Forum de FilmDeCulte

Naturellement il ne l'a pas baisé.

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N'écoutez pas Film Freak

Alors qu'il aurait pu.

(baisée, avec un "e" à la fin, à moins que ça soit un trav')

Faux ! Hier soir je me suis couché à 22h, tout sobre, tout fatigué. C'est ce soir que je cuve.
(d'ailleurs au dodo là...)

Sinon oui gros lol, et je suis pour le où est Mufti ?

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Certains ici savent l'amour que je porte à TITANIC. Amour qui m'avait fait voir le film 7 fois en salles à sa sortie - et m'inscrire sur le Forum Première pour en parler. Mais depuis, je n'avais jamais revu le film, voulant me préserver pour une revision des années plus tard, quand je l'aurai un peu oublié, et que je pourrai me le prendre dans la face à nouveau.

Ce jour est venu.

Int. Gaumont Marignan - jour

Une salle de ciné aux 3/4 vide pour une projo presse de la version 3D de TITANIC non sous-titrée. Je me suis installé confortablement et j'ai fait un retour dans le temps à quand j'avais 16 ans.

L'impact émotionnel du film est toujours là, même si le passage du temps et ma "maturité" grandissante m'a fait percevoir certaines choses d'une nouvelle manière. Je comprends aisément aujourd'hui que certains trouvent le film un peu brut scénaristiquement. En effet, y a pas mal de petites facilités, des choses un peu "vulgaires" que je remarque aujourd'hui (quelques raccourcis scénaristiques, une opposition riches/pauvres un peu adolescente, etc.).
Mais tout ça passe fort bien avec l'enveloppe plus que classique du film.

En fait, c'est tellement fort sur le plan symbolique et métaphorique, ce bateau-monde avec ses différents niveaux qui va s'effondrer sur lui-même, et donner naissance à un monde nouveau, et tellement évocateur sur le plan sensoriel - cette eau qui détruit et qui purifie, ces allers-retours entre le haut et le bas, l'avant et l'arrière, le passé et le présent - que le film résonne comme au premier jour.

On remarque une vraie thématique de la "main" dans le film. Les mains de la vieille Rose qui sculptent, la main gantée de la jeune Rose lorsqu'elle est encore une aristo, l'insistance de Cameron sur les fois où les mains des amants se touchent, Rose qui embrasse les doigts de Jack, Jack fascinée par les mains des filles...
Ca va avec la démarche très sensorielle du film.

Avec l'âge, le premier degré du film m'a bien frappé en tout cas. Certaines choses que je prenais pour argent comptant à 16 ans m'ont surpris aujourd'hui ; comme par exemple ce fameux dernier plan, tellement bizarre, où les acteurs sont tous là à sourire à la caméra et à applaudir le bisou. J'adore ce moment... Tellement osé.

Le parcours de Rose est tellement simple et fort. Cette volonté de s'affranchir du monde dans lequel on vit, de prendre sa vie en main, de se révéler à soi-même. Je me rends compte à quel point ce genre de choses peut résonner quand on est une jeune personne, et ça explique sans problème le carton du film.

Ensuite j'ai été bluffé de redécouvrir cette maîtrise technique de Cameron. Déjà, dans l'étalonnage "oeil" du film, tellement direct, beau et vrai. Ensuite dans sa gestion de la caméra invisible, qui à aucun moment n'attire l'attention sur elle-même. Et enfin dans le montage, absolument exemplaire. A partir du moment où on heurte l'iceberg, Cameron - qui est co-monteur du film - construit une accélération exponentielle du rythme. Plus les choses avancent, plus elles accélèrent, jusqu'au climax. C'est vraiment époustouflant en terme de construction.

