qu'ils sont chargés d'éliminer... Les choses ne tournent pas eu mieux et le magasin est bientôt cerné par la police, qui fait le siège de ce qui est devenu une prise d'otages...

Il y a un vrai truc qui porte ce premier acte, une vraie tension, un vrai qqch d'intrigant dans la narration, on se demande où ça peut aller tout ça, surtout que c'est traité vraiment au premier degré, sans grosses blagues, vraiment en série B sérieuse et assumée comme telle. Bon, c'est d'ailleurs un aspect un peu inquiétant dans un sens, on sent bien que le réalisateur fait de son mieux pour camoufler son manque de moyens (et globalement ça marche pas mal, la caméra régulièrement portée n'est pour autant pas shaky-cameuse, elle est dynamique mais lisible, tu sens que les plans sont pensés sérieusement, que le type se pose de vraies questions, qu'il réussit pas toujours mais qu'il y a bien quelqu'un derrière. Le fameux cliché du manque de moyens qui rend débrouillard s'applique ici. Je dis débrouillard, j'irai pas jusqu'à inventif, le mec "invente" rien de précis, il se débrouille pour être crédible, pour s'en tirer malgré tout. Et c'est efficace, je trouve, c'est même très efficace) mais ce qui fait un peu peur, donc, j'y viens, c'est qu'on se demande combien de temps ça va tenir, à quel moment ça va se casser la gueule et devenir ridicule...

La bonne nouvelle c'est que ça ne vire pas à la catastrophe. Certes, le film ne va pas s'améliorant, les errances les plus manifestes arrivent sur la fin, des trucs pas très crédibles, limites incohérentes, des trucs trop prévisibles, bon. Deux trois fautes de goût, deux trois plans inutiles qui s'éternisent.

Bon mais ça reste constamment honorable, on sent que le type en a sous le pied, qu'il a pris le risque d'être ambitieux sur un projet qui n'en demandait pas tant ; et ça paye, même si on voit les coutures.

Donc voilà, Ben Rock, refais un film de monstre quand tu veux, tfaçons y'a pas assez de films de monstres.

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tiens je découvre que Ben Rock était production designer sur The Blair Witch Project... monsieur est donc un habitué des bouts de chandelles!

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Mais lol.
Ah oui ça sera trop un argument de poids, c'est sûr...

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heu tu surinterprêtes là, je disais "contrebalancer un peu", dire que bon il y a en a p-ê un ou deux, tain en plus j'ai bien relu ma phrase pour éviter ce genre de réaction de ta part puisque je dis bien que tu dis ça "à raison"...

et je le pense bordel!

mais c'est agréable un contre-exemple de temps en temps.

C'EST TOUT.

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Beaucoup de direct-to-DVD méritent plus une sortie salles que certaines daubes qui scrutent 300 écrans.

oui aors là je réclame des exemples, jericho.

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Y a nul doute que dans les films qui sortent en salles, y en a des bien pires que certains DTV...mais cite-moi 3 DTV (je parle de vrais DTV, ceux qui sortent même en DTV aux States pas genre "Mandy Lane" quoi) qui dépassent le 3/6 (et encore, je sais même pas si y en a bcp qui dépassent le 2).

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wtf?

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faudrait vérifier d'ailleurs, j'arrive pas à trouver l'info, si alien raiders est un vrai dtv aux states.

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Ouh là, c'est comme un lapsus, je me suis gouré de mot, bref, faut que je dorme...

Ca doit se trouver, mais bon, là, je pensais surtout aux DTV en France mais sortis au ciné dans leur pays d'origine.

Voilà, c'est pas pareil. Ca c'est des films parfois bons ou même très bons qui n'ont pas juste pas de vrais public en France (selon les distrib) et donc sortent directement en vidéo/DVD.

C'est comme les "vrais" DTV (genre toutes les suites de films d'horreur pourris).

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Replicant, aux Etats-Unis, il n'a pas eu une sortie directe en vidéo ? Il me semblait avoir lu une interview de Van Damme où il s'en plaignait justement...

En France, il a eu une sortie cinéma, donc je ne sais pas si ça peut étayer votre discussion... Mais c'est au moins un 3/6 (voire un 4/6)...

Il y avait un dossier dans Mad Movies à ce sujet. Ils citaient notamment In Hell (de Ringo Lam), et plus récemment Until Death, tous deux avec Van Damme.

Enfin, il y a une différence entre le vrai DTV (le film produit POUR être diffusé en DVD), qui passe par un système de production bien différent et totalement pourri, et le film produit pour le cinéma et qui se retrouve en DVD pour différentes raisons.
Dans le premier cas, on retrouve Starship Troopers 2, The Shepherd, etc. Des trucs assez nazes, avec quelques rares exceptions (Until Death).
Dans le second cas, on trouve par exemple Replicant (DTV aux Etats-Unis) ou In hell.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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