DPSR a écrit:
Aydin, comédien à la retraite, tient un petit hôtel en Anatolie centrale avec sa jeune épouse Nihal, dont il s’est éloigné sentimentalement, et sa sœur Necla qui souffre encore de son récent divorce. En hiver, à mesure que la neige recouvre la steppe, l’hôtel devient leur refuge mais aussi le théâtre de leurs déchirements...
Jamais trop accroché au cinoche tout engourdi de sa beauté plastique thermolactile de Ceylan, mais force est de constater qu'avec ce film (au titre gag qui prêtait le bâton pour se faire battre),il rompt avec le paysagisme mutique habituel
??? C'est du cliché de courier du lecteur
Même s'il y a des incursions (surtout pour le premier: le port d'Istambul sous la neige, la mission pour faire des photos de paysage, etc...mais en fait e sont des passages courts) Uzak et les Trois Singes sont essentiellement des huis-clos en appartement, et des films au contraire très bavards. Dans les Climats il y a une superbe scène d'appartement où le mec va voir son ex-maîtresse qui arrive à lui arracher le secret de la fin de sa relation avec sa femme. Les personnages de Ceylan ont justement du mal à investir l’extérieur, et son cinéma plus proche de Rohmer que d'Antonioni ou Angelopoulous à qui il est souvent comparé (tout le monde se base sur le résumé: la méditerranée, l'est de l'Europe, le malaise du quarantenaire conscient de l'histoire qui est derrière lui mais imposible à rejouer).
Pour ma part Uzak et les Climats m'avaient plu, ils comptent en effet parmi les film les plus aboutis de ces 15 dernières années, moins les 3 Singes à cause de l'histoire trop symbolique (et copiée sur un film d'Ormibaev), même si le film est politiquement intéressant