Toute la partie catastrophe est vraiment bluffante et le plan où le navire se casse en deux mérite à lui seul la re-vision au cinéma. Je trouve aussi que tout ce qui a trait aux intérieurs submergés est très fort et explique aussi en partie l'impact du film. Même quand il n'y a pas fonciérement de spectacle à l'écran, juste voir de vrais décors avec l'eau qui monte dedans, l'envahit, ça a quelque chose de profondément viscéral. Je sais pas trop comment expliquer le truc mais c'est une des choses les plus frappantes du film.

Un grand plaisir aussi à re-découvrir certains acteurs à la lumière de ce que je sais d'eux maintenant, comme par exemple Ioan Gruffudd ou Théoden. Bernard Hill qui est d'ailleurs particulièrement excellent dans le rôle du capitaine. En fait tous les seconds rôles sont vraiment bien (les officiers notamment, et puis bien sûr Victor Garber). Je ne parle pas évidemment de Kate Winslet, super bien, et DiCaprio, que c'est tellement rafraîchissant de revoir dans un rôle "solaire".

Pour ce qui est de la 3D, elle est vraiment nickel, meilleure que sur LA MENACE FANTÔME.
En fait je recommande surtout de revoir le film en salles bah pour le redécouvrir sous forme de copie numérique vraiment éclatante.

Bref, un bien beau moment d'émotion qui m'a renvoyé à qui j'étais en 1998, et qui je suis maintenant, et ce qui avait changé en moi (ou pas) pendant tout ce temps.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je vais me le refaire.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est effectivement une merveille de montage, et Dieu sait que c'est parfois ingrat socialement de défendre ce film (surtout face à des gens qui lui préfère cette bouse informe et creuse d'Avatar)

Mais grave. Je pensais qu'on en était revenu de la mode du cassage de TITANIC, mais faut croire que non.

Au Max Linder y a quelques semaines, je chope le projectionniste et je lui demande s'ils vont le diffuser. La réponse: "Ah non! On va éviter !"

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Et comme toi je trouve que la dernière scène a des couilles énormes - parce que si le film n'a pas réussi à t'attacher aux personnages, elle est juste ridicule cette scène.
Y'a un paquet de trucs très burnés dans le film de toute façon, notamment les allers-retours temporels et le topo scientifique du début (démarrer un film reconstituant en numérique une catastrophe archi-connue avec des gusses matant sur un ordi la reconstitution numérique de la catastrophe et expliquant précisément comme ça va se passer, c'est à la fois gonflé et la seule manière intelligente de lancer le film sans prendre le spectateur pour un con et en lui suggérant que l'essentiel est ailleurs)

Je pensais qu'on en était revenu de la mode du cassage d'AVATAR, mais faut croire que non.

Je trouve pas Avatar plus creux que Titanic et le petit cri de la vioque qui jette le diamant, c'est effectivement ridicule.

Et y a aucun souci à dire qu'on préfère Avatar au calibrage balisé de Titanic.

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Revu le film hier. Une mécanique de précision, un montage de folie et je trouve le film incroyablement non daté à part quelques effets numériques.

A l'époque déjà, ces effets étaient datés, ou plutôt ratés.

Quant au film, si je lui reconnais des qualités, son scénario m'empêche de l'apprécier vraiment - bon, il y a aussi la catastrophique prestation de Winslet.

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There is no such thing in life as normal

Au contraire, je la trouve absolument géniale Kate Winslet. Elle porte vraiment le film, elle est exaspérante, sexy, grosse, géniale.

Oui, ce que j'avais trouvé assez incroyable (enfin surtout l'extase de certains devant les FX soit-disant pas repérables).

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Les effets étaient pas tous parfaits à l'époque, c'est vrai.

Mais dans les années qui avaient suivi j'avais souvent entendu: "Tu l'as revu TITANIC ? Comme ils ont pris cher les effets!!"

Du coup j'avais peur de le revoir, et là je trouve que c'est vraiment hyper bien passé. Les seuls trucs qui choquent encore vraiment c'est les figurants numériques avec leurs démarches liquides et élancées, et quelques incrustes.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Genre y a eu du cassage d'AVATAR.


Mais qui résume le film à un son.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste